Saison 2, épisode 19

Diffusion le mardi 21 avril 2020, de 20h30 à 22h30, sur Radio 666 99.1 FM à Caen. Podcast sur radio666.com jusqu’au mardi 28 avril.

Avec un max’ de nouveautés :

  • MALO’ « Tu peux tout changer »
  • LUNA STONE « Héros de l’ombre »
  • THE ETERNAL YOUTH « Sing along »
  • MADEMA « I go away » (acoustic)
  • GEMINII « Drive me away »
  • MIDJI « Le chemin est long »

+ la rediffusion de l’interview avec Vincent du groupe JOAD

Madema sort le clip de ‘I go away’

Début avril, le groupe caennais Madema a sorti son titre ‘I go away’ dans une version nettement plus calme que celle connue en concert. Le chanteur, Charles, qui l’a composé en 2006, a en effet profité du confinement pour travailler sur d’anciens enregistrements. « Cette version acoustique ne devrait pas sortir sur disque mais les bons retours nous ont donné envie de l’illustrer », explique Nicolas, bassiste de Madema. « Les images ont été prises pendant nos sorties et nos concerts, notamment à Briouze et au Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair. Charles a fait le montage et je me suis occupé de l’étalonnage. »

En période de confinement, les quatre rockeurs travaillent les morceaux à distance mais rien ne remplacera la traditionnelle répétition dans le même local. « Passer du temps ensemble, au même endroit, nous aide pour la composition », précise Nicolas. Le bassiste prend toutefois son mal en patience grâce à de bons souvenirs : « Nous avons eu la chance de jouer quelques jours avant le confinement au Portobello Rock Club, à Caen, pour le septième Pepper Rock Fest. C’est un festival amical avec une excellente organisation. On est obligé d’être heureux quand on fait des concerts avec des mecs pareils ! »

SALT : la tête dans les nuages

Formé en 2016, le groupe franco-américain Salt a sorti en juin 2019 son premier album « The loneliness of clouds ». Son guitariste, Stéphane Schück, nous raconte l’histoire du groupe et nous confie ses influences à la fois énergiques et aériennes.

  • Comment est né Salt ?

Au début des années 90, j’étais animateur sur Radio 666 et fan de Game Theory, un groupe de San Francisco. J’avais réalisé à la radio une interview de son chanteur, Scott Miller, une de mes idoles d’adolescence. J’ai sympathisé avec lui. Nous avons fait de la musique ensemble. Malheureusement, il s’est suicidé en 2013. Je me suis retrouvé avec des chansons inédites enregistrées avec lui. Il a été décidé de faire l’album posthume Supercalifragile. Celui-ci a été produit par Ken Stringfellow, leader des Posies, qui a tourné avec R.E.M pendant dix ans. Lui et moi avons décidé de créer le groupe Salt avec le songwriter Anton Barbeau. Ensuite, j’ai fait appel à des amis de Caen : Fred Quentin à la basse, Benoît Lautridou à la batterie.

  • Où a été enregisté « The loneliness of clouds », le premier album de Salt ?

Pour moitié à Paris, au studio Ferber, et pour l’autre moitié à Londres, à Abbey Road.

  • Enregistrer à Abbey Road ! De nombreux musiciens peuvent vous envier…

C’est un vrai rêve ! Ce studio n’a quasiment pas changé depuis les années 60. Tu peux jouer sur le piano utilisé par les Beatles pour « Penny Lane ». Nous avons travaillé avec un des ingénieurs du son de Paul McCartney très sympa. Il te considère et s’investit même si tu es un petit groupe.

  • Pixies semble figurer dans les influences du Salt, n’est-ce pas ?

Oui, énormément ! Il y a aussi The Beatles et notre goût pour les harmonies vocales. Il y a beaucoup de voix sur l’album. Nous aimons aussi l’énergie post-punk des années 80, notamment Wire et XTC. Notre chanteur aime également le rock psychédélique. De mon côté, je reste un grand fan d’Elliott Smith et de New Model Army. Parmi les groupes plus récents, j’écoute We are scientists.

Pochette de l’album « The loneliness of clouds ». Photo par Stéphane Schuck.
  • Qui a pris les belles photographies noir et blanc du livret de l’album ?

C’est moi ! A mes heures perdues, j’essaie de faire de la photo. J’aime bien ce lien entre l’image et la musique qui était aussi très exploitée par Pixies et leur designer. J’aime aussi le décalage. La pochette de l’album n’évoque pas forcément la nature de la musique que nous jouons. Mais j’aimais bien l’aspect mélancolique de cette photo de couverture, ce personnage qui se baigne seul dans un lac.

  • Stéphane Schück, guitariste de SALT, choisis un morceau des Pixies !

« Ed is dead » ! Il y aura d’ailleurs un titre hommage dans le deuxième album de Salt. Il s’appellera « Ed is not dead » !

https://www.youtube.com/watch?v=DslDLIZUdKw
  • Et un morceau de R.E.M ?

Dans leur première période, j’aime beaucoup « It’s the end of the world as we know it (and I feel fine) ! J’espère qu’il n’est pas prémonitoire. On se concentrera sur le « I feel fine » !

Clara Roxane, le post-punk dans la peau

A La Ferté-Macé, dans l’Orne, Maxence, chanteur-guitariste du trio garage rock Tendresse et guitariste de Charlie Quid, a profité du confinement pour développer Clara Roxane, sa nouvelle facette.

« J’avais toujours eu envie de monter un projet post-punk », confie Maxence. « J’ai longtemps pensé qu’il fallait d’autres musiciens pour le mener à bien. Il me manquait surtout du temps pour m’y consacrer. » Dès le premier jour du confinement, l’artiste ornais, habitué à répéter chez lui, profite d’avoir ses grattes à portée de main : « J’ai utilisé une guitare lo-fi, mon unique basse, de vieilles boîtes à rythme et un logiciel de montage audio très basique ! »

15 minutes sinon rien

En moins de trois semaines, celui qui se fait désormais appeler Clara Roxane compose et enregistre à bas coût cinq morceaux réunis sur l’EP ‘I’ll let you have a piss on my face but nothing more’. Les titres apparaissent dans l’ordre de la composition. « Ces quinze minutes racontent ensemble une histoire avec un point de rupture et un peu d’espoir à la fin » explique l’artiste. Pas question pour lui d’en isoler un single : « Je me fais souvent une idée d’un projet musical sur la durée d’un EP ou d’un album. »

L’EP de Clara Roxane est sorti en numérique chez le très bien nommé ‘Pangolin Records’, label que Maxence a aussi fait naître à l’occasion du confinement. Si ce musicien se retrouvait à court d’idées, il pourrait éventuellement compter sur son entourage. « Le nom Clara Roxane vient d’un pari perdu auprès de deux amies », révèle-t-il. Son gage : se faire tatouer le prénom Clara sur le genou gauche et le prénom Roxane sur le genou droit. Plus que jamais, les deux font la paire.

Les Fins de siècles dévoilent leur deuxième clip

Deux ans après avoir mis en images ‘Parlez nous à boire’, l’Augeron Myster Outlow s’est vu confier la réalisation de ‘The Diamond’, deuxième clip des Fins de Siècle tourné lors du concert du 19 janvier au Dansoir Karine Saporta, à Ouistreham. Noir et blanc, effet vieille pellicule, chapeaux hauts de forme et magic mirrors du 19e siècle : le quatuor folk-rock marin aux inspirations celtiques continue à voyager dans le temps.

Fondé il y a trois ans à Caen, Les Fins de siècles proposent compositions et adaptations de vieilles chansons. Ils sont menés par Jo, chanteur et harmoniciste précédemment entendu dans Jo Burns, Le Jour du corbeau et Muz’nouch. L’interprète garde intact son envie de raconter. « J’ai envie de parler de voyages et transmettre des histoires, des témoignages », confie Joe. Le Caennais partage cette aventure avec le parolier, guitariste et chanteur Marc et le contrebassiste Rodolphe, tous les deux issus du groupe de chanson rock Yéti, et la tromboniste Mado, qui a longtemps joué avec les Frères Pinards. Jo, amateur de jazz, de funk et de soul, apprécie dans les Fins de Siècles « l’amitié qui unit les musiciens, l’alchimie, les influences musicales de chacun ».

Les Fins de Siècles se sont déjà amarrés au festival « Terre de marins » à Saint-Vaast-la-Hougue, aux Traversées Tatihou et dans une vingtaine de bars, notamment à Caen et à Granville. En attendant un horizon serein pour caler de nouveaux concerts, cap vers le tournage d’un troisième clip cet été ! Il illustera « La fille de Barberouge », un de ses titres à écouter gratuitement sur soundcloud.com/finsdesiecles

A Caen, une chanson pour « remercier ceux qui sauvent des vies »

Les dévouements pour contrer la crise sanitaire du Covid-19 ont inspiré un artiste caennais. Mardi 31 mars, Djoh, chanteur du duo acoustique Gortaiche & Djoh, écrivait une chanson pour remercier le corps médical. Le lendemain soir, sur Internet, il a appelé d’autres musiciens à chanter ou jouer avec lui ce morceau solidaire. « Je tiens à saluer les personnes qui mettent quotidiennement leur vie en danger pour sauver des vies » explique-t-il.

Le rockeur a quelques amis soignants. Il ne cache pas son inquiétude pour eux : « Ils sont au milieu du danger », souligne Djoh. « Quand je vois qu’ils n’ont pas ce qu’ils demandent, ça me met la rage ! »

Le sens du collectif

Le leader de Dies Irae, groupe hommage à Noir Désir, assure du caractère désintéressé de sa démarche. « Pour ce projet, je ne veux pas entendre parler d’argent », insiste le parolier et compositeur. « Il s’agit simplement d’offrir une chanson. C’est, à ma manière, le moins que je puisse faire ».

Pour rendre le cadeau le plus beau possible, Djoh compte sur « un maximum de musiciens et un coup de pouce pour la production ». Il se dit « ouvert aux idées de chacun pour les mélodies et les arrangements ». Pour l’instant, les participants échangent leurs ébauches par courrier électronique. « Passé le confinement, nous devrions enregistrer dans une salle de répétition, à Potigny, entre Caen et Falaise. »

Moins de 24 heures après son appel, Djoh a déjà été contacté par un bassiste et deux choristes. Les autres personnes intéressées peuvent lui envoyer un e-mail : djohydann14@gmail.com

Le résultat publié le 26 avril 2020 :

Miss Paramount enregistrera « au moins 6 titres » en juillet

Miss Paramount le samedi 31 août 2019 au festival d’Emieville.

Du 6 au 11 juillet, les studios Alhambra de Rochefort, en Charente-Maritime, accueilleront la chanteuse Mégane Dumas, 24 ans, alias Miss Paramount.

Initialement prévu du 23 au 29 mars mais reporté en raison de la pandémie du Covid-19, ce nouvel enregistrement doit aider la Calvadosienne à convaincre un label et professionnaliser son projet. « Mon personnage de Miss Paramount s’est fait connaître en reprenant des chansons de la Libération », rappelle la jeune artiste. « Il va progressivement laisser place à celui de Marguerite, mon deuxième prénom ». Avec elle, déjà une dizaine de compositions dont sept inédites !

Faire équipe

Mégane ne sera plus seule en studio mais accompagnée par la pianiste Juliette Durel, le batteur Jean-Luc Guitard et le guitariste et bassiste Sylvain Chomet.  Ce dernier est connu pour avoir écrit et réalisé le long-métrage d’animation ‘Les triplettes de Belleville’. « Grâce à mes trois musiciens, mes morceaux ont pu être réarrangés », salue l’auteure-compositrice-interprète. « Il y a désormais du mellotron. Cet instrument, très utilisé dans les années 60 et 70, rend ma musique plus riche ». Ravie de son équipe, Miss Paramount apprécie aussi son futur décor : « Les studios Alhambra étaient un cinéma dans les années 60 », précise-t-elle. « Ce lieu a aussi accueilli le dérushage de la comédie musicale ‘Les Demoiselles de Rochefort’ de Jacques Demy ! »

Télétravail

En attendant son enregistrement décisif, Miss Paramount se trouve aujourd’hui privée de répétitions et de concerts. Elle a heureusement de quoi travailler chez elle : « Je peaufine mon répertoire et je pose ma voix sur des pistes instrumentales reçues par e-mail. C’est aussi à distance que je prends mes cours de piano ». Sur les réseaux sociaux, ses fans pourront bientôt écouter sa reprise de ‘Jardin d’hiver’ d’Henri Salvador. Au préalable, ils ont eu droit à une souriante version de « Sympathique » de Pink Martini. Elle y remplace la célèbre parole « Je ne veux pas travailler » par « Je ne peux pas travailler ».

Si la musique l’occupe activement, Miss Paramount profite aussi de son confinement rural pour fabriquer une volière à un canard récemment pris sous son aile. L’artiste confie aussi rattraper une série centrée sur un publicitaire new-yorkais : « Je me promettais de regarder ‘Mad men’ depuis dix ans et j’ai dévoré cinq saisons en deux semaines ! » L’action se déroule dans les années 60, une époque adorée par Miss Paramount.

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Les 10 titres que Miss Paramount prévoit d’enregistrer en une ou deux sessions à Alhambra Studios, à Rochefort :

  • Tomber en amour
  • Nature morte
  • Luxembourg*
  • Marguerite
  • La Reine
  • Barbara
  • Blindly*
  • Zazie
  • Amy**
  • Job*

(*) une première version figurait sur l’EP « Spatio-temporel »

(**) chanson écrite par Sylvain Chomet

Saison 2, épisode 16 : visages

Diffusion le mardi 17 mars, de 20h30 à 22h30, sur Radio666 (99.1 FM à Caen) et radio666.com ! Podcast jusqu’au mardi 24 mars. Qui a balancé sa prog ?

  • BB Brunes
  • Jayde
  • Salem 2.0