En attendant la fin du monde, WHYPD sort un EP

©2020 Elodie Tann – Artwork de l’EP « Waiting room »
de We Hate You Please Die

Quelques semaines après avoir révélé leur version fuzz du tube dance « Free From Desire » de Gala, les Rouennais de We Hate You Please Die vont sortir le 3 titres « Waiting room » le mercredi 13 mai sur Bandcamp, Spotify et Deezer. Laissons donc reposer nos vinyles de T-Rex et autres dinosaures du rock. Ces quatre-là sont des vélociraptors.

Les pogos sont-ils contraires aux gestes barrières ? Chacun aura son avis sur la question. Si le déconfinement ne mettra pas fin à la distanciation sociale, We Hate You Please Die offrira toutefois de quoi se défouler chez soi, seul ou à plusieurs, avec ou sans les voisins. Sur Waiting room, le groupe post-punk de Rouen garde le mérite de retranscrire l’énergie garage que les festivaliers de Beauregard et de Rock en Seine lui connaissent déjà.

https://www.youtube.com/watch?v=sO2AYsXFV3o

Merci d’attendre. Vous êtes en bonne compagnie.

Aucune preuve d’un recours à la chloroquine mais le titre annonciateur Good Cie cristallise le sentiment d’urgence propre au groupe rouennais. Les voix du chanteur et de la bassiste se répondent sur un « Woo Hoo » qui rappelle les heures les plus glorieuses de The Breeders. Le rythme reste soutenu pendant les trois minutes et demie et le cri final semble inviter Iggy Pop à la fête. Pour ne rien gâcher, le confinement profite aussi au clip réalisé par Raphaël Balzary, leader de WHYPD. Si le monde doit s’arrêter, ce sera sur une explosion de décibels et une avalanche de filtres Instagram.

Tracklist de l’EP ‘Waiting room’ : 1- Coca Collapse / 2- Good Cie / 3- Support Your Local Liar

We Hate You Please Die le jeudi 11 avril 2019 au Cargö, à Caen.

Clara Roxane, le post-punk dans la peau

A La Ferté-Macé, dans l’Orne, Maxence, chanteur-guitariste du trio garage rock Tendresse et guitariste de Charlie Quid, a profité du confinement pour développer Clara Roxane, sa nouvelle facette.

« J’avais toujours eu envie de monter un projet post-punk », confie Maxence. « J’ai longtemps pensé qu’il fallait d’autres musiciens pour le mener à bien. Il me manquait surtout du temps pour m’y consacrer. » Dès le premier jour du confinement, l’artiste ornais, habitué à répéter chez lui, profite d’avoir ses grattes à portée de main : « J’ai utilisé une guitare lo-fi, mon unique basse, de vieilles boîtes à rythme et un logiciel de montage audio très basique ! »

15 minutes sinon rien

En moins de trois semaines, celui qui se fait désormais appeler Clara Roxane compose et enregistre à bas coût cinq morceaux réunis sur l’EP ‘I’ll let you have a piss on my face but nothing more’. Les titres apparaissent dans l’ordre de la composition. « Ces quinze minutes racontent ensemble une histoire avec un point de rupture et un peu d’espoir à la fin » explique l’artiste. Pas question pour lui d’en isoler un single : « Je me fais souvent une idée d’un projet musical sur la durée d’un EP ou d’un album. »

L’EP de Clara Roxane est sorti en numérique chez le très bien nommé ‘Pangolin Records’, label que Maxence a aussi fait naître à l’occasion du confinement. Si ce musicien se retrouvait à court d’idées, il pourrait éventuellement compter sur son entourage. « Le nom Clara Roxane vient d’un pari perdu auprès de deux amies », révèle-t-il. Son gage : se faire tatouer le prénom Clara sur le genou gauche et le prénom Roxane sur le genou droit. Plus que jamais, les deux font la paire.