Diffusé le mardi 8 février 2022, sur Radio 666 (99.1 FM Caen) de 20 h 30 à 21 h 30 puis sept jours en replay sur radio666.com
Qui a balancé sa prog ?
- Terri-Jade
- Emyline
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Qui a balancé sa prog ?
Jeudi 17 février 2022, le groupe caennais THE LAST ONES STANDING a dévoilé son premier EP enregistré à domicile. Il contient sept morceaux, dont une intro, pour une trentaine de minutes metal.
L’aventure The Last Ones Standing a commencé en 2018. Ce groupe metal, qui répète au Cargö, salle de musiques actuelles de Caen, réunit aujourd’hui Béatrice au chant, Louis à la batterie, Ludovic à la basse, Maxime et Charles aux guitares.
Si leur son a pu être entendu en extérieur au Valhalla, à Bretteville-sur-Odon, dans le Calvados, en août 2020, après Natural Disorder et Akesson, il n’y a pas eu d’autres concerts depuis pour TLOS. « On a été coincés à cause du Covid », déplore Charles Gorand.
Mais le groupe n’est pas resté inactif puisqu’il a depuis enregistré, au domicile de Charles, un premier EP disponible depuis le 17 février 2022. Le guitariste, influencé par le nu-metal, le black metal et le metalcore, a géré l’enregistrement et le mixage : « J’ai un petit studio chez moi pour enregistrer ».
La plupart des pistes de batterie ont été programmées en MIDI. « On a essayé de la rendre la plus naturelle possible et il y a une ou deux chansons qu’on a enregistré avec une batterie électronique », précise Charles. « Pour enregistrer une batterie acoustique très proprement, il faut beaucoup de matos. Pour l’instant, nous n’avons pas les moyens de le faire. Louis joue sur une vraie batterie, je vous rassure, mais enregistrer avec la sienne aurait été très compliquée. »
Pour les paroles, Béatrice est inspirée par des thèmes qui lui tiennent à cœur : le féminisme, les discriminations, les épreuve de la vie. « Je pioche dans mon vécu et dans celui des autres », indique la chanteuse. « Généralement, ce sont les morceaux que vont me proposer les gars qui vont me diriger vers un endroit. Puis, en fonction de ce que je ressens, ou même ce que j’ai pu vivre la veille, j’écris ce qui pour moi peut être posé en texte. »
La chanteuse et parolière laisse ouverts ses textes « pour que les personnes qui les écoutent puissent aussi se les approprier ».
La résultat est un premier EP puissant, fidèle à ce que le groupe peut livrer en live, avec la voix reconnaissable de Béatrice Laforge. « Notre chanteuse, Béatrice, a une formation de chant au conservatoire et elle peut faire beaucoup de choses au chant », souligne Charles. « Vous avez déjà eu un panel de ce qu’elle peut faire. Et on va continuer à travailler là-dessus pour les prochaines compos. »
Car d’autres morceaux sont déjà en cours de travaux. Mais avant de présenter les prochains enregistrements, le groupe prévoit de défendre sur scène son premier EP et un clip est prévu pour un des titres. Rappelons qu’une vidéo d’une répétition avait été tournée en août 2020 pour The Last Ones Standing.
Le premier EP de The Last Ones Standing est dispo sur leur Bandcamp et sur leur chaîne YouTube. La tracklist : Intro – Numbed – Sucker – Apostate – The last ones standing – Liberation – KITA.
Vendredi 21 janvier 2022, Indigo Birds a sorti « The influence of loneliness », son premier album. Le groupe sera en concert à Lisieux le 11 février et à Caen le 27 avril.
Le quatuor Indigo Birds, formé il y a bientôt trois ans, a sorti son premier album The influence of loneliness le 21 janvier 2022. Celui-ci mêle indie rock, art rock et trip hop sur cinquante minutes.
« On a envie de faire quelque chose de rythmique, presque parfois dans l’incantation », explique le batteur, bassiste et claviériste Valentin Barbier, « avec le côté loop qu’on peut trouver dans des démarches électroniques, et parfois aussi une approche punk d’un morceau dans la manière de le déconstruire ».
Certains des onze titres ont été enregistrés il y a déjà un an, d’autres plus récemment, dans des lieux qui leur sont propres. « Nous avons aménagé des studios de nos propres moyens dans nos sous-sols et garages respectifs pour essayer d’avoir notre son à nous et un endroit que nous investissons pleinement. »
La sortie de The influence of loneliness s’est accompagné d’un clip pour le titre Last night I dreamt about you tourné à Lisieux, notamment chez les parents de certains membres du groupe.
« Cette chanson parle du flou vécu quand on vient de se réveiller ou quand on a une sorte de semi-sommeil, le moment où on ne sait jamais si on est en train de vivre des moments ou de rêver », commente Valentin. « On a essayé d’attraper ce moment-là. »
Après s’être produit plusieurs fois à Paris, notamment au Bus Palladium et au Supersonic, ainsi qu’en Normandie, le quatuor espère maintenant faire un grand nombre de dates pour défendre son premier album. Leur prochain concert aura lieu le vendredi 11 février à la salle Mosaïc, à Lisieux, « notre terre natale ». Et la release party avec le groupe Bison Chic au Cargö, à Caen, a été décalée au mercredi 27 avril.
Vendredi 28 janvier 2022, la chanteuse-guitariste Charlie, 23 ans, a sorti un premier EP 5 titres réalisé par Quentin Mosimann. La Calvadosienne est en première partie de Grand Corps Malade depuis novembre 2021.
Début de carrière très prometteur pour Charlie, 23 ans, originaire de Bayeux, dans le Calvados. L’interprète-autrice-compositrice a signé sur le label Jo & Co après avoir rencontré Jean-Rachid Kallouche, producteur de Grand Corps Malade, artiste dont elle assure la première partie depuis novembre 2021.
Quentin Mosimann, qui a réalisé ce premier EP 5 titres, a participé à l’écriture, tout comme Grand Corps Malade. Les paroles font référence à ce que la chanteuse vit au quotidien. « C’est très personnel », précise Charlie. « Même si certains textes sont des collaborations, ils me correspondent parfaitement. »
Le premier EP de Charlie s’ouvre par le single Ordinaire, qu’elle a interprété en direct dans la nuit du 29 au 30 janvier dans l’émission télévisée « On est en direct » présentée par Laurent Ruquier et Léa Salamé sur France 2. « C’était ma première télé donc forcément ça fait quelque chose », souligne Charlie. « Je me suis sentie tellement bien. Je n’ai pas vraiment eu de stress. Je n’ai eu que de très bons retours sur les réseaux sociaux et ça fait plaisir. »
Ce même EP se conclut par Insomnies, première chanson qu’elle interprète en arrivant sur scène. Elle y confie faire beaucoup de cauchemars. « J’ai été embêtée quand j’ai été au collège », confie Charlie. « Ce titre m’a permis d’exprimer ce que je ressentais et de passer à autre chose. »
La tournée des Zénith de Grand Corps Malade, entamée le 12 novembre 2021 à Caen, se poursuit, avec toujours Charlie en première partie. « L’ambiance est dingue », se réjouit la jeune chanteuse. « C’est comme une famille et je m’y sens vraiment à ma place. »
Dans les prochains jours, elle sera au Zénith de Toulouse le 10 février, à Montpellier le 11 février, à Cournon (Auvergne) le 12 février, puis à Lyon le 11 mars, à Amiens le 12 mars, au Zénith de Rouen le 13 mars. La Normande retrouvera sa région le samedi 12 novembre 2022 au Zénith de Caen. Et la tournée de Grand Corps Malade passe dans bien d’autres villes françaises, notamment au Zénith de Paris le 29 mars et à l’AccorHotels Arena Paris le 20 décembre, ainsi qu’en Belgique et en Suisse.
Vendredi 28 janvier 2022, le rappeur falaisien Hug* assurera la première partie de Tim Dup au forum de Falaise, dans le Calvados.
2022 Mélisandre Maurel – Hug*
Concert à domicile vendredi 28 janvier 2022 pour Hug* ! Le rappeur de 21 ans, qui habite à Falaise et qui y a tourné la plupart de ses clips dont « Après » et « Mode D.O.R.P », extrait de son premier album « Papier décousu », sera en première partie de Tim Dup à 20 h 30. « C’est mon premier concert devant de vrais gens parce que mon showcase en mars 2021 était un direct en streaming sur YouTube », précise par téléphone le Falaisien.
Ce jeune rappeur est toutefois habitué à monter sur scène par ses passages au Conservatoire de Caen et à l’école Musique En Plaine, à Bourguébus. Il a aussi entendu au El Camino, à Caen, lors d’un Open Mic.
Pour son concert du vendredi 28 janvier, il prévoit « un set de trente-cinq minutes avec des chansons déjà parues et des exclusivités ». Il a découvert Tim Dup alors qu’il était collégien et est ravi d’assurer aujourd’hui sa première partie. « Ce qu’il fait est très chouette », déclare Hug*. « Le fait qu’il passe à Falaise me permet de passer en première partie, ce qui est génial pour un jeune comme moi. »
Pour la suite, Hug* annonce d’ores et déjà les dates des 6 et 7 mai 2022 avec son ami et artiste caennais Riz’Ohm à la Bibi, à Caen.
Soirée concert Tim Dup + Hug* le vendredi 28 janvier 2022 à 20h30 au Forum de Falaise.
Diffusion le mardi 23 novembre 2021 sur Radio 666 (99.1 FM à Caen) et pendant sept jours en replay sur radio666.com
Qui balance sa prog ?
le trio caennais post-rock FauXcils à l’occasion de leur concert du jeudi 25 novembre au Chef Raide, à Caen.
Le Tunnel, local de répétition située dans le quartier de la Grâce de Dieu, à Caen, est aussi une association qui mène des actions pour initier et accompagner des projets culturels. Rencontre avec Patrice Renard, son fondateur et président, et Lucia Rodrigues, coordinatrice de projets culturels, mardi 14 décembre 2021.
Le rock du groupe Katsina, la funk-rock de Spleen Mantis, l’electro du producteur BagBoy, l’afro-rock du duo Bafang… Ces musiques ont pour point commun de faire résonner le Tunnel, local de répétition situé avenue du Père Charles de Foucauld, dans le quartier de la Grâce de Dieu, à Caen.
L’association du même nom, fondée en 2005, a d’abord pour vocation d’accompagner les musiciens – amateurs, en voie de professionnalisation ou professionnels – qui cherchent un endroit pour créer et répéter leur musique. « Nous essayons d’accompagner les musiciens de la chambre à la scène », explique Patrice Renard, président du Tunnel. « Nous pouvons faire l’intermédiaire avec d’autres acteurs de la scène actuelle comme le Big Band Café, le Cargö, le FAR, l’association TFT avec laquelle on travaille beaucoup via le dispositif de tournée estivale Aérolive », précise Patrice.
Une autre mission est de créer du lien autour de divers projets culturels. Ceux-ci sont coordonnés par Lucia Rodrigues depuis avril. « Nous avons mis en place un spectacle de théâtre construit avec les habitants autour des discriminations de quartier », indique Lucia Rodrigues. « On a ensuite participé à la programmation de l’événement Mon quartier d’été. On a programmé notamment BagBoy et Bafang sur le quartier de la Grâce de Dieu, et différents artistes allant d’une fanfare à un clown. »
Le numérique, considéré par Patrice Renard comme « indispensable pour promouvoir sa musique et la diffuser », donne lieu à des projets pédagogiques. Ainsi, des élèves du MicroLycée de Caen ont réalisé un reportage sur le Tunnel et ses artistes. La vidéo pourra être consultée sur le futur site internet du Tunnel.
Le Tunnel a aussi accueilli un projet de création musicale avec réalisation de clips, en partenariat avec l’association TFT et la Mission locale. « Il y a eu une première phase de création musicale avec atelier d’écriture, atelier de Musique Assistée par Ordinateur et enregistrement son animé par le musicien Khalifa », résume Lucia Rodrigues. « Puis, il y a eu une deuxième phase de réalisation de clips où les jeunes étaient aussi bien devant que derrière la caméra. »
Les idées ne manquent pas pour continuer à donner vie au Tunnel. Une webradio, en partenariat avec le foyer Robert Rème et financée par la fondation Orange, amènera des jeunes à interroger des habitants, des acteurs associatifs et des commerçants sur la représentation du quartier.
Mentionnons aussi le projet d’un concours de rap en partenariat avec la salle de concert Le Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair, et trois lycées de Caen et son agglomération : le lycée Jean Rostand, le lycée La Clé et un autre établissement qui reste à déterminer. Des ateliers d’écriture seront organisés dans les lycées et au Tunnel pour repérer des potentiels talents et favoriser la rencontre entre des élèves et des artistes.
L’association Le Tunnel a été fondée il y a 25 ans. « J’étais objecteur de conscience au cinéma Le Café des images », se souvient Patrice Renard, son actuel président. « Je suivais déjà des groupes de musique. Il manquait des locaux de répétition sur Caen de manière assez cruelle. » Il a alors rencontré le groupe Raï sans frontières qui squattait le lieu, son frère guitariste ayant rejoint le groupe, et en est devenu le manager.
« De fil en aiguille, avec Mohamed, leader de Raï sans frontières, aujourd’hui Kalma, on a monté ce projet qui est devenu ce qu’il est aujourd’hui grâce à la participation de beaucoup de personnes investies dans l’association bénévolement, plusieurs salariés et beaucoup de stagiaires. »
Le Tunnel compte aujourd’hui deux salariés : Lucia Rodrigues, coordinatrice de projets culturels, et Mohamed Bélaïdi, en charge de l’accueil des musiciens et médiateur. Deux stagiaires et une service civique prêtent main-forte.
À noter que les locaux du Tunnel ont été récemment réaménagés par la Ville de Caen, propriétaire du bâtiment. « Cela a nettement amélioré le confort », estime Patrice Renard. « Les habitués sont revenus avec plaisir et de nouveaux groupes viennent. » Le président de l’association annonce de nouveaux tarifs au 1er janvier qui resteront « attractifs ».
Philippe Jautée.
Vendredi 26 novembre 2021, l’artiste folk Jahen Oarsman a sorti « Shelters », son premier album. Il contient dix titres.
Enregistré l’été dernier dans le Finistère, près de Morlaix, « Shelters », premier album du Calvadosien Jahen Oarsman, est sorti vendredi 26 novembre 2021. Disponible uniquement sur les plateformes d’écoute, il contient dix titres folk parmi lesquels « Imagination » avec un feat à la basse d’Amaury Ranger, membre de Frànçois & The Atlas Moutains. « C’est un morceau qui montre un peu plus mes racines nord-africaines, ma maman étant d’Alger », a confié Jahen Oarsman lors de son passage dans Les Apéronews sur Radio 666 mardi 30 novembre 2021.
Cette chanson évoque plusieurs facettes de l’imagination, notamment les complications liées au trop-plein d’idées. « On parle souvent du côté cool d’avoir de l’imagination, de trouver des solutions, mais avoir trop d’imagination peut parfois aussi bloquer. »
Avant l’étape marquante du premier album, Jahen Oarsman avait déjà sorti trois EP : « Time is a catcher » en 2014, « Hyde and seek » en 2016 et « In time » en 2018.
Depuis environ huit ans, Jahen Oarsman s’est aussi fait un nom sur scène, notamment à Caen, en première partie de Yael Naim, au Cargö. On a aussi pu l’écouter en concert à La Luciole, à Alençon, au Normandy, à Saint-Lô, sur la scène Troisième œil du festival Chauffer dans la noirceur, à Montmartin-sur-Mer, et aux Papillons de nuit, à Saint-Laurent-de-Cuves.
Dans le cadre de sa future tournée, des concerts se profilent déjà en Normandie, en Bretagne et en Rhône-Alpes pour début 2022.
Diffusé le mardi 9 novembre 2021, sur Radio 666 (99.1 FM Caen) de 20 h 30 à 21 h 30.
Qui a balancé sa prog ?
La chanteuse et guitariste lyonnaise Gaby a sorti le 24 septembre 2021 « Cache cœur ». Ce premier EP contient notamment « Sucré salé », un titre dans lequel l’autrice-compositrice-interprète confie ses troubles alimentaires.
Gaby, à quel âge as-tu connu les troubles alimentaires ?
Ça a commencé autour de mes 13 ans. À l’entrée de l’adolescence, j’ai commencé à faire des régimes. Au début, tout se passait bien. Petit à petit, on perd le contrôle et on commence par entretenir un rapport malsain avec la nourriture. Je pense qu’en grandissant, avec les études puis le travail, ça ne s’est pas forcément arrangé. Je n’ai pas tout de suite compris que j’avais un problème. Je me suis moi-même enterrée dans ce déni et cette maladie. Mais, cette année, j’ai écrit cette chanson et je me suis dit que c’était un beau moyen de parler de ce truc qui touche beaucoup de personnes et dont on parle peu, je trouve.
Ces troubles sont-ils derrière toi ?
Non, loin de là. Je crois qu’il y a beaucoup de travail.
As-tu senti qu’en faire une musique t’aidait ?
C’est très libérateur, et ça aide quand les gens qui écoutent ce morceau et ma communauté soutiennent et sont compréhensifs. J’ai eu beaucoup de retours de personnes qui m’ont dit « punaise tu as réussi à mettre les mots sur ce que je vis ». Ça a fait du bien à certaines personnes et ça leur a permis de comprendre pourquoi ils avaient un rapport un peu malsain avec la nourriture. Même si ce n’était pas facile de se mettre à nu, je suis contente du résultat.
Le sujet est difficile. Tu l’abordes avec de la douceur, rien que par le titre Sucré salé. Mais il y a aussi des moments de la chanson qui rappellent les aspects tragiques des troubles alimentaires…
Il y a beaucoup de contrastes de manière générale dans les morceaux que je fais. Dans celui-là particulièrement, j’aimais bien le contraste entre quelque chose de très doux, un peu rêveur, un peu poétique, et ces images hyper dures que sont ces maladies. Ce sont quand même des maladies qui tuent même si on a tendance à l’oublier. Que ce soit la boulimie ou l’anorexie, elles doivent être accompagnées. Dans le clip, j’ai vraiment cherché à avoir ce contraste avec quelque chose de très beau, très esthétique, très contrôlé. Au final, on se rend compte que les apparences sont souvent trompeuses. Plus on contrôle, moins on contrôle et plus c’est le bazar, plus on fait des crises, plus on perd le contrôle de soi-même.
Faire de la musique peut entraîner à se mettre en avant. Quel est ton rapport à la potentielle notoriété, au public, au fait d’être sur scène devant le public ? Comment réussis-tu à le gérer ?
Effectivement, faire de la musique est aussi un métier d’images. On ne peut pas dire qu’on fait juste de la musique. Il faut aussi qu’on représente quelque chose, qu’on soit un personnage, qu’on prenne soin de son image. Ça fait partie des problèmes que je n’ai pas encore totalement réglés dans le sens où je contrôle énormément mon image, que ce soit sur les réseaux sociaux ou quand je monte sur scène. J’ai besoin d’être toute nickel, d’être bien maquillée, bien coiffée, de me sentir belle pour ne pas avoir affaire au regard des autres en face qui seraient négatifs. Mais je pense que c’est important de le savoir et de pouvoir travailler là-dessus, pouvoir se dire « OK, peut-être que si tu ne te maquilles pas, ce n’est pas très grave, ça ne va pas changer le cours des choses et, surtout, tu es là pour faire de la musique avant tout ». J’essaie de me recentrer là-dessus et de me dire que mon image ne fait pas tout. Mais je reconnais que ça fait aussi partie des choses qui sont compliquées pour moi et qui ont fait aussi que j’ai un rapport malsain avec la nourriture. Parce que j’avais envie d’être impeccable tout le temps pour les gens et pour ce métier-là qui demande encore beaucoup de rigueur, même si les choses évoluent beaucoup quand même. Les mentalités évoluent. Aujourd’hui, on a beaucoup de chanteuses qui ne correspondent pas du tout aux critères de beauté et ça fait du bien.
Quelle a été le déclic pour te lancer pleinement dans la musique ?
Je pense que ça s’est fait petit à petit. A côté, je travaille en tant qu’infirmière. Pendant deux ans, j’ai travaillé à temps plein. À un moment, je me suis dis « si je n’essaie pas de me lancer maintenant, ce sera trop tard ». Je me suis mise à mi-temps. J’ai essayé de chercher des dates et de comprendre ce milieu. Fin 2017, je me suis lancée et j’ai eu envie de faire ce projet d’EP.
Avec quelles influences ? Qui as-tu le plus écouté ?
Tellement de choses, j’écoute de tout. Pour l’EP, particulièrement, j’avais deux artistes en tête qui m’ont beaucoup influencé. Matthieu Chedid est un artiste que j’adore, que je vénère. Je le trouve exceptionnel. La deuxième personne est Pomme, une super autrice-compositrice. J’aime beaucoup sa douceur.
Gaby, balance ta prog !
M : La bonne étoile
POMME : Je ne sais pas danser
LIAM GALLAGHER : Bold