Ellea partage ses souvenirs de soirées étudiantes en musique

Pour la pop urbaine, Caen peut compter en 2024 sur Ellea. Après le titre nocturne « Tu connais », sorti fin janvier, l’autrice-compositrice-interprète prévoit de sortir quatre autres chansons cette année.

Ellea lors de sa venue dans l’émission « BalanceTaProg » du 13 février 2024. ©P. Jautée

De ses soirées à Nantes, où elle a étudié le droit, la Caennaise Ellea a gardé suffisamment de souvenirs pour en faire une chanson. Tu connais est sorti le 23 janvier 2024, accompagné d’un clip tourné dans la boîte de nuit Le Dépôt située à Caen, sa ville natale.

Très inspirée par la pop urbaine, la parolière de 26 ans aime faire équipe avec son frère Macéo, alias Mace, pour la composition. « Nous nous comprenons », résume la chanteuse. « Nous voyons des choses différentes, il y a une bonne complémentarité. »

Ellea est également ravie de confier le mixage à Hugo Martinez, alias Martimix. « Il travaille avec des artistes tops comme Angèle, PLK, Damso, Ninho », souligne la chanteuse.

Prochain titre en avril

Quatre autres chansons d’Ellea devraient sortir cette année. La prochaine est prévue le vendredi 19 avril et aura aussi droit à un clip. « Le tournage se déroulera fin mars, à Caen, avec la même équipe, Clément Dupont et Charlotte Gandon. »

Ce prochain morceau, qui s’appellera « Redescends », est annoncé comme un « morceau funky, ironique, très second degré », mais Ellea prévient : « ils ne seront pas tous comme ça ».

Pop. Le duo ornais The Songwriters est sur la bonne voie

En novembre 2022, Max et Loïcia ont sorti sur les plateformes le premier EP de leur duo The Songwriters. Il contient trois titres dont « The right way » illustré par un clip.

En décembre 2022, le duo The Songwriters a présenté les trois titres de son premier EP sur Radio 666. © P.J.

Max et Loïcia, 22 ans, se sont connus en 2018 au lycée polyvalent Jean Monet de Mortagne-au-Perche, dans l’Orne. « Nous étions dans le club musique », explique Loïcia. Mais c’est en étudiant à Paris qu’ils ont formé leur duo The Songwriters.

Les deux artistes sont multi-instrumentistes. Sur scène, Loïcia est au piano et au chant, Max est au chant et à la guitare. « Nous écrivons et composons à deux », explique Max. « Les paroles viennent beaucoup d’histoires d’amour, avec un peu de politique. »

Très vite, leur musique a pris une direction pop. Loïcia se dit influencée par Birdy, Kate Bush et Adèle tandis que Max mentionne Eric Clapton, John Mayer, Harry Styles et Billie Eilish.

Leur premier EP est sorti en novembre 2022 et contient trois titres dont The right way qui fait l’objet d’un clip. « Pour ce premier clip, on cherchait une ambiance très colorée, avec plein de lumières, mais aussi des contrastes, avec des décors très sombres », explique Max.

Ce premier EP sera fêté sur la scène de La Classe, à Saint-Hilaire-sur-Risle, le samedi 28 janvier 2023, à 21 h. Le duo jouera aussi le jeudi 8 juin 2023 à La Luciole, à Alençon. Le groupe, qui compte déjà « une quarantaine de dates » effectuées, souhaite assurer des premières parties et des festivals en 2023. D’autres enregistrements sont prévus.

The Songwriters, balancez votre prog !

  • BIRDY : Give up
  • KATE BUSH : Running up that hill (A deal with God)
  • BILLIE EILISH : Everything I wanted
  • JOHN MAYER : Moving on and getting over
  • HARRY STYLES : As it was

Pop-rock. Pour son nouveau titre solo, ELLA GUNN joue à pile ou face

Jeudi 20 octobre 2022, l’artiste manchoise Ella Gunn dévoile Heads or tails, un titre qui sera sur son son premier album solo.

L’autrice-compositrice-interprète Ella Gunn sort le single « Heads or tails » jeudi 20 octobre 2022. © Ella Gunn

Ella Gunn, artiste basée à Périers (Manche), est une rockeuse multi-instrumentiste, déjà entendue en tant que guitariste dans 64 Dollar question et en tant que chanteuse-guitariste de Madkaps, un groupe qui avait notamment joué au festival Art Sonic, à Briouze (Orne), et en première partie de Pascale Picard au Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair (Calvados).

À 34 ans, elle s’affirme aujourd’hui en tant qu’artiste capable d’auto-produire ses chansons en vue d’un album espéré pour début 2023. Celui-ci contiendra dix titres dont le single Heads or tails, qui sort ce jeudi 20 octobre 2022, à 18 h. « Cette chanson raconte le moment où on rencontre quelqu’un », indique Ella. « On ne sait jamais comment va finir l’histoire. »

Le clip de « Heads or tails » d’Ella Gunn.

S’appuyant pour les paroles sur des expériences vécues par elle-même, des amis ou sa famille, Ella Gunn a pris goût à la country contemporaine il y a quelques années, en écoutant Miranda Lambert, Morgan Wade et Luke Bryan : « les chansons de Miranda Lambert m’ont tout de suite marquée ».

Des bases punk-rock

La chanteuse et guitariste, également bassiste et batteuse, reste attachée au punk-rock américain qui l’a plongée dans la musique quand elle avait 13 ans, mentionnant Blink 182, Sum 41 et The Distillers. Pour la scène, elle prépare un set avec une pédale loop, mais compte aussi rencontrer de bons musiciens pour l’accompagner. Ce sera pile ou face.

Pour VAALYANT, Valentin Puech revient à ses racines rock

Fin juillet 2022, le chanteur-guitariste néo-zélandais Valentin Puech, originaire de Normandie, a sorti « Surrender », premier single de Vaalyant, son nouveau projet rock. Un EP est prévu pour cet automne.

Après un premier titre dévoilé samedi 23 juillet 2022, Vaalyant prévoit la sortie de son premier EP pour cet automne. ©Vaalyant

Natif d’Alençon (Orne), Valentin Puech vit depuis fin 2013 en Nouvelle-Zélande. « C’était d’abord pour des vacances », se souvient Valentin, « mais elles se sont prolongées, car c’est un pays qui me correspond parfaitement ». Il y apprécie notamment « la nature magnifique », se dit « contemplatif » et préoccupé par l’environnement.

Les paroles de Vaalyant, son nouveau projet rock, sont aussi inspirées par son regard sur l’époque, « le côté décadent de nos sociétés modernes, avec tous les excès liées à la consommation, la violence à tous les niveaux, l’instabilité du monde ».

« Mes textes partent parfois dans des délires post-apocalyptiques où je projette mes angoisses », ajoute le rockeur, âgé de 39 ans. « Il y a une envie d’un retour vers des choses plus pures, essentielles. »

Premier clip en Nouvelle-Zélande

Le premier single de Vaalyant, intitulé Surrender, a été composé il y a moins d’un an. « J’avais d’autres morceaux déjà écrits, mais le riff de celui-ci m’a bien accroché et j’ai voulu l’enregistrer en premier », explique l’auteur-compositeur-interprète, qui a aussi géré le mixage et le mastering.

Le clip « Surrender » de Vaalyant a été réalisé par un de ses amis, Bertrand Remaut.

Pour le clip, dont il a eu l’idée de scénario, il a fait appel à un ami français, Bertrand Remaut, qui vit aussi en Nouvelle-Zélande. Le tournage, « avec une bande de copains », s’est déroulé peu avant Noël, à l’ouest d’Auckland, « un coin très sauvage ». Ce premier single est annonciateur d’un EP 5 ou 6 titres prévu pour l’automne 2022. Le deuxième extrait devrait sortir avant mi-août.

Entre progressif et metal

Avant de monter le projet Vaalyant, Valentin a beaucoup joué dans la rue sous le nom « Folkin’Blue Boy ». Il y jouait ses propres compositions acoustiques et reprenait des standards dont Say it ain’t so Joe de Murray Head. Encore plus tôt, à l’époque où il vivait encore en Normandie, il était le chanteur du groupe metal Echoes of reason, monté sur la scène du festival ornais Art Sonic, à Briouze, en juillet 2010.

« Surrender », le premier single de Vaalyant, est disponible sur les plateformes d’écoute. © Vaalyant

« Je suis revenu à mes racines plus rock, avec des accents progressifs et metal », résume Valentin, qui écoute aussi bien Neil Young que Pink Floyd, Soundgarden, Pearl Jam, Nirvana, Deftones et System of a down, mais aussi du funk et du jazz. En lien avec l’Australie, où il a aussi vécu, le chanteur-guitariste mentionne le groupe metal Karnivool, les rockeurs de Jet et le projet psychédélique Tame Impala.

Vaalyant, balance ta prog !

  • TOOL L’album « Aenimal », en particulier Forty Six & 2
  • STELLY DAN Aja
  • GENESIS The musical box

Darksynth. Le duo caennais D·E·M sort son premier EP

Déjà vu deux fois en concert au bar caennais Au Chef Raide, notamment le soir de la fête de la musique, puis au Cargö le 22 juin, le groupe D·E·M montera sur la scène du Portobello Rock Club, également à Caen, le samedi 2 juillet. Théophile et Gaëtan y fêteront la sortie de leur premier EP.

Mercredi 22 juin 2022, D·E·M prenait place sur la scène du Club de la salle Le Cargö, à Caen, juste après un concert du groupe rock Atrahasis. ©2022 Philippe Jautée

« Nous nous sommes vus au lycée sans interagir, mais on nous a présenté  quand j’étais en L1», se souvient Gaëtan. « Pendant un moment, on se connaissait sans savoir qu’on faisait de la musique l’un comme l’autre », ajoute Théophile. « Je faisais de la guitare dans mon coin. »

Très vite, les deux jeunes musiciens remarquent qu’ils sont sur la même longueur d’onde. « Nous sommes très contents de bosser à deux, avec un bon rythme, sans moment de pause », déclare Gaëtan. « Il est facile de s’organiser à deux et nous souhaitons nous professionnaliser », ajoute Théophile. « Ce n’est pas un hobby. »

Théophile et Gaëtan vous souhaitent la bienvenue. ©2022 Philippe Jautée

Fil rouge

Avec la soif d’apprendre, les deux musiciens ont trouvé ensemble un « fil rouge » pour leur son. Après quelques expérimentations vers la funk, leur synthwave est résolument sombre et leurs concerts ont des allures de cérémonies peu rassurantes. Sur scène, maquillés, les deux artistes incarnent des personnages. « Il y a du personnel, du ressenti, de l’émotion, quelque chose de macabre », résume Gaëtan. « C’est très cathartique, un peu étrange, parfois malsain. C’est très vaste. »

« Control » est un extrait du premier EP de D·E·M
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Son hybride

Interrogés sur les sujets qui les inspirent, D·E·M aborde le transhumanisme.Leurs envies musicales se portent sur le mélange des synthés numériques et analogiques, quelque chose d’hybride. Les spectateurs sont nombreux à être interpellés par l’utilisation d’une guitare neuf cordes et d’une keytar, clavier porté comme une guitare. « On a mangé beaucoup de pâtes pour se payer le matos », confie Gaëtan.

Jeudi 31 mars 2022, le duo synthwave D·E·M jouait au Chef Raide, à Caen. Ils y sont retournés le 21 juin pour la fête de la musique. ©2022 Philippe Jautée

Tracklist

Les trois premiers singles de D·E·M se retrouvent dans leur premier EP « D·E·M » disponible fin juin en streaming. Il contient neuf titres dont voici l’ordre :

  • Devotion
  • Black redemption
  • Escape
  • Offering
  • Control
  • Doors of nightmare (composition jamais jouée en concert)
  • Hatred
  • The awakeness
  • Apocalypse
Le premier EP 9 titres de D.E.M sortira le samedi 2 juillet 2022. ©2022 Philippe Jautée

D·E·M, balance ta prog !

Album de référence pour Théophile : Meliora de GHOST

Album de référence pour Gaëtan : New model de PERTURBATOR

Le duo caennais mentionne aussi Carpenter Brut, Justice, Gesaffelstein, Behemoth, l’artiste electro Lorn.

Concert release party de D·E·M le samedi 2 juillet, à partir de 22 h, au Portobello Rock Club, à Caen, avec aussi PolarX et le duo techno-metal 170.39.

Pop. La Caennaise Séri met ses combats en chansons

Séri, 21 ans, a emménagé à Caen début février 2022. La chanteuse a sorti l’an dernier « Lost in the sea », son premier single, et compte déjà une dizaine de compositions.

© Romano Loris – En 2021, Séri a sorti « Lost in the sea », son premier single.

L’autrice-compositrice-interprète Rose Sérignan, alias Séri, 21 ans, est arrivée à Caen début février 2022. « On m’avait prévenue que les personnes y étaient très accueillantes et j’ai pu le constater », affirme la jeune femme, native d’Angers. « Quand on arrive seule dans une ville, le contact facile avec les autres fait vraiment plaisir. »

Cette ancienne participante de l’émission télévisée « The Voice » a commencé le chant à l’âge de 12 ans en enregistrant des reprises en studio. Puis, à 17 ans, elle est partie au Canada où elle a appris le piano en autodidacte. « C’est là que j’ai commencé à composer et à faire des concerts avec un orchestre en Vendée. » À peine sortie du lycée, elle a vécu le rythme de deux tournées professionnelles.

Une dizaine de compositions

Durant l’été 2021, Séri a donné des concerts à Nancy. Plus récemment, elle s’est produite à Angers, sa ville natale, pour principalement chanter des compositions, accompagnée par un pianiste, une violoniste et une violoncelliste. Elle compte aujourd’hui une dizaine de morceaux originaux. Le premier, Lost in the sea, a fait l’objet d’un clip tourné avec deux amis. « Je suis plus à l’aise à l’anglais car mes influences sont toutes anglophones », précise Séri. D’autres singles sont prévus avant un premier album.

« Ne jamais baisser les bras »

Dans les chansons de Séri, la mort et l’amour font partie des principaux thèmes. A propos de la mort, elle explique y avoir été « exposée de façon parfois brutale, injuste ». L’artiste aime aussi évoquer des combats personnels, « de ne jamais baisser les bras, d’essayer de se sentir héros dans la vie quotidienne ».

Si les chanteuses pop Lady Gaga, Faouzia et Céline Dion l’ont beaucoup inspirée, la Caennaise se dit aussi « influencée par des mouvances plus rock, grind pop voire métal ». Elle aime aussi le jazz et la country.

Séri, balance ta prog !

  • LADY GAGA : Paparazzi
  • FAOUZIA : Puppet
  • CÉLINE DION : Contre nature

« Des grandes choses » prévues pour Ellea

En avril 2021, Ellea, 24 ans, sortait son premier EP « Fil d’Ariane ». Un peu moins d’un an plus tard, la Caennaise a révélé le 18 mars 2022 le single « Des grandes choses ».

© 2021 Yvo Querniard – Le premier EP d’Ellea est sorti en avril 2021.

Ellea, où et quand as-tu enregistré « Des grandes choses », ton single sorti le 18 mars 2022 ?

Ce titre a été enregistré à Caen autour de janvier 2022 mais nous bossions dessus depuis peut-être novembre 2021.

Quel sujet t’a inspiré ?

Ce sont mes échecs, tout simplement.

Comment as-tu plongé dans la musique ?

J’ai toujours grandi et j’ai toujours baigné dans le milieu de la musique car mon père, mon frère, mon oncle en font. C’est une famille de musiciens. Ça a été naturel.

Quand as-tu eu le déclic pour te lancer ?

J’ai commencé à faire des petits trucs quand j’étais au collège, à l’âge de 12 ans environ. Au début, je faisais de la musique parce que j’aime ça mais sans aucune volonté d’en faire mon métier. C’est en 2018 que j’ai eu le déclic en me disant « il faut que je fasse un truc carré, je n’ai rien à perdre alors autant se lancer à fond  ».

Quels sont tes instruments de prédilection ?

Je ne suis pas une grande instrumentiste, pas une virtuose. Je compose principalement au piano. Ce que j’aime beaucoup est faire de la prod, faire des arrangements, les mixages et le mastering à l’aide des logiciels. Pour la composition, je travaille surtout avec mon frère qui est guitariste. On travaille en studio et on teste des trucs.

Ton premier EP, sorti il y a presque un an, contient cinq titres parmi lesquels Fil d’Ariane. Ce titre fait l’objet d’un clip. Où s’est déroulé le tournage ?

On a clippé avec des figurants à Caen, sur une petite route cachée pas loin du Cours Montalivet, avant d’arriver à Mondeville. C’était une grosse organisation et c’était très stressant mais nous étions tous contents de participer à ce projet.

Pourquoi le thème du fil d’Ariane ?

Ce n’est pas évident de l’expliquer. C’est sur la manière d’être. Est-ce que la manière dont tu te comportes est pour correspondre aux attentes que les gens ont de toi ?

Ton premier EP s’ouvre sur le titre L’amour est simple. Est-ce qu’il l’est vraiment ? Est-ce ironique ?

(rires) C’est ironique, très second degré. Ça parle des sentiments quand tu te mets dans une relation. Est-ce que tu y vas à fond ? Est-ce que tu y vas à reculons ? Dans quelle mesure tu t’investis. C’est la question des relations sentimentales et ce sont des thèmes qui, je pense , vont toucher la plupart des gens.

Pas encore de scène pour ce projet. Pourrait-il être uniquement studio ?

Au début, c’est ce que je me suis dit car c’est là où je suis le plus à l’aise. Mais plus j’avance et plus je me dis qu’il est impossible de ne pas faire de concert.

Ton frère pourrait-il être aussi ton guitariste sur scène ?

Si je le motive, oui, carrément.

Qu’est-ce que tu aimes écouter en boucle en ce moment ?

En ce moment, j’écoute en boucle l’album de Yebba, une chanteuse américaine qui a une technique vocale incroyable. C’est la meilleure chanteuse du moment. Tu as Aretha Franklin et, après, tu as Yebba ! Elle fait beaucoup de live sessions et elle a une technique vocale de malade !

Ellea, balance ta prog !

PNL – La misère est si belle

JOHN MAYER – Slow dancing in a burning room

MADONNA – Isaac

YEBBA – Boomerang

Dans « Sucré Salé », Gaby chante en douceur ses troubles alimentaires

La chanteuse et guitariste lyonnaise Gaby a sorti le 24 septembre 2021 « Cache cœur ». Ce premier EP contient notamment « Sucré salé », un titre dans lequel l’autrice-compositrice-interprète confie ses troubles alimentaires.

Dans le single « Sucré salé », la Lyonnaise Gaby chante son combat contre les troubles alimentaires.
© Maude Roudier

Gaby, à quel âge as-tu connu les troubles alimentaires ?

Ça a commencé autour de mes 13 ans. À l’entrée de l’adolescence, j’ai commencé à faire des régimes. Au début, tout se passait bien. Petit à petit, on perd le contrôle et on commence par entretenir un rapport malsain avec la nourriture. Je pense qu’en grandissant, avec les études puis le travail, ça ne s’est pas forcément arrangé. Je n’ai pas tout de suite compris que j’avais un problème. Je me suis moi-même enterrée dans ce déni et cette maladie. Mais, cette année, j’ai écrit cette chanson et je me suis dit que c’était un beau moyen de parler de ce truc qui touche beaucoup de personnes et dont on parle peu, je trouve.

Ces troubles sont-ils derrière toi ?

Non, loin de là. Je crois qu’il y a beaucoup de travail.

As-tu senti qu’en faire une musique t’aidait ? 

C’est très libérateur, et ça aide quand les gens qui écoutent ce morceau et ma communauté soutiennent et sont compréhensifs. J’ai eu beaucoup de retours de personnes qui m’ont dit « punaise tu as réussi à mettre les mots sur ce que je vis ». Ça a fait du bien à certaines personnes et ça leur a permis de comprendre pourquoi ils avaient un rapport un peu malsain avec la nourriture. Même si ce n’était pas facile de se mettre à nu, je suis contente du résultat.

Le sujet est difficile. Tu l’abordes avec de la douceur, rien que par le titre Sucré salé. Mais il y a aussi des moments de la chanson qui rappellent les aspects tragiques des troubles alimentaires…

Il y a beaucoup de contrastes de manière générale dans les morceaux que je fais. Dans celui-là particulièrement, j’aimais bien le contraste entre quelque chose de très doux, un peu rêveur, un peu poétique, et ces images hyper dures que sont ces maladies. Ce sont quand même des maladies qui tuent même si on a tendance à l’oublier. Que ce soit la boulimie ou l’anorexie, elles doivent être accompagnées. Dans le clip, j’ai vraiment cherché à avoir ce contraste avec quelque chose de très beau, très esthétique, très contrôlé. Au final, on se rend compte que les apparences sont souvent trompeuses. Plus on contrôle, moins on contrôle et plus c’est le bazar, plus on fait des crises, plus on perd le contrôle de soi-même.

Faire de la musique peut entraîner à se mettre en avant. Quel est ton rapport à la potentielle notoriété, au public, au fait d’être sur scène devant le public ? Comment réussis-tu à le gérer ?

Effectivement, faire de la musique est aussi un métier d’images. On ne peut pas dire qu’on fait juste de la musique. Il faut aussi qu’on représente quelque chose, qu’on soit un personnage, qu’on prenne soin de son image. Ça fait partie des problèmes que je n’ai pas encore totalement réglés dans le sens où je contrôle énormément mon image, que ce soit sur les réseaux sociaux ou quand je monte sur scène. J’ai besoin d’être toute nickel, d’être bien maquillée, bien coiffée, de me sentir belle pour ne pas avoir affaire au regard des autres en face qui seraient négatifs. Mais je pense que c’est important de le savoir et de pouvoir travailler là-dessus, pouvoir se dire « OK, peut-être que si tu ne te maquilles pas, ce n’est pas très grave, ça ne va pas changer le cours des choses et, surtout, tu es là pour faire de la musique avant tout ». J’essaie de me recentrer là-dessus et de me dire que mon image ne fait pas tout. Mais je reconnais que ça fait aussi partie des choses qui sont compliquées pour moi et qui ont fait aussi que j’ai un rapport malsain avec la nourriture. Parce que j’avais envie d’être impeccable tout le temps pour les gens et pour ce métier-là qui demande encore beaucoup de rigueur, même si les choses évoluent beaucoup quand même. Les mentalités évoluent. Aujourd’hui, on a beaucoup de chanteuses qui ne correspondent pas du tout aux critères de beauté et ça fait du bien.

Quelle a été le déclic pour te lancer pleinement dans la musique ?

Je pense que ça s’est fait petit à petit. A côté, je travaille en tant qu’infirmière. Pendant deux ans, j’ai travaillé à temps plein. À un moment, je me suis dis « si je n’essaie pas de me lancer maintenant, ce sera trop tard ». Je me suis mise à mi-temps. J’ai essayé de chercher des dates et de comprendre ce milieu. Fin 2017, je me suis lancée et j’ai eu envie de faire ce projet d’EP.

Avec quelles influences ? Qui as-tu le plus écouté ?

Tellement de choses, j’écoute de tout. Pour l’EP, particulièrement, j’avais deux artistes en tête qui m’ont beaucoup influencé. Matthieu Chedid est un artiste que j’adore, que je vénère. Je le trouve exceptionnel. La deuxième personne est Pomme, une super autrice-compositrice. J’aime beaucoup sa douceur.

Gaby, balance ta prog !

M : La bonne étoile

POMME : Je ne sais pas danser

LIAM GALLAGHER : Bold

Le single « Sucré salé » de GABY est extrait de « Cache cœur », son premier EP enregistré à Lyon
et sorti le 24 septembre 2021.
© Maude Roudier

Dans son premier single, EUTHERPE chante les ruptures avec légèreté

Jeudi 3 juin 2021, Eutherpe, jeune artiste originaire de Saint-Lô, qui a vécu quatre ans à Caen, a lancé « Hey man », son premier single. La chanteuse et guitariste, inspirée par la rupture amoureuse, compose actuellement plusieurs morceaux en vue d’un EP.

Hey man ! est le premier single d’Eutherpe.
© 2021 – Eutherpe

Les ruptures amoureuses peuvent donner des morceaux optimistes. Sur une musique légère et solaire composée par Quentin Renouf, la chanteuse manchoise Eutherpe, 23 ans, a écrit Hey man !, l’histoire d’une rupture amoureuse mal vécue par la narratrice.

Si le personnage fait face au doute, rien de plombant ici, la voix est celle d’une femme résolue. « Une rupture amoureuse n’est pas que du négatif », estime Eutherpe. « Elle est aussi symbole de renouveau, de beaucoup de changements. » La parolière a elle-même affronté cette situation : « j’en suis ressortie nouvelle ».

Premières compositions

Originaire de Saint-Lô, l’envie d’Eutherpe de s’investir pleinement dans la musique est survenue alors qu’elle chantait des reprises lors d’une soirée Début de siècle au Normandy, une salle dans laquelle elle a assisté à de nombreux concerts quand elle était lycéenne. « J’avais adoré joué sur scène », se souvient la musicienne, qui a aussi chanté sur la scène d’Art plume.

La chanteuse et guitariste a commencé à composer pendant le premier confinement. Lors de cette même période, elle s’est aussi passionnée pour le collage, ce qu’elle a mis à profit pour illustrer « Hey man ».

Alors qu’elle a révélé lundi 21 juin 2021 la vidéo des paroles de son premier titre, « cinq ou six chansons » sont en cours de travail. Parmi celles-ci, une collaboration avec le rappeur Ripklaw dont la sortie est envisagée pour septembre. « Je chanterai en français sur les refrains », précise Eutherpe. « Le rap n’est pas ce que j’écoute le plus. Ce n’est pas forcément ma zone de confort mais c’est une très chouette expérience. »

Ce deuxième single sera accompagné d’un clip. L’artiste, qui aime pratique la photo argentique, annonce « une alliance entre la photo, le collage et la vidéo ».

Muse créatrice

Curieuse de la mythologie grecque, Eutherpe a souvent entendu à son égard « tu m’inspires à créer des chansons » mais Eutherpe – enlever le h pour obtenir le nom de la muse de la musique – ne veut pas être réduite à ce rôle. « La femme n’est pas qu’inspiratrice », insiste l’autrice-compositrice-interprète. Intéressée par la figure de la sorcière dans l’histoire, elle déclare vouloir remettre au goût du jour que la femme est créatrice : « elle s’inspire elle-même et de pleins de choses autour ».

Interrogée sur ses influences musicales, Eutherpe évoque la folk, le new wave, le rock progressif des années 70, la musique électronique, l’Italo disco, la techno, le disco : « j’écoute beaucoup de musique car c’est très nourrissant pour créer ». Elle considère Patti Smith comme une mentor, « une artiste multi-facette qui m’intéresse beaucoup ».

Eutherpe, balance ta prog !

TESS PARKS – Somedays

ROY AYERS UBIQUITY – Everybody loves the sunshine

BRIGITTE FONTAINE & ARESKI BELKACEM – Patriarcat

PATTI SMITH – l’album « Horses »

Flashez sur FauXcils !

Mardi 30 mars 2021, une heure avant la diffusion de ses deux premiers morceaux sur Radio 666, le trio caennais FauXcils dévoile son premier clip sur balancetaprog.com !

Grégoire, Béatrice et Alexandra forment le trio FauXcils. ©2021 – Justine Vinciguerra

L’année 2020, marquée par les premiers confinements, a aussi été celle de la naissance à Caen du trio FauXcils.

Si les occasions de sortir de la cave ont été rares l’an dernier, le trio post-rock semble déjà prêt pour les lumières de la scène.

Il y a deux décennies, la guitariste, Alexandra, a fait ses premiers enregistrements et lives en tant que bassiste d’un groupe de trip-hop. Elle s’est ensuite perfectionnée au chant, à la guitare, à l’écriture et à la composition dans plusieurs groupes de rock.

En 2020, dans un bar caennais, Béatrice, chanteuse du groupe metal The Last Ones Standing, précédemment invitée dans BalanceTaProg, rencontre Alexandra. Quelques semaines plus tard, la première donne quelques cours de basse à la deuxième qui, en retour, la pousse à donner un peu plus de sa voix. Pour batteur, elles choisissent Greg, avec lequel Alexandra a déjà écumé plusieurs scènes normandes.

Mardi 30 mars 2021, à 20 h 30, le groupe post-rock révèle ses deux premiers morceaux, « fauxcils » et « I can’t breathe », dans l’émission BalanceTaProg sur Radio 666. C’est le même soir qu’ils révèlent leur premier clip, celui de « fauxcils ».

Comme pouvait le laisser deviner les premières photos du trio, la vidéo réalisé par Justine Vinciguerra, ne manque pas de surligner le caractère anxiogène de l’année 2020. De préférence, avec du fluo.

Avertissement : en introduction, la vidéo « fauxcils » de FAUXCILS, indique contenir des flashs de lumière qui pourraient déclencher des crises chez les personnes photosensibles.