BalanceTaProg du 9 novembre 2021 : Charlie

Diffusé le mardi 9 novembre 2021, sur Radio 666 (99.1 FM Caen) de 20 h 30 à 21 h 30.

Qui a balancé sa prog ?

  • Charlie, à l’occasion de son premier single, « Ordinaire », sorti le 5 novembre 2021.
« Ordinaire », premier single de Charlie, est sorti le vendredi 5 novembre 2021. © Yann Orhan.

Dans « Sucré Salé », Gaby chante en douceur ses troubles alimentaires

La chanteuse et guitariste lyonnaise Gaby a sorti le 24 septembre 2021 « Cache cœur ». Ce premier EP contient notamment « Sucré salé », un titre dans lequel l’autrice-compositrice-interprète confie ses troubles alimentaires.

Dans le single « Sucré salé », la Lyonnaise Gaby chante son combat contre les troubles alimentaires.
© Maude Roudier

Gaby, à quel âge as-tu connu les troubles alimentaires ?

Ça a commencé autour de mes 13 ans. À l’entrée de l’adolescence, j’ai commencé à faire des régimes. Au début, tout se passait bien. Petit à petit, on perd le contrôle et on commence par entretenir un rapport malsain avec la nourriture. Je pense qu’en grandissant, avec les études puis le travail, ça ne s’est pas forcément arrangé. Je n’ai pas tout de suite compris que j’avais un problème. Je me suis moi-même enterrée dans ce déni et cette maladie. Mais, cette année, j’ai écrit cette chanson et je me suis dit que c’était un beau moyen de parler de ce truc qui touche beaucoup de personnes et dont on parle peu, je trouve.

Ces troubles sont-ils derrière toi ?

Non, loin de là. Je crois qu’il y a beaucoup de travail.

As-tu senti qu’en faire une musique t’aidait ? 

C’est très libérateur, et ça aide quand les gens qui écoutent ce morceau et ma communauté soutiennent et sont compréhensifs. J’ai eu beaucoup de retours de personnes qui m’ont dit « punaise tu as réussi à mettre les mots sur ce que je vis ». Ça a fait du bien à certaines personnes et ça leur a permis de comprendre pourquoi ils avaient un rapport un peu malsain avec la nourriture. Même si ce n’était pas facile de se mettre à nu, je suis contente du résultat.

Le sujet est difficile. Tu l’abordes avec de la douceur, rien que par le titre Sucré salé. Mais il y a aussi des moments de la chanson qui rappellent les aspects tragiques des troubles alimentaires…

Il y a beaucoup de contrastes de manière générale dans les morceaux que je fais. Dans celui-là particulièrement, j’aimais bien le contraste entre quelque chose de très doux, un peu rêveur, un peu poétique, et ces images hyper dures que sont ces maladies. Ce sont quand même des maladies qui tuent même si on a tendance à l’oublier. Que ce soit la boulimie ou l’anorexie, elles doivent être accompagnées. Dans le clip, j’ai vraiment cherché à avoir ce contraste avec quelque chose de très beau, très esthétique, très contrôlé. Au final, on se rend compte que les apparences sont souvent trompeuses. Plus on contrôle, moins on contrôle et plus c’est le bazar, plus on fait des crises, plus on perd le contrôle de soi-même.

Faire de la musique peut entraîner à se mettre en avant. Quel est ton rapport à la potentielle notoriété, au public, au fait d’être sur scène devant le public ? Comment réussis-tu à le gérer ?

Effectivement, faire de la musique est aussi un métier d’images. On ne peut pas dire qu’on fait juste de la musique. Il faut aussi qu’on représente quelque chose, qu’on soit un personnage, qu’on prenne soin de son image. Ça fait partie des problèmes que je n’ai pas encore totalement réglés dans le sens où je contrôle énormément mon image, que ce soit sur les réseaux sociaux ou quand je monte sur scène. J’ai besoin d’être toute nickel, d’être bien maquillée, bien coiffée, de me sentir belle pour ne pas avoir affaire au regard des autres en face qui seraient négatifs. Mais je pense que c’est important de le savoir et de pouvoir travailler là-dessus, pouvoir se dire « OK, peut-être que si tu ne te maquilles pas, ce n’est pas très grave, ça ne va pas changer le cours des choses et, surtout, tu es là pour faire de la musique avant tout ». J’essaie de me recentrer là-dessus et de me dire que mon image ne fait pas tout. Mais je reconnais que ça fait aussi partie des choses qui sont compliquées pour moi et qui ont fait aussi que j’ai un rapport malsain avec la nourriture. Parce que j’avais envie d’être impeccable tout le temps pour les gens et pour ce métier-là qui demande encore beaucoup de rigueur, même si les choses évoluent beaucoup quand même. Les mentalités évoluent. Aujourd’hui, on a beaucoup de chanteuses qui ne correspondent pas du tout aux critères de beauté et ça fait du bien.

Quelle a été le déclic pour te lancer pleinement dans la musique ?

Je pense que ça s’est fait petit à petit. A côté, je travaille en tant qu’infirmière. Pendant deux ans, j’ai travaillé à temps plein. À un moment, je me suis dis « si je n’essaie pas de me lancer maintenant, ce sera trop tard ». Je me suis mise à mi-temps. J’ai essayé de chercher des dates et de comprendre ce milieu. Fin 2017, je me suis lancée et j’ai eu envie de faire ce projet d’EP.

Avec quelles influences ? Qui as-tu le plus écouté ?

Tellement de choses, j’écoute de tout. Pour l’EP, particulièrement, j’avais deux artistes en tête qui m’ont beaucoup influencé. Matthieu Chedid est un artiste que j’adore, que je vénère. Je le trouve exceptionnel. La deuxième personne est Pomme, une super autrice-compositrice. J’aime beaucoup sa douceur.

Gaby, balance ta prog !

M : La bonne étoile

POMME : Je ne sais pas danser

LIAM GALLAGHER : Bold

Le single « Sucré salé » de GABY est extrait de « Cache cœur », son premier EP enregistré à Lyon
et sorti le 24 septembre 2021.
© Maude Roudier

Adèle Castillon, chanteuse de Videoclub, prépare son premier album solo

Jeudi 14 octobre 2021, Videoclub était en concert au Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair, dans le Calvados. Rencontre avec sa chanteuse, Adèle Castillon.

Adèle Castillon le jeudi 14 octobre 2021 avant le concert de Videoclub au Big Band Café,
à Hérouville-Saint-Clair.

Adèle, est-ce que tu connaissais déjà un peu la Normandie ?

J’ai vécu un an en Normandie, pas très loin d’Alençon. J’habitais à L’Aigle exactement. En plus de ça, j’ai pas mal de potes qui vivent à Caen donc c’est une région que je connais assez bien.

As-tu eu l’occasion de te poser un peu à l’occasion de cette date à Hérouville-Saint-Clair ?

Oui, carrément. En plus, je suis venu la veille pour préparer une petite surprise avec Own, un artiste qui habite ici. On l’a répété et c’est chouette.

Toujours motivée jusqu’à la fin de la tournée ?

Oui, toujours motivée et heureuse ! J’ai envie de tourner cette page avec les meilleurs souvenirs possible. Je n’ai pas du tout envie de bâcler cette aventure. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai décidé, malgré la séparation du groupe, d’assurer la tournée. Je sentais vraiment ça comme un devoir que je devais à ces gens. En plus, il y a eu le coronavirus donc c’était un vrai plaisir de défendre cet album sur scène.

Là, je suis en train de préparer mon album, solo cette fois, qui sera à mon nom, Adèle Castillon. Depuis cet été, j’ai jonglé entre dates et production. Après cette tournée, je vais me mettre pleinement dans la production, dans le mix des chansons, et préparer la sortie de cet album.

Adèle Castillon le jeudi 14 octobre 2021 lors du concert de Videoclub au Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair.

Cet album solo aura-t-il les mêmes couleurs que Videoclub ?

Ça aura certaines mêmes couleurs car Videoclub était Matthieu et moi. Il y aura forcément un peu de cet univers-là. Mais c’est un album solo donc ça veut dire laisser place entière à mes textes, à ce qui se passe dans ma tête, mes goûts, mes envies, ça va vraiment être une aventure différente dans laquelle évidement je pense m’épanouir un peu plus dans la mesure où c’est mon bébé. Je pense que ça va être le premier grand projet de ma vie.

Donc, oui, j’imagine des petits bouts qui vont ressembler à Videoclub, mais j’espère vraiment réinventer quelque chose de nouveau, avec peut-être parfois toujours des références aux années 80 et en même temps j’ai bien cette envie de me projeter aussi dans le futur. J’ai beaucoup d’inspirations. The Do, qui date un petit peu maintenant, a un style de musique bien dans l’ère du temps aujourd’hui. Quand on pense à Billie Eilish qui s’en est beaucoup inspiré, c’est assez intéressant. Ce sont deux grosses références pour mon album qui arrive.

L’écriture a déjà bien commencé ?

Oui, l’écriture a commencé déjà depuis bien longtemps, la composition également. Dès que j’ai pu me lancer, je me suis lancée. Maintenant, je veux que tout soit parfait quand il sortira. Car ce sera mon projet écrit à mon nom. J’ai vraiment envie que ce soit à mon image. Je ne suis pas parfaite. J’ai envie que ce soit encore mieux que ce que j’imagine. Et pour ça il faut prendre le temps.

Adèle Castillon le jeudi 14 octobre 2021 lors du concert de Videoclub au Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair.

L’artiste qui assurait ta première partie au Big Band Café, Victor Deverre, a choisi de diffuser sur Radio 666 le titre Enfance 80 de Videoclub. Peux-tu me donner les coulisses de ce morceau ? Comment est-il né ?

Avec Matthieu, on voulait faire une chanson sur laquelle on pouvait faire un slow comme dans les années 80. Et en même temps, c’était une période où le rapport à l’enfance me travaillait beaucoup, et cette sensation d’être définitivement partie de cette époque, et la notion de mélancolie, de nostalgie de l’enfance. On a allié les deux. Ça a fait cette chanson.

J’avais écrit un clip entier pour la vidéo de cette chanson qu’on a a pas pu faire à cause du Covid. Ce qui est génial ait qu’on a eu l’idée de voir une boîte d’animation qui a nous fait ce clip superbe et encore mieux que ce que j’espérais. Je pense qu’en animation, c’est plus facile de faire voler des personnages. Je suis très heureuse de ce titre. C’est d’ailleurs un de mes préférés.

Je me rappelle avoir vu Videoclub au festival Cabourg mon amour fin juin 2019. Dans le public, alors que l’album n’était pas sorti, des personnes connaissaient déjà les morceaux…

C’est vrai qu’il y a quelque chose d’impressionnant. Avec Matthieu, à ce moment, on n’avait pas du tout l’habitude de la scène. Je pense que le concert que tu as vu devait être le deuxième ou le troisième concert qu’on faisait depuis le début de notre carrière. C’était assez impressionnant.

Le fait que des gens te connaissent déjà peut motiver énormément comme ça peut angoisser et mettre une certaine pression car eux évidemment connaissent la chanson par cœur et l’entendent comme elle est faite en studio, dans notre petite chambre, et nous on se retrouve impressionnés par tout ça et on sent déjà une grosse attente de la part du public alors qu’on commence tout juste. En même temps, c’est une chance énorme parce qu’on n’aura jamais vécu les salles vides et devoir faire un concert devant trois personnes. Ça, c’est une grande chance aussi en tant qu’artiste, même si ça aurait pu aussi beaucoup nous apprendre.

Videoclub en concert le jeudi 14 octobre 2021 au Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair.

Comment as-tu rencontré les musiciens qui assurent avec toi la fin de la tournée Videoclub ? Quels liens se sont noués avec eux ?

Rémi et Greg, les instrumentistes qui m’accompagnent sur scène, sont deux artistes que j’ai rencontré à Nantes par le biais d’amis en commun. A Nantes, il y a vraiment une scène intéressante. Ça grouille de musique, d’idées. Nous avons notre petit lieu où nous faisons de la musique tous ensemble, avec des studios de répétition et des studios d’enregistrement. Nous avons noué cette team au fur et à mesure, à force de faire de la musique ensemble, de se rencontrer en soirée.

J’avais rencontré Rémi un petit peu avant, au moment où nous n’étions pas encore séparé avec Matthieu. L’idée était déjà de rajouter un autre musicien. Quand Mathieu a quitté le groupe, il nous fallait un guitariste. Je connaissais Greg. C’était évident que ce soit lui qui vienne sur ce projet. J’ai la chance de partir en tournée avec des amis qui me sont très chers et qui sont très doués.

Adèle Castillon le jeudi 14 octobre 2021 lors du concert de Videoclub au Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair.

Quels sont tes derniers coups de cœur musicaux ?

Aujourd’hui, je saigne le dernier album de Billie Eilish évidemment. Je sais que Cage The Elephant est assez connu mais je découvre tout juste. Et un artiste que je ne peux que recommander est l’artiste Own, qui vient de Caen et qui promet de très belles choses. Il a déjà sorti beaucoup de clips et de chansons. Je pense que c’est un artiste dont on va beaucoup parler ces prochains mois.

Quel est son style musical ?

C’est du rock, pop-rock, indie, un mélange de plein de choses. Aujourd’hui, c’est tellement dur de donner un style, un genre à une chanson parce qu’on a tellement accès à plein de choses, plein d’instruments, plein de synthés, qu’on va retrouver du synthé dans du hard-rock, des trucs fous. C’est pour ça que je trouve aussi cette époque chouette.

Est-ce qu’il y a une série que tu regardes en ce moment ?

J’en ai saigné beaucoup récemment. J’ai évidemment suivi tout ce qui se passait autour de Squid Game. J’étais dans les starting-blocks pour regarder cette série. C’est vraiment un coup de cœur.

Quel titre choisis-tu d’écouter sur l’album « Euphories » de Videoclub ?

Ma musique préférée de l’album est Trois jours, une chanson très importante pour moi. C’est une chanson d’amour, un peu de rupture. Je trouve qu’elle est très belle. En tout cas, à mes yeux, c’est celle de l’album que je préfère écouter.

Ton premier album solo sera-t-il un album de rupture ?

Forcément, une rupture amoureuse, surtout la première, est toujours intense et il y a forcément des sentiments qui en découlent. Mais je crois que j’ai envie de raconter dans mon album autre chose dont je ne parle pas encore forcément aux gens.

Non, ce ne sera pas un album de rupture mais plus un album qui marquera peut-être l’étape que je suis en train de vivre aussi, d’adolescente à jeune fille, enfin, jeune femme pardon. Même moi, ma tête ne veut pas me dire que ça y est je suis une adulte ! Il y a beaucoup de choses qui m’ont marqué ces deux dernières années. La rupture en fait partie mais il y a beaucoup de thèmes que j’ai envie d’aborder dans cet album.

Adèle Castillon le jeudi 14 octobre 2021 avant le concert de Videoclub au Big Band Café,
à Hérouville-Saint-Clair.

BalanceTaProg du 21 septembre 2021 : HADA

Diffusion le mardi 21 septembre 2021, sur Radio 666 (99.1 FM Caen) de 20 h 30 à 21 h 30.

Qui a balancé sa prog ?

  • HADA
Le quatuor HADA lors de son premier concert lors de l’événement Les Têtes penchées le samedi 11 septembre 2021 à La Demeurée, à Saint-Contest.

BalanceTaProg du 17 août 2021 : Renan Luce et Lone Track

Diffusé le mardi 17 août 2021, sur Radio 666 (99.1 FM Caen) de 20 h 30 à 21 h 45.

Renan Luce dimanche 15 août 2021 à Courseulles-sur-Mer.

Au sommaire :

  • rencontre avec RENAN LUCE à l’occasion de son concert du dimanche 15 août 2021 à Courseulles-sur-Mer, en clôture de la Semaine Acadienne.
https://youtube.com/watch?v=ExOS8kiqAgk%3Ffeature%3Doembed
  • et interview en direct avec LONE TRACK, auteur-compositeur-interprète à Ouistreham

Cinéma : un documentaire plonge dans les coulisses du festival Élixir

Mercredi 29 septembre 2021, le cinéma Le Café des images, à Hérouville-Saint-Clair (Calvados) projettera le documentaire « Le jour où les Clash sont venus chez nous : l’histoire d’Élixir, le premier festival rock français« .

« Le jour où les Clash sont venus chez nous : l’histoire d’Elixir, le premier festival rock français » est un documentaire coréalisé par Gérard Pont et Jérôme Bréhier. Au fil de ses éditions, cet événement a notamment accueilli Moon Martin, Echo & The Bunnymen et The Undertones. © Morgane production

En partenariat avec le festival Beauregard, le cinéma Le Café des images, lui aussi situé à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), propose de se rappeler un festival mythique en projetant le documentaire « Le jour où les Clash sont venus chez nous : l’histoire d’Élixir, le premier festival rock français » le mercredi 29 septembre 2021, à 20 h.

Gérard Pont, producteur du festival Élixir et coréalisateur du film, et Paul Langeois, directeur-programmateur du festival Beauregard, seront présents pour une table-ronde sur les enjeux et la création d’un festival. Celle-ci se déroulera à l’issue de la projection.

Recette bretonne

Le festival Élixir a débuté en 1979. « C’est un festival qui a duré quasiment une décennie », rappelle Jérôme Bréhier, coréalisateur. « Ça a commencé tout d’abord par l’idée d’un festival folk avec un peu toute la fine fleur de la folk anglaise qui débarquait au fin fond du Finistère. »

La Bretagne a ainsi vu jouer Donovan et Murray Head avant que le festival devienne dans les années 80 « plus new wave et plus punk » en accueillant The Stranglers, Simple Minds, « et plus grand public avec Joe Cocker et Stray Cats ».

Le coréalisateur continue de mentionner des noms qui font rêver programmateurs et festivaliers. « On a fini par avoir The Clash, Leonard Cohen, The Cure. Il y a même eu quasiment la première scène de Depeche Mode en France…»

Et impossible de ne pas parler du dernier concert en France de The Clash organisé à Guéhenno, dans le Morbihan, le samedi 13 juillet 1985.

Le documentaire revient particulièrement sur les coulisses du festival et son origine, Pierre Billan et Jean-Paul Billan, deux fils d’agriculteurs. « Ils ont fait appel à Gérard Pont, qui organisait déjà des petits concerts à Brest. »

Organisé par des jeunes, pour des jeunes

Le film, déjà diffusé sur France 3, revient aussi sur les déboires au fil des éditions d’un festival qui a toujours été itinérant, traversant la Bretagne, à chaque fois dans des petites communes. Selon Jérôme Bréhier, ce festival était « désiré par les jeunes, organisé par des jeunes pour des jeunes » mais « finalement pas vraiment aimé des politiques ». Il ajoute : « C’est un peu l’inverse de ce qu’on voit aujourd’hui où chaque commune aimerait bien avoir son festival car ça ramène du monde, de la notoriété, du commerce. Là, ce n’était pas du tout la même ambiance. »

Pour Jérôme Bréhier, rien que le nom du festival avait une puissance évocatrice. « Quand j’avais 14 ans et que je voyais l’affiche dans ma chambre, rien que ça, ça me faisait rêver », confie le coréalisateur. « Et puis à l’époque il y avait quand même très peu de festivals. »

Projection du documentaire « Le jour où les Clash sont venus chez nous : l’histoire d’Élixir, le premier festival rock français » de Gérard Pont et Jérôme Bréhier, le mercredi 29 septembre 2021, à 20 h, au Café des images, à Hérouville-Saint-Clair. Durée : 1h21. Film tout public. Entrée libre. Possibilité de réserver. Le pass sanitaire sera demandé à l’entrée.

Jimmy Usedboots laisse la place à Atrahasis

Dimanche 12 septembre 2021, à l’occasion d’un concert aux Têtes penchées, à Saint-Contest (Calvados), la fin de Jimmy Usedboots a officiellement signifié le début d’Atrahasis.

Valentin et Arthur lors du premier concert du quatuor Atrahasis dimanche 12 septembre 2021, peu après minuit, aux Têtes Penchées, à La Demeurée, à Saint-Contest.
(© Reinold Onfroy)

Quelques vidéos avaient savamment laissé planer le doute sur les réseaux et la bonne nouvelle a été officialisée dimanche 12 septembre 2021, peu après-minuit : des membres de feu Jimmy Usedboots continuent de faire équipe ensemble. Désormais, c’est pour un projet nommé Atrahasis.

Ce nouveau groupe, moins blues et nettement plus rock que Jimmy Usedboots, a profité de l’événement Les Têtes penchées, à la Demeurée, à Saint-Contest (Calvados), pour valoriser ses premières compositions parmi lesquelles l’énergique Glaze crown et la brûlante Love is on the scene. Un nouveau départ qui « donne de la force » à Valentin Dulignée, chanteur, guitariste et parolier d’Atrahasis.

Avant cette officialisation, le musicien n’a pas manqué de remercier les personnes qui ont participé à Jimmy Usedboots, aventure née en 2015 en solo avant d’évoluer dans divers styles et avec plusieurs musiciens. « Pour beaucoup, ce sont restés des copains », précise Valentin. « Mais il fallait tourner cette page. Il fallait que Jimmy s’arrête pour passer à autre chose. »

Sur la même voie

Mêlant rock alternatif et rock progressif, Atrahasis réunit Valentin Dulignée au chant et à la guitare, Arthur Calvet à la guitare et aux voix additionnelles, Marsouin Des Sables à la basse et aux chœurs, et Kévin Motin à la batterie et aux chœurs. Les quatre garçons donnent donc tous de la voix. « Nous avons quatre personnalités vocales sur scène et nous travaillons pour leur donner toute la place nécessaire », explique Valentin.

Premier EP disponible

La naissance d’Atrahasis s’accompagne d’un premier EP intitulé Positive damages, déjà disponible sur Bandcamp depuis le 11 septembre. « C’est un hommage à une revanche sur la vie, quand les épreuves nous mettent à terre mais qu’on se relève », confie Valentin. Les cinq titres, enregistrés au Northshore Studio, à Caen, ont été mixés par le bassiste Marsouin Des Sables et masterisés par Lucas De La Rosa.

« Positives Damages » est le premier EP d’Atrahasis. © Manon Combe & Eutherpe.

Sur le plan musical, Valentin annonce qu’Atrahasis évoluera entre « des morceaux avec des riffs très lourds au bord du stoner et des moments plus calmes, plus psychés ». Le chanteur insiste : « on veut pouvoir exprimer ces deux facettes que nous avons tous les quatre en nous ».

Concert à Caen le 22 octobre

« Nous avons une petite tournée prévue en octobre, une plus grosse en décembre », annonce Valentin, ravi qu’Atrahasis collabore avec le tourneur Paco Bossu. Le groupe sera notamment le vendredi 22 octobre sur la scène du Portobello Rock Club, à Caen, où il partagera l’affiche avec La faim du tigre.

En attendant, Atrahasis aura sorti le 1er octobre son premier clip qui illustrera 3 bullets, titre d’ouverture de leur premier EP.

Le 19 août 2021, le concert de Jimmy Usedboots au parc de la baleine, à Luc-sur-Mer, offrait un aperçu du futur Atrahasis.
L’arrivée de Marsouin Des Sables à la basse de Jimmy Usedboots a contribué au virage rock progressif du quatuor et à la naissance d’Atrahasis.
Kévin, qui assurait déjà la batterie dans Jimmy Usedboots, reste derrière les fûts pour Atrahasis.
Arthur Calvet à la guitare et aux voix additionnelles, et Kévin Motin à la batterie et aux chœurs.
Pour les plus observateurs, le 19 août 2021, à Luc-sur-Mer, le nom du nouveau groupe apparaissait déjà sur la batterie.