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Whereiskebab? a 10 ans : « On rigole toujours autant »

Samedi 8 juin 2024, le trio punk-rock humoristique de Caen Whereiskebab? a fêté ses dix ans à domicile, au Portobello Rock Club. Interview avec le chanteur-guitariste Kébab Le Tronc.

Concert des 10 ans de Whereiskebab? à Caen le 8 juin 2024 ©Philippe Jautée

Kébab Le Tronc, le concert anniversaire du 8 juin 2024 au Portobello Rock Club, à Caen, était une grande première pour le trio Whereiskebab. Qu’est-ce qui a donné envie de fêter les 10 ans ?

Nous nous sommes dit qu’une décennie était emblématique pour un groupe qui ne pensait pas aller aussi loin. C’était assez intense pour se dire « allez, on essaie de faire un truc cool pour fêter la décennie ».

Quel est ton bilan de cette fête ?

C’était au-delà de nos espérances. C’était ultra bienveillant. Tout le monde avait la banane. L’ambiance était folle. Et on a fait complet. C’était trop bien ! Voir des têtes que nous n’avions pas vu depuis longtemps, des gens de groupes, des gens d’un peu partout qui ont contribué de près ou de loin à ce projet, c’était fou. Et avoir notre amie Ella Gunn et Les agités du bocal était trop cool. C’était parfait. Nous sommes encore sur un petit nuage.

Le chanteur-guitariste Kebab, lors du concert des 10 ans de Whereiskebab? au Portobello Rock Club, à Caen, le 8 juin 2024. ©Philippe Jautée

Comment avez-vous rencontré Ella Gunn ?

On a joué dans un festival près de Coutances pour une association caritative. Elle avait un pull Blink 182 et c’est ce qui a créé le contact. Quand on a vu son concert, on s’est dit que c’était très bien. Après notre concert, on a discuté, elle nous a dit « c’est trop bien ». On ne se doutait pas qu’elle écoutait du punk-rock et on a découvert qu’Ella Gunn jouait avant dans 64 dollar question. Nous avions les mêmes références. Coup de foudre amical direct ! C’est une chouette personne.

Et comment avez-vous découvert Les agités du bocal ?

Pareil, sur une date de concert. On avait joué avec eux et avec Les Ptits Jésus voyageurs dans une salle à Bolbec. La Fabrik à Sons organisait une soirée Rock’n’Drôle party. On avait bien rigolé avec eux. On a rejoué avec Les Agités du bocal pour l’Armada, à Rouen, et on a alors eu plus l’occasion de discuter avec eux.

Sur la scène du Portobello, pour le concert anniversaire, le rappeur Axio est monté sur scène. Quel était le morceau ?

C’était le morceau Rien à perdre disponible sur sa Brotape volume 1. Nous sommes super contents de l’avoir fait en live.

Lors du concert anniversaire des 10 ans de Whereiskebab?, le 8 juin 2024 à Caen, Axio a rejoint le groupe sur scène pour le morceau « Rien à perdre ». ©Philippe Jautée

Du rap sur du punk, est-ce un exercice que tu connaissais déjà ?

Pas du tout. C’était un morceau assez compliqué à composer. Axio voulait une musique punk-rock californienne. C’était très compliqué de poser du texte dessus. Quand j’ai écrit mon couplet, il m’était compliqué d’écrire quelque chose de sérieux, ça faisait longtemps. Il fallait une osmose, que le morceau ne soit pas dénaturé. Mais c’était un très bon exercice. Ce morceau est passé par plusieurs étapes. Nous nous sommes dit qu’il n’allait pas sonner terrible mais, au final, on a réussi à faire quelque chose qui correspond aux deux projets et nous en sommes très contents.

Vers la fin du concert anniversaire, un guitariste est monté sur scène. Qui était-ce ?

C’est Josselin, notre ingénieur son qui nous suit depuis dix ans. Il avait un groupe avant. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas joué de guitare sur scène. C’était le meilleur hommage qu’on pouvait lui faire pour ce concert-là. C’était chouette de le voir prendre la guitare. Il était très content. On le remercie à chaque fois. C’est vraiment le quatrième membre du groupe.

À la base, Whereiskebab? n’était pas fait pour durer. On voyait ce que ça pouvait donner. Finalement, ça devient essentiel à nos vies, à notre bien-être.

Kébab Le Tronc, chanteur-guitariste de Whereiskebab?

Le line up de Whereiskebab? a-t-il évolué en dix ans ?

Nous avons toujours eu le même line up. Et Josselin nous suit depuis neuf ans et demi. Nous sommes toujours très heureux. Evidemment, dans un groupe, il y a toujours des moments de doute, comme dans un couple. On évolue ensemble. On a toujours la même passion. On rigole toujours autant. On se déteste toujours autant parfois (rires) mais c’est toujours trop chouette.

Parmi vos influences, tu mentionnes Sum 41 et Blink 182. Quelles sont les autres ? Est-ce que Green Day en fait aussi partie ?

Oui, jusqu’à l’album Dookie. Pour ma part, je suis très fan du groupe NOFX. Notre bassiste Tus est plus de l’école Red Hot Chili Peppers et Vulpeck. Il aime aussi Royal Blood. Le batteur Sid est plus de l’école The Ramones et Against Me!. Il aime aussi beaucoup les Red Hot.

Kébab, tu es tatoueur et tu dessines. Est-ce que ça a pu inspirer la musique de Whereiskebab? Ou est-ce l’inverse ?

C’est plutôt l’inverse. Je fais tous les visuels pour Whereiskebab?. On essaie de placer un maximum de chats partout car on aime beaucoup les chats ! On est très influencé par la pop-culture. Ça se voit un peu dans notre merch.

Votre goût pour la pop-culture s’entend aussi dans vos morceaux. Je pense au coup de gueule sur la machine hollywoodienne et de ses nombreux reboots…

Oui, sur le morceau Hollywood carnage ! Je ne vais pas dire que nous sommes des puristes, mais il y a des films qui ont influencé les personnes que nous sommes aujourd’hui et ça nous met un petit peu en colère de voir que des licences sont prises pour en faire n’importe quoi. Nous essayons de tacler un peu tout le monde pour mettre tout le monde au même niveau et qu’il n’y ait pas de différence de classe, que tout le monde rigole. Un gars en concert nous a dit qu’on faisait « de l’insolence bienveillante » et maintenant on le redit car c’est bien résumé !

Déjà plusieurs albums dont du live. Avons-nous des chances de voir sortir un album live de vos 10 ans ?

Oui, on espère vraiment faire cet album live, ce serait trop chouette. Jocelyn est déjà en train de dérusher ce qui a été enregistré au Portobello. En tout cas, la pochette est déjà prête. Il y avait peut-être déjà un indice sur l’univers de la pochette dans le décor des 10 ans. On aimerait beaucoup faire ce live. En plus, ce concert était filmé ! Il y a pas mal de dérushage. Nous sommes indépendants donc on fait tout par nous-même, ça prend un peu de temps.

Le bassiste Tul, le batteur Sid et le chanteur-guitariste Kébab, à la fin du concert des 10 ans de Whereiskebab? le 8 juin 2024 à Caen. ©Philippe Jautée
Le bassiste Tus, le batteur Sid et le chanteur-guitariste Kébab, à la fin du concert des 10 ans de Whereiskebab? le 8 juin 2024 à Caen. ©Philippe Jautée

Est-ce que cet album live aurait droit au format physique ?

Oui, on aimerait bien en physique si ça sort.

Vous avez déjà sorti du live en physique…

Oui, notre premier album live, enregistré à Caen, au El Camino, il y a quelques années. Il était inspiré du live de Blink 182, The Mark, Tom and Travis Show. Le nôtre s’appelait The Sid, Tus & Kebab Show et j’avais parodié la pochette du live de Blink 182. Et pour la pochette de l’album live des 10 ans, j’ai peut-être parodié une pochette d’un orchestre qui se prénomme Jour vert ! [NDLR : de quoi suggérer fortement un hommage à l’album culte « Dookie » de Green Day.]

Quel est ton regard sur la scène punk-rock de Caen ? Est-ce qu’il y en a beaucoup selon toi ?

Il y en avait beaucoup plus avant. En punk-rock humoristique, je crois que nous sommes les seuls à Caen. Ce n’est pas un style facile à placer. Dans les groupes punk-rock qui cartonnent à Caen, mais pas du tout dans le même univers que nous, il y a The Eternal Youth qui ressort du lot. C’est vraiment très chouette. Ils sont très forts. Il y a aussi Lapin blanc. Et il y a aussi The Little Birds, mais je crois que c’est plus punk que punk-rock.

Quelques jours après avoir fêté ses 10 ans à Caen, le trio Whereiskebab? a fêté la musique le 21 juin 2024 au Valhalla, à Ifs. ©Philippe Jautée

Revenons à ta rencontre avec tes deux comparses de Whereiskebab? : est-ce qu’il y avait alors une évidence ?

La première fois que nous nous sommes rencontrés, un peu comme avec Ella Gunn, ce fut le coup de foudre amical direct ! Tout était simple. Et on aimait beaucoup rigoler ensemble. À la base, Whereiskebab? n’était pas fait pour durer. On voyait ce que ça pouvait donner. Finalement, ça devient essentiel à nos vies, à notre bien-être. Nous sommes heureux de toujours faire de la musique et de voir qu’il y a toujours des gens qui nous soutiennent. C’est incroyable. On ne réalise pas trop.

Le duo The Songwriters dévoile un second EP « plus solaire »

Vendredi 24 mai 2024, le duo normand The Songwriters sort « A record called love », son deuxième EP.

« A record called love », deuxième EP de The Songwriters, sort sur les plateformes vendredi 24 mai 2024. ©Suzanne Patzschke

Un an et demi après son premier EP de trois titres, The Songwriters sort sur les plateformes A record called love, qui en contient cinq. Interrogé par téléphone huit jours avant cette sortie du 24 mai, le duo pop-folk, originaire de l’Orne, a annoncé un EP « plus solaire, plus énergique » avec deux slows mais aussi des morceaux plus dynamiques, « pensés pour le live, quelque chose de plus festif ».

Comme le laisse deviner son titre, il sera beaucoup question d’amour, « celui des autres, l’amour de soi-même et le fait d’apprendre à s’aimer », précise Loïcia.

Inspiré par l’amour et l’art déco

D’abord annoncé en mars par le titre I will, dans une version bien différente de leurs premiers concerts, puis Give me a sign en avril, le deuxième EP de The Songwriters aura droit à un clip quelques jours après sa sortie, avec la même équipe que celle du clip The right way. Pour illustrer le morceau Love your mind, le groupe normand s’est rendu à La Cité de la mer de Cherbourg.

Le duo, qui navigue entre nostalgie et modernité, se dit à la fois inspiré par l’aventure des paquebots transatlantiques et le style art déco. « Nous avons recréé une salle de restauration pour être plongé dans une époque, tout en gardant notre identité vestimentaire », précise Loïcia. Le résultat sera révélé sur la toile le mardi 28 mai à 19 h.

Prestigieuses premières parties

Parmi des souvenirs scéniques déjà marquants pour eux, le groupe, qui a notamment joué à l’Armada de Rouen, le 16 juin 2023 avant Amir, Lotti et Black M, mentionne aussi sa première partie pour Zaho de Sagazan au Kubb, à Évreux, le 13 octobre 2023, « avec un public très ouvert à notre style », se souvient Max, ou bien encore la première partie de Cali & Steve Nieve au Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair, le 2 février 2024.

Au programme des 30 ans de La Luciole

Pour défendre sur scène leur deuxième EP, The Songwriters n’auront pas longtemps à attendre puisqu’ils joueront le soir-même, vendredi 24 mai, à 19 h, au Cargö, à Caen, dans le cadre du tremplin artistique normand Younivers, en entrée libre. Le groupe jouera aussi pour les 30 ans de La Luciole, scène de musiques actuelles d’Alençon (Orne), précisément lors du jour 3, vendredi 14 juin, à 19h30, au Parvis de la Luciole.

DOŪCHE a remporté le Tremplin Phénix de la MDE de Caen

Dès son premier concert, le trio rock Doūche avait fait sensation le 15 février 2024 à la Maison de l’Etudiant de Caen. Ils ont doublé la mise le 18 avril en finale d’un tremplin.

Le trio DOUCHE le 15 février 2024 à la Maison de l'Étudiant de Caen, dans le cadre du Tremplin Phénix. ©P.J.
Le trio rock DOUCHE le 15 février 2024 à la Maison de l’Étudiant de Caen, dans le cadre du Tremplin Phénix. ©Philippe Jautée

Composé d’Aymeric au chant et à la guitare, Guillaume à la basse et Peng à la batterie, le jeune trio garage pop Doūche a remporté le Tremplin Phénix Normandie de la Maison de l’Étudiant de Caen 2024. Lors de la finale, jeudi 18 avril, les trois rockeurs étaient opposés au rappeur Romzar et au duo rap Creator.

Deux mois plus tôt, lors du deuxième des trois matchs de cette édition du tremplin, c’est face au groupe de pop expérimentale Jam Jam et au duo rap Gaala et Yuma que les trois rockeurs avaient obtenu leur place en finale. C’était alors leur premier concert.

Le jeune groupe, qui se dit influencé par Artic Monkeys, Royal Blood et The Strokes, a aussi joué le 14 mars, au Bistrot du Palais, à Caen, et a proposé le 6 avril un « festival secret caennais » où ils ont enregistré en concert une de leurs compositions, « Dark sparks », diffusé lors de leur passage dans l’émission BalanceTaProg du 23 avril sur Radio 666. Le trio partagera l’affiche du El Camino, autre lieu caennais, le jeudi 25 avril, à 20 h 30, avec le trio Alhena.

Un retour de Doūche sur la scène de la Maison de l’Étudiant de Caen aura lieu prochainement. Pour cette année, le trio prévoit aussi d’autres concerts dans sa région et s’apprête à enregistrer en studio pour la première fois.

Kill the princess, le rock féminin pour héritage

Samedi 13 avril 2024, la salle de spectacles de Carpiquet (Calvados), accueillait un concert gratuit du groupe francilien de rock alternatif Kill The Princess, à l’issue d’une semaine de résidence au Théâtre de la passerelle à Palaiseau (Essonne). Coup de projecteur sur ce quatuor, inspiré par les combats féministes, qui met à l’honneur bien d’autres musiciennes.

Kill the princess à Carpiquet (Calvados), samedi 13 avril 2024 © Philippe Jautée

Kill The Princess, groupe accompagnée par L’Empreinte, SMAC de Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), est un quatuor féminin qui valorise le travail de nombreuses autres musiciennes dans un répertoire mêlant efficacement reprises et compositions. C’est d’ailleurs dans l’ADN de la formation. Quand la chanteuse-guitariste Nell a monté un groupe de reprises, c’était avec l’envie de rendre hommage à des femmes qui ont marqué l’histoire de la musique pop-rock.

Samedi 13 avril 2024, au sein du groupe Kill the princess, Eva a joué dans sa commune, à Carpiquet (Calvados), près de Caen. ©P.J.

La bassiste et choriste Céline et la guitariste soliste Emilie sont arrivées en 2021. Le groupe a entamé la composition avec la batteuse Eva, d’abord remplaçante en 2022. « Le courant est passée directement », se souvient Eva, qui jouait le 13 avril 2024 à domicile, à Carpiquet (Calvados). « Nous sommes toutes sur la même longueur d’ondes et c’est un peu une famille d’amies et collègues. C’est une relation cool. » Une cohésion de groupe qui sert notamment leur jeu scénique.

« Il y a eu un coup de foudre amical entre nous toutes. »

Eva, batteuse de Kill the princess

Premier album féministe

Sorti en mai 2023, le premier album de Kill The Princess, Bitter Smile, contient dix compositions. Son ouverture, Inanimate toy, a droit aussi à une version live en ligne, captée lors du concert du 11 novembre 2023 à La Boule noire, à Paris.

Interrogée sur ses sujets d’inspiration pour ce premier album, le quatuor répond notamment l’inégalité des sexes, les violences faites aux femmes et la masculinité toxique. La charge mentale, la combativité et les traumatismes d’enfance sont aussi mis en avant dans les paroles de ce premier opus, toutes écrites par Nell.

Sorti le 7 avril 2023, « Running after time » est le premier single de l’album « Bitter smile » de Kill the princess.

Dans Dreamer knight, elle souligne la place des artistes dans la société, un sujet qui tient à cœur aux quatre rockeuses qui se disent influencées par Paramore, Nothing But Thieves, Incubus, The Pretty Reckless ou bien encore Muse.

Côté reprises, elles savent aussi bien réinterpréter Born this way de Lady Gaga que Shake it off de Taylor Swift et Like a prayer de Madonna en version très rock. Mention spéciale pour leur reprise de Man down de Rihanna. La surprise la plus récente est leur reprise acoustique du morceau Drain the blood du groupe punk The Distillers. Celle-ci a été enregistrée lors d’une semaine de résidence, qui s’est déroulée du 8 au 12 avril 2024 au Théâtre de la passerelle à Palaiseau (Essonne).

Emilie, Nell, Eva et Céline composent le groupe Kill the princess, qui jouait le 13 avril 2024 à Carpiquet. ©P.J.

Bientôt un concert caritatif

Kill The Princess rejouera prochainement dans le Calvados. Pour un concert au profit du pôle recherche du centre de lutte contre le cancer François Baclesse, les quatre amies partageront l’affiche du Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), avec Lady’s Stealer et Les Moutons électriques le samedi 5 octobre 2024. Cette soirée caritative est organisée par l’association Rock 4 Life.

Un passionné de musique lance un magazine en Normandie

Doté d’une grande curiosité pour les œuvres des groupes et artistes de sa région, le Caennais Stéphane Ronarc’h a lancé le 15 mars 2024 le magazine « Les Sons de l’Arsène ». Un deuxième numéro est en préparation.

Pour la Une du premier « Les Sons de l’Arsène », Stéphane Ronarc’h a choisi le groupe No Terror in the bang avec une photographie prise par Aurélien Cardot. ©P. Jautée

Le magazine Les Sons de l’Arsène, qui a fait son apparition vendredi 15 mars 2024, se concentre sur la scène musicale normande. « Elle mérite d’être mise plus en avant », souligne le Caennais Stéphane Ronarc’h, responsable de la publication.

« C’est un outil qui s’intéresse à toutes les esthétiques musicales, que les groupes ou artistes soient professionnels ou non. »

Stéphane Ronarc’h, responsable du magazine Les Sons de l’Arsène

No Terror in the bang en couverture

Le premier numéro des Sons de l’Arsène, imprimé en papier recyclé à 1 000 exemplaires, propose notamment un dossier sur le rap au féminin, des interviews avec Metro Verlaine, King Biscuit et Valentin Dulignée, ou bien encore des chroniques et une liste de sorties. Stéphane Ronarc’h n’est pas le seul rédacteur de ce magazine. Il fait appel à d’autres passionnés de musique. « J’ai voulu différents styles d’écriture et varier les formats pour ne pas se lasser », explique le responsable de la publication, qui apprécie les discussions entre les artistes et voit son magazine comme une possibilité de « passerelle ».

La Une met à l’honneur le groupe de metal progressif No Terror in the bang, basé à Rouen, avec une photographie prise par Aurélien Cardot. « J’aimais déjà le premier album et j’ai trouvé leur deuxième [« Heal », sorti en janvier 2024] beaucoup plus abouti », explique Stéphane. « Il est intéressant de voir comment ils ont progressé. »

La conception graphique des Sons de l’Arsène a été confiée à Lara Spelsberg, cofondatrice de L’Oiseau, ancien magazine culturel caennais qui avait sorti 25 numéros entre décembre 2012 et octobre 2017.

Deuxième numéro en juin

Le deuxième numéro des Sons de l’Arsène est prévu pour le 15 juin 2024. Cyber Solis, trio dandy rock de Caen, sera en couverture. Après une chronique sur l’album « Monsters » du trio post-punk SERVO dans le premier numéro, Maxime Harel prévoit de rédiger un article sur un autre groupe rouennais, Intrusive Thoughts, branché post-garage. Également pour ce deuxième numéro, Stéphane Ronarc’h a lancé un appel à contributions pour un dossier hommage à l’artiste caennais Pop the fish, décédé en mars 2024.

La rockeuse caennaise SICK TEARS inspirée par l’enfer

Vendredi 5 avril 2024, la Caennaise Sick Tears dévoile un peu plus son projet rock, électro et metal expérimental en dévoilant « Inferno », son deuxième single.

Sick Tears a sorti le single « Inferno » le 5 avril 2024. ©Sick tears

Après quelques années à reprendre des morceaux dans sa chambre, notamment des titres pop en version metal, Justine a lancé Sick Tears, son premier projet musical, le 23 août 2023. Le morceau éponyme très rythmé, avec synthétiseurs, grosses guitares, voix et cri, était accompagné d’un obscur clip avec masque et téléviseur enneigé.

Sept mois et demi plus tard, à l’âge de 25 ans, la compositrice et multi-instrumentiste propose une musique encore plus troublante. Le clip, qu’elle a réalisé avec l’aide de Thomas Slurp, est à déconseiller aux hématophobes et âmes sensibles.

Après une première partie aux allures techno, riche en échos vocaux, le synthé le plus dansant d’Inferno est éclipsé pour valoriser le chant et plonger dans un inquiétant désert où d’étranges mélodies subsistent. La dernière minute du morceau, lancée par une rageuse guitare, constitue un final à la fois épique et explosif.

D’autres titres et clips en 2024

Fervente supportrice de Muse, Justine aime beaucoup le metal, notamment les groupes Avatar et Bring Me The Horizon. Elle écoute aussi Bad Omens et Motionless in White. À sa passion pour la musique s’ajoute celles pour la photographie et le cinéma.

Pour le projet Sick Tears, le visuel s’annonce d’ailleurs aussi important que le son. « J’aime beaucoup les films d’horreur, les slashers des années 80-90 », indique-t-elle. Sick Tears estime aussi avoir été influencée par l’œuvre de Tim Burton.

La musicienne ne prévoit pas de monter sur scène pour l’instant, mais continue de composer pour sortir « deux ou trois autres morceaux cette année ». Comme les deux premiers, ils devraient être accompagnés d’un clip.

Dès le premier album, WOMBAT SUPERNOVA met la gomme

Personne n’a eu le temps de se préparer : Wombat Supernova vit désormais parmi nous, bien décidé à apporter du fun dans nos oreilles. Depuis le 22 mars 2024, le premier album du duo math rock navigue dans notre galaxie.

Mardi 5 mars 2024, le duo WOMBAT SUPERNOVA était dans l’émission cinéma, séries et clips « Triple Écran ». ©2024 Philippe Jautée

Vendredi 22 mars 2024, Wombat Supernova a sorti sur les plateformes l’impressionnant premier album « Apewoman VS Turbo », soit 39 minutes de vitamines multi-instrumentales réparties sur sept titres.

Pour nous embarquer dans sa fusée math rock, le duo hérouvillais a misé sur le très sympathique « Bertrand » digne d’une bande-son vidéoludique.

Les riffs de guitare semblent s’enchaîner à la vitesse de la lumière. Ça part à fond et dans tous les sens, ça freine d’un coup et ça redémarre sans prévenir pour prendre des tunnels secrets qui décuplent le plaisir d’écoute. Le clip de « Bertrand » est tout aussi délirant.

Flooz sort un EP inspiré par l’hiver, les rêves et les tempêtes

Vendredi 22 mars 2024, le rappeur calvadosien Flooz a sorti « Winter », son nouvel EP 4 titres.

Vendredi 22 mars 2024, Flooz a sorti l’EP 4 titres « Winter ». ©2021 – Archives P. Jautée

Après les albums Hokage, Alpha et OF57 puis l’EP Hors série, Flooz s’est montré très inspiré par les saisons. L’EP Summer, fin juillet, dont un des quatres titres faisait allusion à Courseulles-sur-Mer, a précédé l’EP Autumn sorti le 23 novembre. Quelques mois plus tard, le rappeur de 33 ans poursuit sur sa lancée en dévoilant le vendredi 22 mars 2024 l’EP numérique Winter, qui évoque l’hiver, mais aussi la nuit et la solitude.

Pochette de l’EP Winter de FLOOZ ©2024 Oren

« J’ai vraiment aimé faire Summer cet été, avec des sonorités plus festives, plus chaudes, mais j’ai pris beaucoup moins de temps à écrire Autumn et Winter car j’étais plus à l’aise », analyse Flooz.

Une chanson très personnelle

Cette impression d’être dans sa zone de confort ne l’a pas empêché d’essayer de nouvelles sonorités, comme sur le titre Tempête. Surtout, l’artiste s’est livré plus que d’habitude dans la conclusion avec piano et voix de Valkyries, dans laquelle chante sa femme, Maty. « C’est une chanson d’amour qui dit, en résumé, si je meurs demain, j’ai envie de profiter des derniers instants que j’ai avec toi et je vais te le dire », déclare Flooz. « Je suis très content de ce morceau. »

La tracklist :

  • Soirs d’hiver
  • Tempête
  • Rêves (feat. Nat-j)
  • Valkyries (feat. Maty)

À noter que ce nouvel EP avait eu droit à un préambule par le titre L’hiver arrive sorti le 19 janvier.

Après autant de productions, Flooz prévoit de prendre un peu de temps pour se ressourcer, mais il y a fort à parier que le printemps devrait aussi l’inspirer.

« Retour dans le fun » pour Lewis Evans

« Cœur Céleste », cinquième chapitre solo du chanteur franco-britannique Lewis Evans, sortira le 27 septembre. Il s’annonce à la fois joyeux et psychédélique, comme l’a laissé entendre le concert du 9 mars à Caen.

Lewis Evans lors de son concert du samedi 9 mars 2024 à la Bibliothèque Alexis de Tocqueville, à Caen, dans le cadre des Sönars proposés par la salle Le Cargö. ©P. Jautée

Lors du concert gratuit du samedi 9 mars 2024 à la Bibliothèque Alexis de Tocqueville, le Manchois Lewis Evans a eu la preuve qu’il était encore dans le cœur du public caennais. « J’ai adoré le moment de questions et réponses », souligne l’artiste franco-britannique.

« J’essaie de transformer la salle comme si c’était mon salon et j’aime détendre les spectateurs, leur faire oublier les choses dures qui leur sont arrivées dans la semaine. »

Lewis Evans

Le plein de couleurs

Après Halfway to Paradise, Man in a bubble, Le rayon vert (EP) et L’Ascension, celui qui s’est d’abord fait connaître en tant que chanteur du groupe rock The Lanskies sortira le cinquième chapitre de sa discographie solo le vendredi 27 septembre. L’album Cœur Céleste contiendra onze titres et s’annonce très joyeux.

« C’est un retour dans le fun, avec du non-sens et de l’absurde », souligne l’auteur-compositeur-interprète. « Cet album sera moins autobiographique, mais j’écris toujours de manière impulsive. Je fais confiance à mon inconscient. »

Ce prochain album a été annoncé par Only the strong featuring LBLK, sorti le 16 février. Son clip a été réalisé par Christophe Perray, qui avait réalisé celui de « Bank Holiday » des Lanskies. Très coloré, il s’appuie sur des illustrations graphiques de Samantha Ferry. « Ce sera aussi des illustrations pour les prochains clips », précise Lewis, qui souhaite faire entrer dans « un monde psychédélique ».

Le prochain single de Lewis Evans est prévu le 25 avril. Déjà entendu à Caen, il s’appellera Jumbo plane.

Lewis Evans à la Bibliothèque Alexis de Tocqueville à Caen, samedi 9 mars 2024. ©P. Jautée

En tournée

Accompagné de quatre musiciens – un deuxième guitariste a récemment rejoint l’aventure – Lewis Evans chantera notamment le 22 mars à Maubeuge (Nord), le 20 avril à Courcelles-les-Lens (Pas-de-Calais), le 21 avril à Noyelles-Godault (Pas-de-Calais), le 23 avril à Dourges (Pas-de-Calais), le 6 juillet à Poligné (Ille-et-Vilaine), le 18 juillet à Champrépus (Manche) et le 31 août à May-sur-Orne (Calvados). Il sera aussi le 8 octobre à Paris, à la Maroquinerie.

Ellea partage ses souvenirs de soirées étudiantes en musique

Pour la pop urbaine, Caen peut compter en 2024 sur Ellea. Après le titre nocturne « Tu connais », sorti fin janvier, l’autrice-compositrice-interprète prévoit de sortir quatre autres chansons cette année.

Ellea lors de sa venue dans l’émission « BalanceTaProg » du 13 février 2024. ©P. Jautée

De ses soirées à Nantes, où elle a étudié le droit, la Caennaise Ellea a gardé suffisamment de souvenirs pour en faire une chanson. Tu connais est sorti le 23 janvier 2024, accompagné d’un clip tourné dans la boîte de nuit Le Dépôt située à Caen, sa ville natale.

Très inspirée par la pop urbaine, la parolière de 26 ans aime faire équipe avec son frère Macéo, alias Mace, pour la composition. « Nous nous comprenons », résume la chanteuse. « Nous voyons des choses différentes, il y a une bonne complémentarité. »

Ellea est également ravie de confier le mixage à Hugo Martinez, alias Martimix. « Il travaille avec des artistes tops comme Angèle, PLK, Damso, Ninho », souligne la chanteuse.

Prochain titre en avril

Quatre autres chansons d’Ellea devraient sortir cette année. La prochaine est prévue le vendredi 19 avril et aura aussi droit à un clip. « Le tournage se déroulera fin mars, à Caen, avec la même équipe, Clément Dupont et Charlotte Gandon. »

Ce prochain morceau, qui s’appellera « Redescends », est annoncé comme un « morceau funky, ironique, très second degré », mais Ellea prévient : « ils ne seront pas tous comme ça ».

Souvenirs du Festival Beauregard 2023

Le Festival Beauregard 2023 s’est déroulé du mercredi 5 au dimanche 9 juillet à Hérouville-Saint-Clair, dans le Calvados. Retour en photos sur une partie des concerts rock : Alias, dEUS, Royal Blood et Royal Republic le 6 juillet, Interpol le 7 juillet, Nothing but thieves le 8 juillet, Airbourne le 9 juillet :

Lina Doran prépare un clip pour « Dessine-moi »

Sur Radio 666, dans Les Apéronews du jeudi 1er juin 2023, la chanteuse Lina Doran a parlé de « Dessine-moi », son single sorti en février pour lequel un clip est prévu.

Lina Doran. © Karl Emmanuel

La chanson « Dessine-moi » de Lina Doran est liée à son enfance. Née à Oran, elle a passé une partie de sa vie en Algérie et une autre à Caen. « Lors de mon enfance, j’ai vécu une partie de la décennie noire, la guerre civile, et ça m’a beaucoup marqué en tant qu’enfant. » L’artiste dit avoir gardé au fond d’elle des émotions pendant de nombreuses années. Elle avait écrite « Dessine-moi » depuis un moment, « mais je n’avais jamais eu le courage de la chanter et de l’enregistrer car ça remontait trop d’émotions », précise Lina Doran. « Il y a eu un déblocage et j’ai réussi à l’enregistrer. »

Pour son futur clip, Lina Doran souhaite qu’il y ait une partie en Normandie et une autre partie en Algérie. « Je suis allée en Algérie il n’y pas très longtemps », précise la chanteuse. « J’ai eu la chance de bouger dans certains endroits que je ne connaissais pas. J’ai fait des repérages d’endroits assez incroyables. […] Pour l’instant, on est en train d’enregistrer la partie en Normandie. »

La sortie du clip « Dessine-moi » est espérée pour fin juillet.

En avril, COBALT sort un clip et deux nouvelles chansons

Après avoir partagé le clip nocturne de « Sincère », une chanson inspirée par le ghosting, le chanteur-guitariste Cobalt continue de dévoiler ses compositions. Ses prochains concerts sont prévus en mai 2023.

En mars 2023, Cobalt a enregistré une de ses chansons à Caen.

L’année 2023 est déjà bien chargée pour Cobalt. Après le guitare-voix Gaminerie fin janvier, l’auteur-compositeur-interprète a sorti en mars Sincère, dont le clip, « tourné la nuit, à Paris, dans une fête foraine », a été dévoilé le 2 avril. Ce single a pour thème le ghosting, un sujet que Cobalt souhaitait mettre en avant.

« On est dans une génération où on peut rencontrer des gens facilement via un téléphone, mais on peut aussi arrêter une relation d’une manière très rapide, très mécanique ou robotique, avec un « Vu » ou un blocage », remarque Cobalt. « Je pense que couper le contact avec une personne sans aucune explication a toujours eu lieu. Mais c’est d’autant plus marqué maintenant avec la technologie. C’est encore plus fort et clair. »

Sincère a été arrangé et mixé par Alexandre Braconnier, auquel Cobalt fait confiance cette année pour quatre autres chansons. Parmi elles, Gris, qui sortira le vendredi 14 avril, est annoncé comme « un titre qui aborde le besoin de renouveau, la nécessité de bouleverser son quotidien en s’enfuyant vers l’inconnu ».

« Trop tôt » financé en cinq jours

En dehors de cette collaboration, Cobalt a sorti le vendredi 7 avril Trop tôt, une chanson sur le thème de la séparation. Les retours obtenus après l’avoir joué en ligne l’avaient incité à lancer une cagnotte pour en financer l’enregistrement. « La cagnotte s’est rempli en cinq jours », précise le chanteur parisien. Trop tôt, souhaité en guitare-voix, a été enregistré début mars 2023 au studio Pickup, à Caen, une ville où Cobalt garde des amis proches et de nombreux souvenirs.

Le chanteur-guitariste sera en concert le jeudi 4 mai au Théâtre Thénardier, à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, et le samedi 13 mai au festival Mya, à Ville-d’Avray, dans les Hauts-de-Seine.

Chanson. Dans son troisième single, ATHEBA invite à la danse

L’année 2023 est celle des premières sorties de singles pour l’auteur-compositeur-interprète caennais Atheba. Son troisième, « Danse », peut être écouté sur les plateformes depuis le vendredi 10 mars.

© Tristan Pilloix – Vendredi 10 mars 2023, Atheba a sorti son troisième single, « Danse ». Un quatrième est prévu le 24 mars.

Après le très planant et mélancolique Derrière la dune le 18 janvier 2023, puis le plus rythmé Je veux, avec du saxophone, un mois plus tard, le Caennais Atheba a sorti son troisième titre, Danse, vendredi 10 mars. « C’est l’histoire d’une personne qui voit une femme et le temps s’arrête », explique le chanteur et guitariste franco-burkinabé, qui prend l’exemple d’un événement « où il n’y a plus qu’une seule personne qui compte ».

Danse contient voix, piano, guitare classique, guitare électrique et batterie virtuelle. Écrit à la guitare et à la voix, ce « morceau qui coulait de source » a bénéficié des arrangements d’Arthur Lacroix alias Own et d’Hugo Juglet. Il a été enregistré en autoproduction à Caen il y a un an et demi.

Bientôt un quatrième titre

Un quatrième single, Crépuscule, sortira le vendredi 24 mars. Ces chansons, déjà jouées sur scène, ont l’amour pour fil conducteur. « À une période, j’avais envie de parler de ça car une rencontre m’a marqué. » Bien d’autres chansons d’Atheba sont en cours d’écriture ou de composition.

Pop-rock. Un premier album à domicile pour ELLA GUNN

L’artiste manchoise Ella Gunn a sorti « Home sweet », son premier album, vendredi 3 mars 2023. Ce 13 titres est disponible sur CD et plateformes.

« Home sweet », premier album d’Ella Gunn, est disponible depuis le 3 mars 2023. ©P.J.

Pour son premier album solo, la chanteuse et multi-instrumentistes Ella Gunn a souhaité soigner chaque étape. À 34 ans, l’autrice-compositrice-interprète, originaire de Périers, dans la Manche, a enregistré chez elle les treize morceaux, soit plus de 45 minutes.

« Je voulais que l’album dure plus d’une demi-heure », explique Ella Gunn. « C’est aussi grâce à mes influences, des chanteurs que j’écoute font des albums qui durent au moins 45 minutes. »

Des paroles motivantes

Parmi les treize morceaux en anglais, on retrouve Heads or tails, que l’artiste manchoise a composé il y a huit ans et qu’elle a mis en avant par un clip, quelques mois avant la sortie de l’album.

D’autres titres sont bien plus récents. Parmi eux, le très rock Light me up, composé très rapidement, fait office d’ouverture. « Je voulais surprendre », confie Ella.

« Parfois, on s’attend avec moi à quelque chose de plus calme, plus pop-country. »

Cette chanson résume la conception de son album fait maison, à la campagne. « C’est un peu comme quand on se regarde dans le miroir pour se motiver, se dire qu’on va y arriver et que ça va être une bonne journée, qu’on va se donner les moyens de concrétiser son projet. »

Le thème de la confiance en soi, qui lui tient à cœur, fait l’objet d’un hymne dans Better, précédemment sorti en single. « Ce sont des paroles motivantes que je voulais dans l’album. »

« J’essaie toujours de m’améliorer et de croire en mes rêves. »

Pour atteindre ses objectifs, Ella Gunn s’est beaucoup renseigné sur l’enregistrement des guitares et de la basse. Si elle a aussi composé les pistes de batterie à partir d’un vrai instrument, elle a préféré recourir ensuite à un logiciel de batterie virtuelle. Le morceau le plus difficile à enregistrer a été Obsession pour lequel elle souhaitait « expérimenter avec des sons électroniques ».

En tournée

Un morceau, prévu pour le premier album, a finalement été reporté. « J’ai de quoi faire un deuxième album sans problème », confie d’ailleurs Ella Gunn. Mais l’heure est pour l’instant à la promotion de son premier opus et à ses concerts, seule sur scène, « avec guitare acoustique et pédalier looper ».

Une vingtaine de dates sont déjà calées dans son agenda 2023 et elle en espère une cinquantaine pour cette même année. Ella Gunn jouera par exemple au bar La Trinquette à Rennes le vendredi 17 mars, et au bar L’alroz à Saint-Laurent-de-Tergate le samedi 18 mars. Tous ses concerts sont indiqués sur une page de son site internet.

Pop. Le duo ornais The Songwriters est sur la bonne voie

En novembre 2022, Max et Loïcia ont sorti sur les plateformes le premier EP de leur duo The Songwriters. Il contient trois titres dont « The right way » illustré par un clip.

En décembre 2022, le duo The Songwriters a présenté les trois titres de son premier EP sur Radio 666. © P.J.

Max et Loïcia, 22 ans, se sont connus en 2018 au lycée polyvalent Jean Monet de Mortagne-au-Perche, dans l’Orne. « Nous étions dans le club musique », explique Loïcia. Mais c’est en étudiant à Paris qu’ils ont formé leur duo The Songwriters.

Les deux artistes sont multi-instrumentistes. Sur scène, Loïcia est au piano et au chant, Max est au chant et à la guitare. « Nous écrivons et composons à deux », explique Max. « Les paroles viennent beaucoup d’histoires d’amour, avec un peu de politique. »

Très vite, leur musique a pris une direction pop. Loïcia se dit influencée par Birdy, Kate Bush et Adèle tandis que Max mentionne Eric Clapton, John Mayer, Harry Styles et Billie Eilish.

Leur premier EP est sorti en novembre 2022 et contient trois titres dont The right way qui fait l’objet d’un clip. « Pour ce premier clip, on cherchait une ambiance très colorée, avec plein de lumières, mais aussi des contrastes, avec des décors très sombres », explique Max.

Ce premier EP sera fêté sur la scène de La Classe, à Saint-Hilaire-sur-Risle, le samedi 28 janvier 2023, à 21 h. Le duo jouera aussi le jeudi 8 juin 2023 à La Luciole, à Alençon. Le groupe, qui compte déjà « une quarantaine de dates » effectuées, souhaite assurer des premières parties et des festivals en 2023. D’autres enregistrements sont prévus.

The Songwriters, balancez votre prog !

  • BIRDY : Give up
  • KATE BUSH : Running up that hill (A deal with God)
  • BILLIE EILISH : Everything I wanted
  • JOHN MAYER : Moving on and getting over
  • HARRY STYLES : As it was

Suzane : « les femmes doivent se réapproprier leurs corps et leurs plaisirs »

Rencontre avec l’autrice-compositrice-interprète électro-pop Suzane au festival Papillons de nuit, à Saint-Laurent-de-Cuves (Manche) samedi 4 juin 2022. Elle sortira « Caméo », son deuxième album, le 4 novembre.

Suzane, je te rencontre alors que tu assures une tournée bien chargée…

C’est génial, on rattrape le temps perdu ! J’ai plus de 32 festivals. C’est une chance inouïe de pouvoir présenter mes nouvelles chansons, mon nouvel album qui arrive. C’est important pour moi car j’ai commencé sur scène. Le public a été très bienveillant. Le premier disque Toï toï est disque d’or grâce à tous ces gens qui l’ont fait vivre et je les remercie. C’était important pour moi de leur présenter la suite sur scène et non pas d’attendre que ce soit sur les plateformes. J’avais envie de voir les gens et de leur chanter ces chansons-là en vrai.

Est-ce que ça peut aider à faire la sélection des titres pour l’album ?

Peut-être. En tout cas, c’est un bon test. Évidemment, j’ajoute des chansons de Toï toï et le but est d’avoir un set efficace, que les gens puissent passer par plusieurs émotions, qu’il y ait des chansons très dansantes et aussi des chansons plus ballades, plus d’émotions, plus chantées. La danse est toujours très présente dans mon show. Je risque de suer un peu, car elle est encore plus présente.

Suzane le samedi 4 juin 2022 au festival Papillons de nuit. © David Wooldridge

Tu vas jouer Cl(i)t is good ?

Bien sûr, je ne vais pas m’en priver car, malheureusement, sur YouTube, elle a été limitée au bout de quatre jours (interdiction aux moins de 18 ans, NdlR]. Là, dans les festivals, j’ai la chance de pouvoir être libre de la chanter à haute voix. Donc j’espère que les gens chanteront avec moi ce refrain « Cl(i)t is good » haut et fort.

Est-ce que cette limitation t’a surprise et/ou choquée ?

Un peu les deux, forcément. Surprise, forcément. Choquée, un petit peu aussi car, finalement, c’est une espèce d’incohérence. Aujourd’hui, j’arrive avec cette chanson et ce clip qui aborde le plaisir féminin. Je crois qu’aujourd’hui on voit souvent l’image de la femme par des images dégradantes, avec une femme qui est très souvent sexualisée, objectivée. On éveille le plaisir des autres à travers le corps de la femme. J’ai écrit cette chanson parce que je crois qu’on a manqué cruellement de discours sur notre propre plaisir et qu’aujourd’hui les femmes doivent se réapproprier leurs corps et leurs plaisirs. Malheureusement, je tombe parfois sur des clips ou des paroles d’artistes qui abordent la femme de manière un peu douteuse et violente parfois. Nous, c’est de l’art que nous avons fait. Il y a des lumières, des actrices, Victoria Abril, Kit Picamoles, Deborah Lucumuena, des actrices reconnues. Charlotte Abramow est une réalisatrice incroyable qu’a tourné la plupart des clips d’Angèle, qu’a fait beaucoup de choses pour le féminisme. Nous étions très déçues de se dire que des jeunes de moins de 18 ans vont arriver plus facilement à regarder des vidéos pornographiques que de regarder ce clip qui aurait pu les éduquer autrement, du moins dans la représentation de la femme.

Grand Corps Malade a su mettre à l’honneur les femmes dans l’album Mesdames dans lequel tu as collaboré sur Pendant 24 h. Quel souvenir en gardes-tu ?

C’est un super souvenir, un de mes meilleurs. Nous nous sommes rencontrés avant tout ce Covid, alors que nous étions sur scène aux Francofolies de la Rochelle. Il est arrivé face à moi. Il est ultra grand, très impressionnant, mais en même temps tellement doux et bienveillant. Le courant est très vite passé entre nous. Après, on a été confiné. Lui était chez lui, avec ses enfants. J’étais chez moi et un jour je lui ai envoyé un Whatsapp. Je lui ai demandé « Fabien, est-ce que ça ta dit de changer de sexe 24 heures ? ». Il s’est marré. Il m’a dit « quelle idée incroyable ». Il a commencé à écrire. J’ai reçu son texte. J’ai écrit le mien. La chanson est née comme ça. On avait envie de parler d’inégalité avec humour, de parler de salaires, de la charge mentale que peuvent avoir les femmes.

As-tu vu le résultat en live lors des tournées de Grands Corps Malade ?

Exactement, j’ai vu le résultat. J’ai surtout pu faire quelques festivals avec lui et il m’a invité à faire ces Zéniths. A Paris, c’était incroyable, blindé. Les gens connaissaient toutes les chansons par cœur. On sent que sur Pendant 24 heures, il y a un truc qui se passe sur les gens, qu’elle donne le sourire et, en même temps, les messages passent.

Au moment où je t’interroge, la construction de cet album a déjà bien avancé…

Je l’ai beaucoup écrit dans ma couchette de tourbus, donc c’est un album qui a déjà voyagé avec moi. J’ai l’impression d’arriver à un moment où je me sens prête à répondre à cette question « Qui es-tu ? ». Aujourd’hui, des gens qui me suivent ont envie de savoir qui est la personne qui se cache derrière ces chansons, derrière cette vision du monde. Je crois que j’arrive un peu plus à m’ouvrir et j’espère que les gens m’accueilleront bien encore une fois.

Suzane le samedi 4 juin 2022 au festival Papillons de nuit. © David Wooldridge

Est-ce qu’un.e artiste passe aussi un message dans la manière de se vêtir ?

Je crois que oui, aujourd’hui, les vêtements, la coupe de cheveux, la manière de se présenter est aussi une expression. Quand je suis arrivée, il y avait ce carré et cette combi. J’avais vraiment très peur d’arriver, que tout le monde me regarde. J’avais envie et en même temps j’avais très peur. Cette combi était une sorte d’armure, « une combi de combat » comme je l’ai souvent appelée. Elle m’a permis de combattre ma peur et j’en garde un très bon souvenir. Mais je n’avais pas envie de m’y sentir enfermée. Le but est que les gens creusent un peu plus, ne s’arrêtent pas à l’habit. J’ai l’impression que mon public adore surtout ce que je raconte. Je continue d’évoluer dans mon look et d’être spontanée. Je crois que ces cheveux en arrière et cette manière de me dévoiler un petit peu plus est grâce au public aussi. Son regard bienveillant m’a donné envie de me dire « Ok, je peux éclore ».

« Belladona » est annonciateur du deuxième album de Suzane, « Caméo », qui sortira le 4 novembre 2022.

Et il reste toujours la possibilité de se renouveler en mode, en look ou sur le plan musical…

Tout le temps! Ne surtout pas s’enfermer ! Pour moi, casser les codes est arriver à ne pas rester dans les mêmes recettes, continuer d’explorer, d’être curieuse, de ma voix, de ce que je peux en faire, de tout.

Propos recueillis par Philippe Jautée. Photos de concert par David Wooldridge.

Rap. Sur son nouvel EP, Flooz garde son flow et élargit ses horizons

Vendredi 19 août 2022, le rappeur caennais Flooz a sorti sur les plateformes l’EP cinq titres « Hors-série ».

Huit mois après l’album « Alpha », Flooz vient de sortir l’EP 5 titres « Hors-série ». © P. Jautée

Comme annoncé dans l’émission BalanceTaProg trois jours plus tôt, Flooz a sorti sur les plateformes son EP « Hors-série » vendredi 19 août 2022, seulement huit mois après l’album « Alpha ».

Son ouverture, Qui veut être roi, devait initialement être un single pour juillet. Mais la pochette imaginée par son ami Oren l’a motivé à le livrer avec quatre autres titres.

Un duo en Italie

Le nouvel EP de Flooz se clôture par Piazza, « un ego trip » avec l’artiste italien Boyre. Ce duo a déjà fait l’objet d’un clip tourné en Italie, à Barile, et sorti fin mars.

Pour la suite, Flooz assure avoir déjà du stock pour d’autres EP, un format qu’il affectionne : « sur cinq titres, tu peux mettre un univers précis ».

Flooz a été très inspiré par cette pochette réalisée par un de ses amis. © Oren

La tracklist « Hors-série » :

1 – Qui veut être roi

2 – Titan ft. Monsi

3 – C’est pas compliqué

4 – John Wick

5 – Piazza ft. Boyre

Pour VAALYANT, Valentin Puech revient à ses racines rock

Fin juillet 2022, le chanteur-guitariste néo-zélandais Valentin Puech, originaire de Normandie, a sorti « Surrender », premier single de Vaalyant, son nouveau projet rock. Un EP est prévu pour cet automne.

Après un premier titre dévoilé samedi 23 juillet 2022, Vaalyant prévoit la sortie de son premier EP pour cet automne. ©Vaalyant

Natif d’Alençon (Orne), Valentin Puech vit depuis fin 2013 en Nouvelle-Zélande. « C’était d’abord pour des vacances », se souvient Valentin, « mais elles se sont prolongées, car c’est un pays qui me correspond parfaitement ». Il y apprécie notamment « la nature magnifique », se dit « contemplatif » et préoccupé par l’environnement.

Les paroles de Vaalyant, son nouveau projet rock, sont aussi inspirées par son regard sur l’époque, « le côté décadent de nos sociétés modernes, avec tous les excès liées à la consommation, la violence à tous les niveaux, l’instabilité du monde ».

« Mes textes partent parfois dans des délires post-apocalyptiques où je projette mes angoisses », ajoute le rockeur, âgé de 39 ans. « Il y a une envie d’un retour vers des choses plus pures, essentielles. »

Premier clip en Nouvelle-Zélande

Le premier single de Vaalyant, intitulé Surrender, a été composé il y a moins d’un an. « J’avais d’autres morceaux déjà écrits, mais le riff de celui-ci m’a bien accroché et j’ai voulu l’enregistrer en premier », explique l’auteur-compositeur-interprète, qui a aussi géré le mixage et le mastering.

Le clip « Surrender » de Vaalyant a été réalisé par un de ses amis, Bertrand Remaut.

Pour le clip, dont il a eu l’idée de scénario, il a fait appel à un ami français, Bertrand Remaut, qui vit aussi en Nouvelle-Zélande. Le tournage, « avec une bande de copains », s’est déroulé peu avant Noël, à l’ouest d’Auckland, « un coin très sauvage ». Ce premier single est annonciateur d’un EP 5 ou 6 titres prévu pour l’automne 2022. Le deuxième extrait devrait sortir avant mi-août.

Entre progressif et metal

Avant de monter le projet Vaalyant, Valentin a beaucoup joué dans la rue sous le nom « Folkin’Blue Boy ». Il y jouait ses propres compositions acoustiques et reprenait des standards dont Say it ain’t so Joe de Murray Head. Encore plus tôt, à l’époque où il vivait encore en Normandie, il était le chanteur du groupe metal Echoes of reason, monté sur la scène du festival ornais Art Sonic, à Briouze, en juillet 2010.

« Surrender », le premier single de Vaalyant, est disponible sur les plateformes d’écoute. © Vaalyant

« Je suis revenu à mes racines plus rock, avec des accents progressifs et metal », résume Valentin, qui écoute aussi bien Neil Young que Pink Floyd, Soundgarden, Pearl Jam, Nirvana, Deftones et System of a down, mais aussi du funk et du jazz. En lien avec l’Australie, où il a aussi vécu, le chanteur-guitariste mentionne le groupe metal Karnivool, les rockeurs de Jet et le projet psychédélique Tame Impala.

Vaalyant, balance ta prog !

  • TOOL L’album « Aenimal », en particulier Forty Six & 2
  • STELLY DAN Aja
  • GENESIS The musical box

Metal progressif. NATURAL DISORDER remonte sur scène

Près de deux ans après un concert au Valhalla, à Bretteville-sur-Odon, les cinq membres du groupe de metal progressif Natural Disorder, basé à Caen, remonteront sur la même scène le vendredi 22 juillet 2022. Un deuxième album se prépare.

Natural Disorder, lors de son concert du 22 août 2020 au Valhalla, à Bretteville-sur-Odon, dans le Calvados. © Philippe Jautée

Le 19 janvier 2020 sortait « Corrosion & Passion », prometteur premier album de Natural Disorder, groupe metal progressif basé à Caen. Trois mois plus tard, le premier confinement commençait à mettre à mal plusieurs projets, mais le groupe a ensuite ouvert avec brio une belle soirée au Valhalla, à Bretteville-sur-Odon (Calvados) le 22 août 2020, en compagnie des groupes metal Åkesson et The Last ones standing.

Après quasiment deux ans de discrétion, il est donc temps pour Natural Disorder de faire son retour ! Ce sera sur la même scène, le vendredi 22 juillet 2022, mais cette fois-ci en clôture d’une soirée partagée avec les rockeurs de rockeurs de Madema et les heavy-rockeurs de Distillery.

Sortir du trou

« Vendredi, nous jouerons deux chansons du deuxième album, Emergency exit et I feel alive », annonce Suzy, la chanteuse de Natural Disorder, interrogée par téléphone. Pas de date de sortie pour l’instant mais le prochain album est écrit. « Nous commençons à travailler dessus et on verra pour l’enregistrer plus tard, car on essaie de défendre un peu plus le premier. »

Suzy, chanteuse du groupe Natural Disorder, le 22 août 2020 au Valhalla. © Philippe Jautée

Le deuxième album de Natural Disorder fera le lien avec un de leurs premiers singles, Spelunkers, qui avait fait l’objet d’un clip tourné dans une carrière souterraine à Auvers-sur-Oise, dans le Val d’Oise. « Le morceau I feel alive est en lien avec Spelunkers, l’histoire de cette fille qui tombe dans un trou et qui s’y perd. Dans I feel alive, cette même héroïne arrive à retrouver la lumière et ressort de ce trou où elle est restée des années. »

Le clip Spelunkers, extrait du premier album de Natural Disorder, a été réalisé par François Le Guen.

Autre information divulguée par Suzie : la chanson Karma trauma a été transformée sur le plan vocal. C’est donc une nouvelle version qu’écouteront les spectateurs du concert du 22 juillet au Valhalla.

Envoyer du bois

La taverne brettevillaise étant connue, entre autres, pour la possibilité d’y lancer des haches, la chanteuse de Natural Disorder confie avoir toujours eu « la chance du débutant » : « je touche le tronc au premier lancer, mais je ne touche plus rien ensuite ».

D’après la même source, Arthur et Childé seraient les deux membres qui s’en sortent le mieux au lancer de haches, ce qui reste à vérifier le 22 juillet ! Pour la suite, des dates de concert devraient être annoncées prochainement, fin août dans la Manche et en octobre dans l’Orne.

Margaux, guitariste de Natural Disorder. © Philippe Jautée

Soirée concert au Valhalla, 6 avenue de la Grande plaine à Bretteville-sur-Odon, près de Caen, avec Distillery, Madema et Natural Disorder le vendredi 22 juillet 2022, de 20 h à 1h.

Le duo Bafang a ouvert l’édition 2022 du festival Beauregard

Lancelot et son frère Enguerran, qui forment le duo normand Bafang, ont joué sur la même scène que Last Train et Muse, mercredi 6 juillet 2022, en before du festival Beauregard.

Mercredi 6 juillet 2022, le duo afro-rock Bafang a assuré la mission d’ouvrir la soirée before du festival Beauregard qui accueillait aussi Last train et Muse. Rencontre avec Lancelot et Enguerran à l’issue de ce concert.

Qu’est-ce que ça fait d’ouvrir pour Muse ?

Lancelot : Ça fait extrêmement plaisir qu’on nous sollicite avec ce groupe qui maintenant fait partie peut-être des légendes du rock.

Enguerran : On était très heureux de voir qu’un groupe comme Muse amène autant de public avant même qu’il joue et qu’on a pu profiter de ce public qui était très ambiancé.

Aviez-vous déjà été à Beauregard en tant que festivalier ?

Lancelot : Je l’ai déjà fait en tant que festivalier, plusieurs fois. L’année où il y avait Etienne Daho était vachement bien. Je me souviens aussi de Lenny Kravitz et Sting. Il y a toujours des super belles affiches.

Enguerran : Moi, jamais. Par contre, en 2018, on avait eu l’occasion d’y jouer sur une autre scène. Le fait d’y jouer sur cette grosse scène cette année était mortel.

Récemment, vous avez assuré une tournée qui vous tenait à cœur…

Lancelot : Oui, la tournée au Cameroun, d’où nous sommes originaires. On a fait ça pendant un mois. Nous sommes partis durant la Coupe d’Afrique des Nations. Nous avons joué à Bafang d’où sont originaires nos grand-parents. C’était une chose à faire, indispensable. Nous avons eu la chance de faire ça et c’était formidable.

Enguerran : C’était une consécration car on a appelé ce groupe par le nom du village de nos ancêtres. On a été hyper bien reçus. C’était fabuleux.

Que nous réserve Bafang ces prochains temps ?

Engerran : Nous serons le 7 juillet aux Terrasses du jeudi de Rouen. Ensuite, nous monterons dans le Nord, au En Nord Beat Festival, à Bailleul [le dimanche 10 juillet, NdlR]. On va continuer à tourner jusqu’à mi-octobre avec un super tourneur chez lequel nous avons signé il n’y pas longtemps, Come on tour. On a quelques petites touches pour une tournée africaine fin 2023. Suivez-nous sur tous les réseaux ! Vous aurez de belles surprises.

Avez-vous vu dans l’affiche festival Beauregard des noms qui vous parlent ?

Lancelot : Bien sûr ! Cannibale, que j’adore vraiment ! Après, il y a Annabella Hawk, de la région, qu’on suit. En gros truc, il y a Muse qui est énorme. Orelsan, je pense que pour les Caennais c’est un gros truc.

Enguerran : J’avoue que Muse est un niveau assez élevé pour un festival. Je suis aussi fan. J’ai appris à la batterie avec des plans de Muse. C’est une belle surprise.

Metal. The Last Ones Standing sort son premier EP

Jeudi 17 février 2022, le groupe caennais THE LAST ONES STANDING a dévoilé son premier EP enregistré à domicile. Il contient sept morceaux, dont une intro, pour une trentaine de minutes metal.

© 2020 P.J. – The Last Ones Standing lors du concert du 22 août 2020 au Valhalla, à Bretteville-sur-Odon.

L’aventure The Last Ones Standing a commencé en 2018. Ce groupe metal, qui répète au Cargö, salle de musiques actuelles de Caen, réunit aujourd’hui Béatrice au chant, Louis à la batterie, Ludovic à la basse, Maxime et Charles aux guitares.

Si leur son a pu être entendu en extérieur au Valhalla, à Bretteville-sur-Odon, dans le Calvados, en août 2020, après Natural Disorder et Akesson, il n’y a pas eu d’autres concerts depuis pour TLOS. « On a été coincés à cause du Covid », déplore Charles Gorand.

Un guitariste au mix

Mais le groupe n’est pas resté inactif puisqu’il a depuis enregistré, au domicile de Charles, un premier EP disponible depuis le 17 février 2022. Le guitariste, influencé par le nu-metal, le black metal et le metalcore, a géré l’enregistrement et le mixage : « J’ai un petit studio chez moi pour enregistrer ».

La plupart des pistes de batterie ont été programmées en MIDI. « On a essayé de la rendre la plus naturelle possible et il y a une ou deux chansons qu’on a enregistré avec une batterie électronique », précise Charles. « Pour enregistrer une batterie acoustique très proprement, il faut beaucoup de matos. Pour l’instant, nous n’avons pas les moyens de le faire. Louis joue sur une vraie batterie, je vous rassure, mais enregistrer avec la sienne aurait été très compliquée. »

© 2020 P.J. – La Caennaise Béatrice Laforge est la chanteuse et parolière du groupe metal The Last Ones Standing.

Des textes ouverts

Pour les paroles, Béatrice est inspirée par des thèmes qui lui tiennent à cœur : le féminisme, les discriminations, les épreuve de la vie. « Je pioche dans mon vécu et dans celui des autres », indique la chanteuse. « Généralement, ce sont les morceaux que vont me proposer les gars qui vont me diriger vers un endroit. Puis, en fonction de ce que je ressens, ou même ce que j’ai pu vivre la veille, j’écris ce qui pour moi peut être posé en texte. »

La chanteuse et parolière laisse ouverts ses textes « pour que les personnes qui les écoutent puissent aussi se les approprier ».

D’autres compositions en cours

La résultat est un premier EP puissant, fidèle à ce que le groupe peut livrer en live, avec la voix reconnaissable de Béatrice Laforge. « Notre chanteuse, Béatrice, a une formation de chant au conservatoire et elle peut faire beaucoup de choses au chant », souligne Charles. « Vous avez déjà eu un panel de ce qu’elle peut faire. Et on va continuer à travailler là-dessus pour les prochaines compos. »

Car d’autres morceaux sont déjà en cours de travaux. Mais avant de présenter les prochains enregistrements, le groupe prévoit de défendre sur scène son premier EP et un clip est prévu pour un des titres. Rappelons qu’une vidéo d’une répétition avait été tournée en août 2020 pour The Last Ones Standing.

Le premier EP de The Last Ones Standing est dispo sur leur Bandcamp et sur leur chaîne YouTube. La tracklist : IntroNumbedSuckerApostate The last ones standingLiberationKITA.

Indie rock : INDIGO BIRDS va défendre sur scène son premier album

Vendredi 21 janvier 2022, Indigo Birds a sorti « The influence of loneliness », son premier album. Le groupe sera en concert à Lisieux le 11 février et à Caen le 27 avril.

© 2021 D.R. – Le quatuor Indigo Birds a sorti son premier album »The influence of loneliness » le 21 janvier 2022.

Le quatuor Indigo Birds, formé il y a bientôt trois ans, a sorti son premier album The influence of loneliness le 21 janvier 2022. Celui-ci mêle indie rock, art rock et trip hop sur cinquante minutes.

« On a envie de faire quelque chose de rythmique, presque parfois dans l’incantation », explique le batteur, bassiste et claviériste Valentin Barbier, « avec le côté loop qu’on peut trouver dans des démarches électroniques, et parfois aussi une approche punk d’un morceau dans la manière de le déconstruire ».

Enregistrements en sous-sol

Certains des onze titres ont été enregistrés il y a déjà un an, d’autres plus récemment, dans des lieux qui leur sont propres. « Nous avons aménagé des studios de nos propres moyens dans nos sous-sols et garages respectifs pour essayer d’avoir notre son à nous et un endroit que nous investissons pleinement. »

La sortie de The influence of loneliness s’est accompagné d’un clip pour le titre Last night I dreamt about you tourné à Lisieux, notamment chez les parents de certains membres du groupe.

« Cette chanson parle du flou vécu quand on vient de se réveiller ou quand on a une sorte de semi-sommeil, le moment où on ne sait jamais si on est en train de vivre des moments ou de rêver », commente Valentin. « On a essayé d’attraper ce moment-là. »

Prochains concerts

Après s’être produit plusieurs fois à Paris, notamment au Bus Palladium et au Supersonic, ainsi qu’en Normandie, le quatuor espère maintenant faire un grand nombre de dates pour défendre son premier album. Leur prochain concert aura lieu le vendredi 11 février à la salle Mosaïc, à Lisieux, « notre terre natale ». Et la release party avec le groupe Bison Chic au Cargö, à Caen, a été décalée au mercredi 27 avril.

La chanteuse-guitariste CHARLIE a sorti un premier EP « très personnel »

Vendredi 28 janvier 2022, la chanteuse-guitariste Charlie, 23 ans, a sorti un premier EP 5 titres réalisé par Quentin Mosimann. La Calvadosienne est en première partie de Grand Corps Malade depuis novembre 2021.

La chanteuse et guitariste Charlie dans les locaux de Radio 666 le 9 novembre 2021.

Début de carrière très prometteur pour Charlie, 23 ans, originaire de Bayeux, dans le Calvados. L’interprète-autrice-compositrice a signé sur le label Jo & Co après avoir rencontré Jean-Rachid Kallouche, producteur de Grand Corps Malade, artiste dont elle assure la première partie depuis novembre 2021.

Quentin Mosimann, qui a réalisé ce premier EP 5 titres, a participé à l’écriture, tout comme Grand Corps Malade. Les paroles font référence à ce que la chanteuse vit au quotidien. « C’est très personnel », précise Charlie. «  Même si certains textes sont des collaborations, ils me correspondent parfaitement. »

Le premier clip de Charlie, « Ordinaire », est sorti le 5 novembre 2021.

Premiers pas audiovisuels

Le premier EP de Charlie s’ouvre par le single Ordinaire, qu’elle a interprété en direct dans la nuit du 29 au 30 janvier dans l’émission télévisée « On est en direct » présentée par Laurent Ruquier et Léa Salamé sur France 2. « C’était ma première télé donc forcément ça fait quelque chose », souligne Charlie. « Je me suis sentie tellement bien. Je n’ai pas vraiment eu de stress. Je n’ai eu que de très bons retours sur les réseaux sociaux et ça fait plaisir. »

Se libérer des cauchemars

Ce même EP se conclut par Insomnies, première chanson qu’elle interprète en arrivant sur scène. Elle y confie faire beaucoup de cauchemars. « J’ai été embêtée quand j’ai été au collège », confie Charlie. « Ce titre m’a permis d’exprimer ce que je ressentais et de passer à autre chose. »

© Yann Orhan – Le premier EP de Charlie, sorti le 28 janvier 2022, contient cinq titres :
Ordinaire – Premiers pas – Toi tu sais – Encore un été – Insomnies.

Dans le tourbus de Grand Corps Malade

La tournée des Zénith de Grand Corps Malade, entamée le 12 novembre 2021 à Caen, se poursuit, avec toujours Charlie en première partie. « L’ambiance est dingue », se réjouit la jeune chanteuse. « C’est comme une famille et je m’y sens vraiment à ma place. »

Dans les prochains jours, elle sera au Zénith de Toulouse le 10 février, à Montpellier le 11 février, à Cournon (Auvergne) le 12 février, puis à Lyon le 11 mars, à Amiens le 12 mars, au Zénith de Rouen le 13 mars. La Normande retrouvera sa région le samedi 12 novembre 2022 au Zénith de Caen. Et la tournée de Grand Corps Malade passe dans bien d’autres villes françaises, notamment au Zénith de Paris le 29 mars et à l’AccorHotels Arena Paris le 20 décembre, ainsi qu’en Belgique et en Suisse.

https://www.youtube.com/watch?v=mwDRx8U1ZGA&feature=emb_title
Mardi 9 novembre 2021, Charlie a interprété « Ordinaire », son premier single, dans les locaux de Radio 666.

À Caen, l’association Le Tunnel fait le plein de projets culturels

Le Tunnel, local de répétition située dans le quartier de la Grâce de Dieu, à Caen, est aussi une association qui mène des actions pour initier et accompagner des projets culturels. Rencontre avec Patrice Renard, son fondateur et président, et Lucia Rodrigues, coordinatrice de projets culturels, mardi 14 décembre 2021.

Lucia Rodrigues, coordinatrice de projets culturels au Tunnel, à Caen, derrière la batterie, entourée par Aurélien Heuzé, stagiaire, Louise Carre, service civique, et Finn Barker, stagiaire, mardi 14 décembre 2021.

Le rock du groupe Katsina, la funk-rock de Spleen Mantis, l’electro du producteur BagBoy, l’afro-rock du duo Bafang… Ces musiques ont pour point commun de faire résonner le Tunnel, local de répétition situé avenue du Père Charles de Foucauld, dans le quartier de la Grâce de Dieu, à Caen.

L’association du même nom, fondée en 2005, a d’abord pour vocation d’accompagner les musiciens – amateurs, en voie de professionnalisation ou professionnels – qui cherchent un endroit pour créer et répéter leur musique. « Nous essayons d’accompagner les musiciens de la chambre à la scène », explique Patrice Renard, président du Tunnel. « Nous pouvons faire l’intermédiaire avec d’autres acteurs de la scène actuelle comme le Big Band Café, le Cargö, le FAR, l’association TFT avec laquelle on travaille beaucoup via le dispositif de tournée estivale Aérolive », précise Patrice.

Une autre mission est de créer du lien autour de divers projets culturels. Ceux-ci sont coordonnés par Lucia Rodrigues depuis avril. « Nous avons mis en place un spectacle de théâtre construit avec les habitants autour des discriminations de quartier », indique Lucia Rodrigues. « On a ensuite participé à la programmation de l’événement Mon quartier d’été. On a programmé notamment BagBoy et Bafang sur le quartier de la Grâce de Dieu, et différents artistes allant d’une fanfare à un clown. »

Initiation aux outils numériques

Le numérique, considéré par Patrice Renard comme « indispensable pour promouvoir sa musique et la diffuser », donne lieu à des projets pédagogiques. Ainsi, des élèves du MicroLycée de Caen ont réalisé un reportage sur le Tunnel et ses artistes. La vidéo pourra être consultée sur le futur site internet du Tunnel.

Derrière la salle de répétition, l’équipe du Tunnel dispose de plusieurs postes informatiques
pour mener à bien divers projets numériques et interdisciplinaires.

Le Tunnel a aussi accueilli un projet de création musicale avec réalisation de clips, en partenariat avec l’association TFT et la Mission locale. « Il y a eu une première phase de création musicale avec atelier d’écriture, atelier de Musique Assistée par Ordinateur et enregistrement son animé par le musicien Khalifa », résume Lucia Rodrigues. « Puis, il y a eu une deuxième phase de réalisation de clips où les jeunes étaient aussi bien devant que derrière la caméra. »

Webradio et concours de rap

Les idées ne manquent pas pour continuer à donner vie au Tunnel. Une webradio, en partenariat avec le foyer Robert Rème et financée par la fondation Orange, amènera des jeunes à interroger des habitants, des acteurs associatifs et des commerçants sur la représentation du quartier.

Mentionnons aussi le projet d’un concours de rap en partenariat avec la salle de concert Le Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair, et trois lycées de Caen et son agglomération : le lycée Jean Rostand, le lycée La Clé et un autre établissement qui reste à déterminer. Des ateliers d’écriture seront organisés dans les lycées et au Tunnel pour repérer des potentiels talents et favoriser la rencontre entre des élèves et des artistes.

Le Tunnel a 25 ans

L’association Le Tunnel a été fondée il y a 25 ans. « J’étais objecteur de conscience au cinéma Le Café des images », se souvient Patrice Renard, son actuel président. « Je suivais déjà des groupes de musique. Il manquait des locaux de répétition sur Caen de manière assez cruelle. » Il a alors rencontré le groupe Raï sans frontières qui squattait le lieu, son frère guitariste ayant rejoint le groupe, et en est devenu le manager.

« De fil en aiguille, avec Mohamed, leader de Raï sans frontières, aujourd’hui Kalma, on a monté ce projet qui est devenu ce qu’il est aujourd’hui grâce à la participation de beaucoup de personnes investies dans l’association bénévolement, plusieurs salariés et beaucoup de stagiaires. »

Mohamed Bélaïdi, médiateur, en charge de l’accueil des musiciens, Patrice Renard, président de l’association Le Tunnel, et Lucia Rodrigues, coordinatrice de projets culturels, mardi 14 décembre 2021.

Le Tunnel compte aujourd’hui deux salariés : Lucia Rodrigues, coordinatrice de projets culturels, et Mohamed Bélaïdi, en charge de l’accueil des musiciens et médiateur. Deux stagiaires et une service civique prêtent main-forte.

À noter que les locaux du Tunnel ont été récemment réaménagés par la Ville de Caen, propriétaire du bâtiment. « Cela a nettement amélioré le confort », estime Patrice Renard. « Les habitués sont revenus avec plaisir et de nouveaux groupes viennent. » Le président de l’association annonce de nouveaux tarifs au 1er janvier qui resteront « attractifs ».

Philippe Jautée.

Folk. Le Calvadosien Jahen Oarsman a sorti « Shelters », son premier album

Vendredi 26 novembre 2021, l’artiste folk Jahen Oarsman a sorti « Shelters », son premier album. Il contient dix titres.

Jahen Orsman était dans les studios de Radio 666 mardi 30 novembre 2021 à l’occasion de la sortie de son premier album quelques jours plus tôt.

Enregistré l’été dernier dans le Finistère, près de Morlaix, « Shelters », premier album du Calvadosien Jahen Oarsman, est sorti vendredi 26 novembre 2021. Disponible uniquement sur les plateformes d’écoute, il contient dix titres folk parmi lesquels « Imagination » avec un feat à la basse d’Amaury Ranger, membre de Frànçois & The Atlas Moutains. « C’est un morceau qui montre un peu plus mes racines nord-africaines, ma maman étant d’Alger », a confié Jahen Oarsman lors de son passage dans Les Apéronews sur Radio 666 mardi 30 novembre 2021.

Cette chanson évoque plusieurs facettes de l’imagination, notamment les complications liées au trop-plein d’idées. « On parle souvent du côté cool d’avoir de l’imagination, de trouver des solutions, mais avoir trop d’imagination peut parfois aussi bloquer. »

Avant l’étape marquante du premier album, Jahen Oarsman avait déjà sorti trois EP : « Time is a catcher » en 2014, « Hyde and seek » en 2016 et « In time » en 2018.

Sur la bonne route

Depuis environ huit ans, Jahen Oarsman s’est aussi fait un nom sur scène, notamment à Caen, en première partie de Yael Naim, au Cargö. On a aussi pu l’écouter en concert à La Luciole, à Alençon, au Normandy, à Saint-Lô, sur la scène Troisième œil du festival Chauffer dans la noirceur, à Montmartin-sur-Mer, et aux Papillons de nuit, à Saint-Laurent-de-Cuves.

Dans le cadre de sa future tournée, des concerts se profilent déjà en Normandie, en Bretagne et en Rhône-Alpes pour début 2022.

Dans « Sucré Salé », Gaby chante en douceur ses troubles alimentaires

La chanteuse et guitariste lyonnaise Gaby a sorti le 24 septembre 2021 « Cache cœur ». Ce premier EP contient notamment « Sucré salé », un titre dans lequel l’autrice-compositrice-interprète confie ses troubles alimentaires.

Dans le single « Sucré salé », la Lyonnaise Gaby chante son combat contre les troubles alimentaires.
© Maude Roudier

Gaby, à quel âge as-tu connu les troubles alimentaires ?

Ça a commencé autour de mes 13 ans. À l’entrée de l’adolescence, j’ai commencé à faire des régimes. Au début, tout se passait bien. Petit à petit, on perd le contrôle et on commence par entretenir un rapport malsain avec la nourriture. Je pense qu’en grandissant, avec les études puis le travail, ça ne s’est pas forcément arrangé. Je n’ai pas tout de suite compris que j’avais un problème. Je me suis moi-même enterrée dans ce déni et cette maladie. Mais, cette année, j’ai écrit cette chanson et je me suis dit que c’était un beau moyen de parler de ce truc qui touche beaucoup de personnes et dont on parle peu, je trouve.

Ces troubles sont-ils derrière toi ?

Non, loin de là. Je crois qu’il y a beaucoup de travail.

As-tu senti qu’en faire une musique t’aidait ? 

C’est très libérateur, et ça aide quand les gens qui écoutent ce morceau et ma communauté soutiennent et sont compréhensifs. J’ai eu beaucoup de retours de personnes qui m’ont dit « punaise tu as réussi à mettre les mots sur ce que je vis ». Ça a fait du bien à certaines personnes et ça leur a permis de comprendre pourquoi ils avaient un rapport un peu malsain avec la nourriture. Même si ce n’était pas facile de se mettre à nu, je suis contente du résultat.

Le sujet est difficile. Tu l’abordes avec de la douceur, rien que par le titre Sucré salé. Mais il y a aussi des moments de la chanson qui rappellent les aspects tragiques des troubles alimentaires…

Il y a beaucoup de contrastes de manière générale dans les morceaux que je fais. Dans celui-là particulièrement, j’aimais bien le contraste entre quelque chose de très doux, un peu rêveur, un peu poétique, et ces images hyper dures que sont ces maladies. Ce sont quand même des maladies qui tuent même si on a tendance à l’oublier. Que ce soit la boulimie ou l’anorexie, elles doivent être accompagnées. Dans le clip, j’ai vraiment cherché à avoir ce contraste avec quelque chose de très beau, très esthétique, très contrôlé. Au final, on se rend compte que les apparences sont souvent trompeuses. Plus on contrôle, moins on contrôle et plus c’est le bazar, plus on fait des crises, plus on perd le contrôle de soi-même.

Faire de la musique peut entraîner à se mettre en avant. Quel est ton rapport à la potentielle notoriété, au public, au fait d’être sur scène devant le public ? Comment réussis-tu à le gérer ?

Effectivement, faire de la musique est aussi un métier d’images. On ne peut pas dire qu’on fait juste de la musique. Il faut aussi qu’on représente quelque chose, qu’on soit un personnage, qu’on prenne soin de son image. Ça fait partie des problèmes que je n’ai pas encore totalement réglés dans le sens où je contrôle énormément mon image, que ce soit sur les réseaux sociaux ou quand je monte sur scène. J’ai besoin d’être toute nickel, d’être bien maquillée, bien coiffée, de me sentir belle pour ne pas avoir affaire au regard des autres en face qui seraient négatifs. Mais je pense que c’est important de le savoir et de pouvoir travailler là-dessus, pouvoir se dire « OK, peut-être que si tu ne te maquilles pas, ce n’est pas très grave, ça ne va pas changer le cours des choses et, surtout, tu es là pour faire de la musique avant tout ». J’essaie de me recentrer là-dessus et de me dire que mon image ne fait pas tout. Mais je reconnais que ça fait aussi partie des choses qui sont compliquées pour moi et qui ont fait aussi que j’ai un rapport malsain avec la nourriture. Parce que j’avais envie d’être impeccable tout le temps pour les gens et pour ce métier-là qui demande encore beaucoup de rigueur, même si les choses évoluent beaucoup quand même. Les mentalités évoluent. Aujourd’hui, on a beaucoup de chanteuses qui ne correspondent pas du tout aux critères de beauté et ça fait du bien.

Quelle a été le déclic pour te lancer pleinement dans la musique ?

Je pense que ça s’est fait petit à petit. A côté, je travaille en tant qu’infirmière. Pendant deux ans, j’ai travaillé à temps plein. À un moment, je me suis dis « si je n’essaie pas de me lancer maintenant, ce sera trop tard ». Je me suis mise à mi-temps. J’ai essayé de chercher des dates et de comprendre ce milieu. Fin 2017, je me suis lancée et j’ai eu envie de faire ce projet d’EP.

Avec quelles influences ? Qui as-tu le plus écouté ?

Tellement de choses, j’écoute de tout. Pour l’EP, particulièrement, j’avais deux artistes en tête qui m’ont beaucoup influencé. Matthieu Chedid est un artiste que j’adore, que je vénère. Je le trouve exceptionnel. La deuxième personne est Pomme, une super autrice-compositrice. J’aime beaucoup sa douceur.

Gaby, balance ta prog !

M : La bonne étoile

POMME : Je ne sais pas danser

LIAM GALLAGHER : Bold

Le single « Sucré salé » de GABY est extrait de « Cache cœur », son premier EP enregistré à Lyon
et sorti le 24 septembre 2021.
© Maude Roudier

Cinéma : un documentaire plonge dans les coulisses du festival Élixir

Mercredi 29 septembre 2021, le cinéma Le Café des images, à Hérouville-Saint-Clair (Calvados) projettera le documentaire « Le jour où les Clash sont venus chez nous : l’histoire d’Élixir, le premier festival rock français« .

« Le jour où les Clash sont venus chez nous : l’histoire d’Elixir, le premier festival rock français » est un documentaire coréalisé par Gérard Pont et Jérôme Bréhier. Au fil de ses éditions, cet événement a notamment accueilli Moon Martin, Echo & The Bunnymen et The Undertones. © Morgane production

En partenariat avec le festival Beauregard, le cinéma Le Café des images, lui aussi situé à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), propose de se rappeler un festival mythique en projetant le documentaire « Le jour où les Clash sont venus chez nous : l’histoire d’Élixir, le premier festival rock français » le mercredi 29 septembre 2021, à 20 h.

Gérard Pont, producteur du festival Élixir et coréalisateur du film, et Paul Langeois, directeur-programmateur du festival Beauregard, seront présents pour une table-ronde sur les enjeux et la création d’un festival. Celle-ci se déroulera à l’issue de la projection.

Recette bretonne

Le festival Élixir a débuté en 1979. « C’est un festival qui a duré quasiment une décennie », rappelle Jérôme Bréhier, coréalisateur. « Ça a commencé tout d’abord par l’idée d’un festival folk avec un peu toute la fine fleur de la folk anglaise qui débarquait au fin fond du Finistère. »

La Bretagne a ainsi vu jouer Donovan et Murray Head avant que le festival devienne dans les années 80 « plus new wave et plus punk » en accueillant The Stranglers, Simple Minds, « et plus grand public avec Joe Cocker et Stray Cats ».

Le coréalisateur continue de mentionner des noms qui font rêver programmateurs et festivaliers. « On a fini par avoir The Clash, Leonard Cohen, The Cure. Il y a même eu quasiment la première scène de Depeche Mode en France…»

Et impossible de ne pas parler du dernier concert en France de The Clash organisé à Guéhenno, dans le Morbihan, le samedi 13 juillet 1985.

Le documentaire revient particulièrement sur les coulisses du festival et son origine, Pierre Billan et Jean-Paul Billan, deux fils d’agriculteurs. « Ils ont fait appel à Gérard Pont, qui organisait déjà des petits concerts à Brest. »

Organisé par des jeunes, pour des jeunes

Le film, déjà diffusé sur France 3, revient aussi sur les déboires au fil des éditions d’un festival qui a toujours été itinérant, traversant la Bretagne, à chaque fois dans des petites communes. Selon Jérôme Bréhier, ce festival était « désiré par les jeunes, organisé par des jeunes pour des jeunes » mais « finalement pas vraiment aimé des politiques ». Il ajoute : « C’est un peu l’inverse de ce qu’on voit aujourd’hui où chaque commune aimerait bien avoir son festival car ça ramène du monde, de la notoriété, du commerce. Là, ce n’était pas du tout la même ambiance. »

Pour Jérôme Bréhier, rien que le nom du festival avait une puissance évocatrice. « Quand j’avais 14 ans et que je voyais l’affiche dans ma chambre, rien que ça, ça me faisait rêver », confie le coréalisateur. « Et puis à l’époque il y avait quand même très peu de festivals. »

Projection du documentaire « Le jour où les Clash sont venus chez nous : l’histoire d’Élixir, le premier festival rock français » de Gérard Pont et Jérôme Bréhier, le mercredi 29 septembre 2021, à 20 h, au Café des images, à Hérouville-Saint-Clair. Durée : 1h21. Film tout public. Entrée libre. Possibilité de réserver. Le pass sanitaire sera demandé à l’entrée.

Jimmy Usedboots laisse la place à Atrahasis

Dimanche 12 septembre 2021, à l’occasion d’un concert aux Têtes penchées, à Saint-Contest (Calvados), la fin de Jimmy Usedboots a officiellement signifié le début d’Atrahasis.

Valentin et Arthur lors du premier concert du quatuor Atrahasis dimanche 12 septembre 2021, peu après minuit, aux Têtes Penchées, à La Demeurée, à Saint-Contest.
(© Reinold Onfroy)

Quelques vidéos avaient savamment laissé planer le doute sur les réseaux et la bonne nouvelle a été officialisée dimanche 12 septembre 2021, peu après-minuit : des membres de feu Jimmy Usedboots continuent de faire équipe ensemble. Désormais, c’est pour un projet nommé Atrahasis.

Ce nouveau groupe, moins blues et nettement plus rock que Jimmy Usedboots, a profité de l’événement Les Têtes penchées, à la Demeurée, à Saint-Contest (Calvados), pour valoriser ses premières compositions parmi lesquelles l’énergique Glaze crown et la brûlante Love is on the scene. Un nouveau départ qui « donne de la force » à Valentin Dulignée, chanteur, guitariste et parolier d’Atrahasis.

Avant cette officialisation, le musicien n’a pas manqué de remercier les personnes qui ont participé à Jimmy Usedboots, aventure née en 2015 en solo avant d’évoluer dans divers styles et avec plusieurs musiciens. « Pour beaucoup, ce sont restés des copains », précise Valentin. « Mais il fallait tourner cette page. Il fallait que Jimmy s’arrête pour passer à autre chose. »

Sur la même voie

Mêlant rock alternatif et rock progressif, Atrahasis réunit Valentin Dulignée au chant et à la guitare, Arthur Calvet à la guitare et aux voix additionnelles, Marsouin Des Sables à la basse et aux chœurs, et Kévin Motin à la batterie et aux chœurs. Les quatre garçons donnent donc tous de la voix. « Nous avons quatre personnalités vocales sur scène et nous travaillons pour leur donner toute la place nécessaire », explique Valentin.

Premier EP disponible

La naissance d’Atrahasis s’accompagne d’un premier EP intitulé Positive damages, déjà disponible sur Bandcamp depuis le 11 septembre. « C’est un hommage à une revanche sur la vie, quand les épreuves nous mettent à terre mais qu’on se relève », confie Valentin. Les cinq titres, enregistrés au Northshore Studio, à Caen, ont été mixés par le bassiste Marsouin Des Sables et masterisés par Lucas De La Rosa.

« Positives Damages » est le premier EP d’Atrahasis. © Manon Combe & Eutherpe.

Sur le plan musical, Valentin annonce qu’Atrahasis évoluera entre « des morceaux avec des riffs très lourds au bord du stoner et des moments plus calmes, plus psychés ». Le chanteur insiste : « on veut pouvoir exprimer ces deux facettes que nous avons tous les quatre en nous ».

Concert à Caen le 22 octobre

« Nous avons une petite tournée prévue en octobre, une plus grosse en décembre », annonce Valentin, ravi qu’Atrahasis collabore avec le tourneur Paco Bossu. Le groupe sera notamment le vendredi 22 octobre sur la scène du Portobello Rock Club, à Caen, où il partagera l’affiche avec La faim du tigre.

En attendant, Atrahasis aura sorti le 1er octobre son premier clip qui illustrera 3 bullets, titre d’ouverture de leur premier EP.

Le 19 août 2021, le concert de Jimmy Usedboots au parc de la baleine, à Luc-sur-Mer, offrait un aperçu du futur Atrahasis.
L’arrivée de Marsouin Des Sables à la basse de Jimmy Usedboots a contribué au virage rock progressif du quatuor et à la naissance d’Atrahasis.
Kévin, qui assurait déjà la batterie dans Jimmy Usedboots, reste derrière les fûts pour Atrahasis.
Arthur Calvet à la guitare et aux voix additionnelles, et Kévin Motin à la batterie et aux chœurs.
Pour les plus observateurs, le 19 août 2021, à Luc-sur-Mer, le nom du nouveau groupe apparaissait déjà sur la batterie.

Avec l’album « Drama », ALICE ET MOI rend encore plus fan

Après deux EP très prometteurs, le premier album d’Alice et moi ne déçoit pas. La chanteuse french-pop a sorti « Drama » vendredi 21 mai 2021.

« Drama » est le premier album d’ALICE ET MOI. © Photographie : Mélanie Doh. Graphisme : Amand Chevallier.

Après deux EP 5 titres prometteurs, le premier album d’ALICE ET MOI est disponible depuis le vendredi 21 mai 2021 ! La pandémie de Covid-19 a obligé à patienter plus que prévu mais la chanteuse en a profité pour ajouter des chansons. Parmi les seize titres, on trouvera la version été de J’veux sortir avec un rappeur, single du deuxième EP, « pour faire plaisir aux fans qui sont là depuis le début ». Alice précise : « Cette fois, nous sommes partis sur quelque chose de très chaleureux, avec plein de guitares, qui raconte l’histoire d’un rappeur rencontré le temps d’un été sauvage ».

On remarquera aussi dans ce premier album C’est toi que je veux featuring Joanna , Le pire de nous deux featuring Dani Terreur, le touchant Maman m’a dit et le très intéressant T’aimerais que ce soit vrai, single qui rappelle que la jeunesse, aujourd’hui tant décriée pour son rapport aux réseaux sociaux, est aussi capable de prendre du recul sur le sujet. Sans jamais sombrer dans le moralisme, Alice et moi continue de s’amuser à jouer double jeu avec les codes de sa génération.

En studio, Alice a pris ses aises : « Dans mes premiers projets, j’étais encore très terrifiée à l’idée d’être en studio. Aujourd’hui, je me sens à l’aise, je me sens chez moi, je me sens bien. J’espère que ça se ressent un peu dans l’album ».

Tant qu’il y aura du drame

Dans une des chansons de « Drama », ALICE ET MOI confie être Reine du drama. « Je ne l’aurai pas avouer avant », confie l’artiste. « C’est l’album où je suis en phase avec mes émotions et où j’assume ce côté presque too much, intense, des émotions qui vont dans tous les sens, le négatif comme le positif. »

« Oui, je suis une grande drama queen, car j’aime les émotions fortes ! »

Alice et moi

La chanteuse fait aussi preuve de recul : « Je me rends bien compte que parfois je fais du drame avec des grains de sable mais je suis capable d’en rire ».

Être fan et en avoir

Une des grandes réussites de l’album « Drama » est Je suis fan, titre particulièrement bien choisie pour l’ouverture. Les paroles sont plus sombres qu’elles ne semblent être à la première écoute et interrogent sur la distance entre fantasme et réalité et les notions de fans et d’idoles 2.0.

Interrogé sur ses idoles, Alice et moi mentionne Vanessa Paradis à laquelle elle a écrit des lettres : « J’ai retrouvé un dessin de moi, quand j’avais 8 ans, et qui disait que plus tard mon rêve était d’être chanteuse et de chanter avec Vanessa Paradis ».

« J’avais dessiné Vanessa Paradis et moi chanter ensemble, et je lui ai envoyé ».

Alice et moi

La scène et elle

Les fans de la première heure d’Alice et moi savent qu’elle sait détendre le public en concert tout comme elle aime jouer la comédie dans ses clips. Ce plaisir, particulièrement communicatif sur J’en ai rien à faire de son deuxième EP, devrait encore se constater avec le décalé disco-punk Tout va bien de ce premier album, un titre idéal pour danser la nuit.

Après des concerts remarqués à La Maroquinerie le 11 mars 2019 et à La Cigale le 28 janvier 2020, ALICE ET MOI est notamment attendue le 26 mars 2022 au Trianon.

P.J.

Drama, d’Alice et Moi, 16 titres, sortie le vendredi 21 mai 2021 (L’œil dans la paume, Sony Music Entertainment)

Dans son premier single, EUTHERPE chante les ruptures avec légèreté

Jeudi 3 juin 2021, Eutherpe, jeune artiste originaire de Saint-Lô, qui a vécu quatre ans à Caen, a lancé « Hey man », son premier single. La chanteuse et guitariste, inspirée par la rupture amoureuse, compose actuellement plusieurs morceaux en vue d’un EP.

Hey man ! est le premier single d’Eutherpe.
© 2021 – Eutherpe

Les ruptures amoureuses peuvent donner des morceaux optimistes. Sur une musique légère et solaire composée par Quentin Renouf, la chanteuse manchoise Eutherpe, 23 ans, a écrit Hey man !, l’histoire d’une rupture amoureuse mal vécue par la narratrice.

Si le personnage fait face au doute, rien de plombant ici, la voix est celle d’une femme résolue. « Une rupture amoureuse n’est pas que du négatif », estime Eutherpe. « Elle est aussi symbole de renouveau, de beaucoup de changements. » La parolière a elle-même affronté cette situation : « j’en suis ressortie nouvelle ».

Premières compositions

Originaire de Saint-Lô, l’envie d’Eutherpe de s’investir pleinement dans la musique est survenue alors qu’elle chantait des reprises lors d’une soirée Début de siècle au Normandy, une salle dans laquelle elle a assisté à de nombreux concerts quand elle était lycéenne. « J’avais adoré joué sur scène », se souvient la musicienne, qui a aussi chanté sur la scène d’Art plume.

La chanteuse et guitariste a commencé à composer pendant le premier confinement. Lors de cette même période, elle s’est aussi passionnée pour le collage, ce qu’elle a mis à profit pour illustrer « Hey man ».

Alors qu’elle a révélé lundi 21 juin 2021 la vidéo des paroles de son premier titre, « cinq ou six chansons » sont en cours de travail. Parmi celles-ci, une collaboration avec le rappeur Ripklaw dont la sortie est envisagée pour septembre. « Je chanterai en français sur les refrains », précise Eutherpe. « Le rap n’est pas ce que j’écoute le plus. Ce n’est pas forcément ma zone de confort mais c’est une très chouette expérience. »

Ce deuxième single sera accompagné d’un clip. L’artiste, qui aime pratique la photo argentique, annonce « une alliance entre la photo, le collage et la vidéo ».

Muse créatrice

Curieuse de la mythologie grecque, Eutherpe a souvent entendu à son égard « tu m’inspires à créer des chansons » mais Eutherpe – enlever le h pour obtenir le nom de la muse de la musique – ne veut pas être réduite à ce rôle. « La femme n’est pas qu’inspiratrice », insiste l’autrice-compositrice-interprète. Intéressée par la figure de la sorcière dans l’histoire, elle déclare vouloir remettre au goût du jour que la femme est créatrice : « elle s’inspire elle-même et de pleins de choses autour ».

Interrogée sur ses influences musicales, Eutherpe évoque la folk, le new wave, le rock progressif des années 70, la musique électronique, l’Italo disco, la techno, le disco : « j’écoute beaucoup de musique car c’est très nourrissant pour créer ». Elle considère Patti Smith comme une mentor, « une artiste multi-facette qui m’intéresse beaucoup ».

Eutherpe, balance ta prog !

TESS PARKS – Somedays

ROY AYERS UBIQUITY – Everybody loves the sunshine

BRIGITTE FONTAINE & ARESKI BELKACEM – Patriarcat

PATTI SMITH – l’album « Horses »

Le duo NOROY sort « Gata », solaire deuxième EP électro-pop

Vendredi 9 avril 2021, le duo caennais Noroy a dévoilé « Gata », un EP digital 5 titres qui donnent des envies de plages musicales.

Clément Mouillard et Brice Lebel, amis d’enfance, ont formé le duo électro-pop Noroy à l’été 2017. © Nicolas Burlot

Comme le souligne son nom, emprunté à la langue du vieux norrois, Gata poursuit le chemin de Naema, premier EP de NOROY sorti deux ans plus tôt, en avril 2019. Celui-ci contenait notamment le dansant single Thinking, synchronisé dans la quatrième saison de la série télé Lucifer.

Retrouvailles

La composition de Gata a commencé lors du premier confinement. « Cette fois-ci, c’était assez individualiste dans la manière de composer, plus difficile », se souvient Brice. « Nous étions bien contents de nous retrouver en juin pour composer ensemble le reste. »

Clément garde aussi de bons souvenirs de leurs retrouvailles : « Pour mieux se retrouver, nous sommes partis des endroits dans lesquels nous avions l’habitude de composer et nous avons installé le studio ailleurs ».

Des sons chaleureux

Leurs fans de la première heure devraient retrouver dans Gata la fraîcheur électro-pop de Naema. Toutefois, Clément indique une évolution : « Nous sommes un peu plus partis dans des sons vintage, notamment en redécouvrant des vieux synthés des années 70 et 80. Ça nous a inspiré pour redonner la chaleur du son analogique de l’époque. »

Si le premier EP était majoritairement en anglais, les deux amis d’enfance utilisent aujourd’hui davantage la langue française. « Nous avons eu la chance de travailler avec Jérôme Attal qui a écrit pour des grands artistes français », explique Brice, soulignant le travail sur les titres Nos regards et Contre-sens.

Le soleil pour guide

Interrogé sur le caractère solaire de leurs musiques, Brice précise que le titre All with you, est « une personnification du soleil ». Il estime que le confinement a pu les influencer.

« Nous étions dans l’optique de sortir, de profiter du soleil. Je pense qu’on avait besoin de gaieté, d’être joyeux, et que ça nous a influencé ».

Brice, membre du duo Noroy

En attendant de pouvoir lézarder sur la plage ou dans un festival en profitant des nouveaux sons de Noroy, un concert digital est prévu fin avril au Zénith de Caen. Celui-ci permettra notamment d’écouter les cinq chansons contenues dans l’EP Gata.

Flashez sur FauXcils !

Mardi 30 mars 2021, une heure avant la diffusion de ses deux premiers morceaux sur Radio 666, le trio caennais FauXcils dévoile son premier clip sur balancetaprog.com !

Grégoire, Béatrice et Alexandra forment le trio FauXcils. ©2021 – Justine Vinciguerra

L’année 2020, marquée par les premiers confinements, a aussi été celle de la naissance à Caen du trio FauXcils.

Si les occasions de sortir de la cave ont été rares l’an dernier, le trio post-rock semble déjà prêt pour les lumières de la scène.

Il y a deux décennies, la guitariste, Alexandra, a fait ses premiers enregistrements et lives en tant que bassiste d’un groupe de trip-hop. Elle s’est ensuite perfectionnée au chant, à la guitare, à l’écriture et à la composition dans plusieurs groupes de rock.

En 2020, dans un bar caennais, Béatrice, chanteuse du groupe metal The Last Ones Standing, précédemment invitée dans BalanceTaProg, rencontre Alexandra. Quelques semaines plus tard, la première donne quelques cours de basse à la deuxième qui, en retour, la pousse à donner un peu plus de sa voix. Pour batteur, elles choisissent Greg, avec lequel Alexandra a déjà écumé plusieurs scènes normandes.

Mardi 30 mars 2021, à 20 h 30, le groupe post-rock révèle ses deux premiers morceaux, « fauxcils » et « I can’t breathe », dans l’émission BalanceTaProg sur Radio 666. C’est le même soir qu’ils révèlent leur premier clip, celui de « fauxcils ».

Comme pouvait le laisser deviner les premières photos du trio, la vidéo réalisé par Justine Vinciguerra, ne manque pas de surligner le caractère anxiogène de l’année 2020. De préférence, avec du fluo.

Avertissement : en introduction, la vidéo « fauxcils » de FAUXCILS, indique contenir des flashs de lumière qui pourraient déclencher des crises chez les personnes photosensibles.

Fête Comme Chez Vous, l’émission qui fait entrer les artistes dans le salon

Samedi 6 mars 2021, à 20 h, l’association caennaise Kold Fever, progressivement appelée Kold Production, lancera officiellement l’émission musicale « Fête comme chez vous » sur la plateforme Twitch.

« Les artistes frappent à la maison, on fait une interview dans le salon, puis ils montent à l’étage dans ce qui est ma chambre d’ado, chez mes parents » , explique le Caennais Yanis Mzari, 20 ans. Face au manque de concerts provoqué par la pandémie de la Covid-19, le musicien a voulu « remonter le moral aux étudiants » et « donner de l’espoir ».

Le programmateur de l’innovante émission musicale « Fête comme chez vous » a auparavant été programmateur du très appréciable festival Irma qui s’était tenu à La Demeurée, à Saint-Contest, dans le Calvados, vendredi 30 août 2019, et dont on retrouvera avec plaisir quelques noms dès le samedi 6 mars 2021.

« Nous accueillerons chaque samedi soir trois ou quatre groupes ou artistes pour environ 1 h 30 voire 2 heures d’émission. Entre deux artistes, des chroniques sont prévues. »

Yanis Mzari, programmateur de l’émission « Fête comme chez vous ».

Accompagné dans cette nouvelle aventure par Edgar Delval, animateur, et par Michel Kamel, pour la gestion du streaming, Yanis assure que les mesures sanitaires liées à la Covid-19 seront respectées.

Pour le mode de diffusion, le choix s’est très vite porté sur la plateforme Twitch, particulièrement connue par les amateurs de jeux vidéos dont fait partie Yanis : « Nous nous sommes rendus compte que cette plateforme avait un fort potentiel dans la diffusion de lives. C’est un format qui parle aux jeunes ».

Au programme du samedi 6 mars dès 20 h : le duo techno 170 39, le Caennais Alex Rec et sa half-pop, le dandy-punk Paul-Loup et le DJ XXXIII qui dévoilera des morceaux à l’occasion de l’émission.

Pour la suite, il est déjà annoncé la pop mélancolique de Victor et le rap de CRNCKTA. Cette série d’émissions musicales est prévue jusqu’au samedi 7 avril 2021, soit cinq émissions.

Première le samedi 6 mars 2021 à 20h sur twitch.tv/fetecommechezvous

https://www.youtube.com/watch?v=2AEb6zjFyfM

« Saturation » : EAU ROUGE fait grimper le désir d’un 2e album

Vendredi 19 février 2021, le trio allemand Eau Rouge a révélé « Saturation », single rock annonciateur d’un deuxième album.

EAU ROUGE réunit Bo, guitariste, Jonas, chanteur-guitariste, et Magnus, batteur.
© Tom Ziora

EAU ROUGE, trio formé à Stuttgart, en Allemagne, prépare la sortie de son second album produit à Berlin. Leur single sorti vendredi 19 février 2021, « Saturation », est un savant dosage d’indie rock et d’alternative pop et a ajouté un peu de lumière à une semaine suivante particulièrement bien ensoleillée. Le titre et les intelligentes paroles interrogent sur notre rapport aux téléphones et aux réseaux sociaux, parfois capables de nous confiner l’esprit ou de nous couper de notre entourage.

Tube rock en puissance

Dès l’intro, on peut deviner que la créativité sera au rendez-vous dans la façon de faire sonner et résonner les guitares. Celle-ci se font discrètes sur le premier couplet, mettant en valeur une voix suave mais aussi une efficace batterie. Puis, les refrains entêtants confirment que nous avons affaire à un potentiel tube prêt à déferler sur les ondes. Enfin, le clip en noir et blanc, très soigné, devrait offrir au titre une belle vie sur les écrans. Il est réalisé par Felix Keltsch et Tom Ziora.

Interrogé à propos du nom du groupe, Jonas, le chanteur-guitariste, explique en aimer « la signification tragique » et trouve que les mots « Eau rouge » sonnent beaux.

Notre groupe est influencé par des artistes et groupes français parmi lesquels Phoenix, Air, M83.

Jonas, chanteur d’Eau rouge

Jonas ajoute à propos de la France : « Nous avons déjà joué à Paris il y a quelques années et je suis allé en vacances dans le Sud quand j’étais enfant ».

Des influences diverses

En dehors de l’hexagone, Jonas mentionne Beck, The Rolling Stones, The Beatles. « Nous avons plein d’influences. Nous aimons aussi Tame Impala ». Et si le rock les a réuni, ils aiment aussi la musique pop. Jonas donne pour exemple le célèbre tube « Toxic » de Britney Spears.

Précisons que le précédent single des EAU ROUGE, « I know that you know », sonnait plus electro que « Saturation » et pourrait nous faire danser sur les pistes dès que celles-ci ouvriront.

Propos recueillis et rédaction par Philippe Jautée.

Photo : © Tom Ziora

Avec « Twelve », le son d’Alex Rec monte en puissance

Samedi 23 janvier 2021, Alex Rec a révélé « Twelve », un morceau qui marque une étape importante pour l’artiste et dans lequel le Caennais souligne son fort intérêt pour l’écologie.

En février 2018, le Caennais Alex Rec sortait « From bedroom to gigs », un premier album dans lequel l’artiste invitait à découvrir sa « half-pop », un mélange de pop avec différents styles de musique. Deux ans plus tard, il continuait à explorer les possibilités avec le rayonnant et dansant The thing enregistré en Espagne et sorti au printemps 2020, puis le langoureux Cigarettes en automne.

Samedi 23 janvier 2021, la sortie de Twelve, un morceau particulièrement revendicatif, marque pour lui une importante étape : « Je n’ai jamais produit quelque chose d’aussi abouti », confie Alex Rec. « Le son ne devient pas aussi puissant tout seul. C’est grâce à Michael Freeman, un Californien qui fait un travail fou. »

Avec Twelve, le Caennais, déjà habitué à faire des freestyles, confirme son goût pour le mélange chant et rap : « Je n’avais pas encore exploité ce truc à ce point là sauf sur Highlighter qui reste une chanson rap de bout en bout. Là, j’ai voulu pousser encore plus loin. J’ai eu l’occasion de m’entraîner. Je savais que j’avais ça en moi, que je pouvais lâcher des grands flows, et je ne l’avais pas encore totalement exploiter sur un morceau prévu à cet effet. Je me suis fait plaisir ».

Pour le clip de Twelve, Alex Rec a souhaité des images qui apportent « une espèce de souffle à ce message, ce sujet qui est le plus important du siècle, la survie de l’humanité sur la planète mère  ».

Réalisé par Robin Deriaud, ce clip apocalyptique a été tourné « entre Caen, Paris et la plage de Merville-Franceville ». Alex Rec affirme sa reconnaissance envers le réalisateur : « Ça fait du bien de pouvoir tourner à plusieurs endroits parce que ça change l’esthétique à plusieurs reprises. Robin a parachevé tout ça en faisant carrément des mondes 3D dans lesquels on ne vit pas encore mais dans lesquels, j’espère, on ne vivra jamais ».

Interrogé sur sa manière d’envisager 2021, Alex Rec rappelle l’annulation de son concert du 30 janvier 2021 à l’auditorium de la bibliothèque Alexis de Tocqueville, à Caen. Difficile selon lui d’envisager des dates avant la fin de l’année. Il ajoute : « Je trouve que la situation des artistes fait écho au sujet qu’on essaie de couvrir sur Twelve. On entre dans des périodes où c’est le règne du brouillard, de l’incertitude ».

2021 P.J. – Alex Rec à Colombelles, près de Caen

Cinéma. Cabourg reste fidèle à son festival

© Mon inconnue, Hugo Gélin, Zazi Films, Mars Films,
photographe : Eric Bouvet

Après la réouverture des salles de cinéma la semaine dernière, les 34e journées romantiques auront bien lieu à Cabourg du lundi 29 juin au mercredi 1er juillet. Un soulagement pour les amoureux du festival dont les jurys se sont réunis deux semaines plus tôt à Paris en raison de la pandémie du Covid-19. Le grand jury, présidé par l’acteur Benoît Magimel, a déjà départagé huit longs métrages tandis que le jury courts métrages, présidée par l’actrice et réalisatrice Noémie Lvovsky, a jugé dix films.

Des célébrités du cinéma attendues dès lundi

Prix des jurys et palmarès des Swan d’Or seront révélés au grand casino de Cabourg le lundi 29 juin, à 20h30. Une heure plus tôt, les festivaliers pourraient voir défiler sur le tapis rouge Nicolas Bedos, réalisateur de La belle époque, l’actrice Doria Tillier, membre du grand jury, l’actrice et chanteuse Aloïse Sauvage, membre du jury courts métrages, et l’acteur Raphaël Personaz, Swan d’Or de la révélation masculine et César du meilleur espoir masculin en 2011 pour La princesse de Montpensier. Le public peut aussi espérer apercevoir Lambert Wilson, interprète de De Gaulle dans le biopic du même nom projeté lundi et mardi à Cabourg.

3 films en avant-premières

Le 34e festival du film de Cabourg est l’occasion de découvrir The singing club, drame britannique de Peter Cattaneo. Le réalisateur du cultissime The full monty s’est inspiré d’une chorale fondée en 2011, dans le Yorkshire, par les compagnes de plusieurs soldats. Les deux autres avant-premières sont A cœur battant de Keren Ben Rafael, une histoire d’amour contraint de se vivre à distance, et Remember Me de Martin Rosete, comédie dans laquelle un septuagénaire simule la maladie d’Alzheimer pour se rapprocher de son grand amour.

MATCH : essai décisif

©2020 Stéphane Lecomte – MATCH

Le quatuor angevin Match frappe fort avec « Superficial please », un deuxième EP qui contient cinq pistes aux mélodies aussi soignées qu’énergiques. Interview avec Doris, chanteuse et parolière de Match :

Doris, qu’est-ce qui a changé entre le premier et le deuxième EP de Match ?

Côté formation, Match a changé de bassiste. Côté technique, nous avons pris plus de temps pour préparer l’enregistrement. Nous avons eu six mois de pré-production et d’arrangements avant d’entrer en studio en mai 2019. L’enregistrement du premier EP était beaucoup plus spontané. Le groupe n’existait alors que depuis deux ans. Cette fois-ci, le recul et la maturité ont offert un regard assez neuf sur notre travail.

Le nom de votre deuxième EP, « Superficial please », peut faire penser à la chanson ‘Apocalypse please’ de Muse. Le célèbre trio britannique fait bien partie de vos influences ?

Oui ! C’est un groupe que nous aimons beaucoup et qui nous a influencé, surtout à nos débuts. Je suis allée voir Muse deux fois avec Tom, le guitariste de Match. J’étais restée sur ma faim à l’issue du concert aux Vieilles Charrues en 2015. Mais nous les avons revus en 2016 à Bercy et c’était une grosse claque musicale et visuelle !

Avant Match, as-tu eu d’autres expériences vocales ?

J’ai commencé la musique à l’âge de 7 ou 8 ans mais j’ai d’abord joué du violon alto pendant six ans. C’était un parcours assez classique avec école de musique et solfège. Puis, au lycée, j’ai eu envie de changer de registre. Faire du théâtre m’a débridée parce que j’étais très timide. J’avais envie de chanter mais sans le courage de me lancer. Je me suis essayée à la soul et au gospel. Au milieu du lycée, j’ai rencontré Tom avec qui ça a « matché » ! Nous avons commencé à faire de la musique ensemble et c’est comme ça que j’ai rejoint la formation. C’est avec Match que j’ai commencé à faire du rock. Je n’avais jamais eu l’occasion de faire ce style mais ça me correspond bien pour le moment.

Doris, qu’est-ce qui t’inspire les paroles de Match ?

Cela dépend de mon état d’esprit et celui du groupe. Ca peut être des sujets personnels ou des sujets d’actualité. Sur le deuxième EP, le fil conducteur est l’hyperconnexion avec plein de petites histoires, des personnages différents qui ont des expériences dans l’hyperconnexion. ‘Young siders’ résume le point de vue d’un nerd qui rattache sa vie à un jeu vidéo. La musique est très progressive. Au final, on se rend compte que ce mec veut être aimé et être accepté dans cette société où il peine à s’intégrer.

Quelques mots sur le clip de ‘Salvation journey’ ?

C’est la suite du clip de ‘Dark shade’. Il a été réalisé par le Nantais Sébatien Marqué, connu notamment pour ses collaborations avec Ko Ko Mo. Il a une pâte. Son travail vaut le détour.

Ko Ko Mo et Match ont en commun de proposer du rock anglophone, moderne et énergique…

Merci pour le compliment ! J’ai eu la chance de voir ce duo en décembre 2019 au Chabada, à Angers. Nous les suivons depuis un moment car nous aimons ce qu’ils font.

A Angers, à quoi ressemble la scène musicale ?

Elle est très variée mais il y a des styles assez marqués. Je pense au rock psyché et au stoner. Le festival Levitation y contribue sûrement.

Un groupe d’Angers à conseiller ?

J’ai eu un coup de cœur pour le duo électro KissDoomFate qui vient de sortir un EP.

Comment as-tu vécu le confinement ?

C’est une remise en question. Comment en sommes-nous arrivés là ? Quelles solutions pouvons-nous apporter ? C’est aussi une occasion de se retrouver avec soi et entre nous. La musique est un milieu qui évolue tellement vite aujourd’hui. Cette expérience est comme une grande pause où le temps est en suspens. Il est très plaisant de pouvoir se recentrer sur le travail de création artistique.

Monter sur scène te manque ?

Evidemment ! Nous devions partir en tournée en mai. Nous travaillons sur des reports mais ça ne sera peut-être qu’en 2021. Nous croisons les doigts en tout cas.

Doris, balance ta prog !

  • PHOENIX : 1901
  • MUSE : Falling down
  • SAINT MOTEL : Butch

En attendant la fin du monde, WHYPD sort un EP

©2020 Elodie Tann – Artwork de l’EP « Waiting room »
de We Hate You Please Die

Quelques semaines après avoir révélé leur version fuzz du tube dance « Free From Desire » de Gala, les Rouennais de We Hate You Please Die vont sortir le 3 titres « Waiting room » le mercredi 13 mai sur Bandcamp, Spotify et Deezer. Laissons donc reposer nos vinyles de T-Rex et autres dinosaures du rock. Ces quatre-là sont des vélociraptors.

Les pogos sont-ils contraires aux gestes barrières ? Chacun aura son avis sur la question. Si le déconfinement ne mettra pas fin à la distanciation sociale, We Hate You Please Die offrira toutefois de quoi se défouler chez soi, seul ou à plusieurs, avec ou sans les voisins. Sur Waiting room, le groupe post-punk de Rouen garde le mérite de retranscrire l’énergie garage que les festivaliers de Beauregard et de Rock en Seine lui connaissent déjà.

https://www.youtube.com/watch?v=sO2AYsXFV3o

Merci d’attendre. Vous êtes en bonne compagnie.

Aucune preuve d’un recours à la chloroquine mais le titre annonciateur Good Cie cristallise le sentiment d’urgence propre au groupe rouennais. Les voix du chanteur et de la bassiste se répondent sur un « Woo Hoo » qui rappelle les heures les plus glorieuses de The Breeders. Le rythme reste soutenu pendant les trois minutes et demie et le cri final semble inviter Iggy Pop à la fête. Pour ne rien gâcher, le confinement profite aussi au clip réalisé par Raphaël Balzary, leader de WHYPD. Si le monde doit s’arrêter, ce sera sur une explosion de décibels et une avalanche de filtres Instagram.

Tracklist de l’EP ‘Waiting room’ : 1- Coca Collapse / 2- Good Cie / 3- Support Your Local Liar

We Hate You Please Die le jeudi 11 avril 2019 au Cargö, à Caen.