Jeudi 12 septembre, LYS joue là où son aventure a commencé. Avant le concert à l’Ubu, à Rennes, trois questions au chanteur et compositeur Nicolas Veron :
Nicolas, peu de temps après la formation de LYS, le groupe a tourné à l’étranger. Etait-ce très vite un objectif ?
Oui, nous nous sommes rapidement focalisés sur l’envie de jouer aussi bien à l’étranger qu’en France. Pendant un an, nous avons joué dans des bars à Rennes. Ensuite, vu le son, notre musique, nos influences, cela nous paraissait logique de chercher à jouer dans d’autres pays. D’abord en Angleterre, notamment à Londres où j’ai rencontré Steve, puis les Etats-Unis, la Chine et pas mal de pays d’Europe.
Comment as-tu rencontré Steve ?
J’étais un grand fan des premiers albums de Placebo. Quand j’ai su que Steve n’était plus dans le groupe, je lui ai envoyé un message. Nous avons un peu discuté. J’ai décidé de l’inviter à notre concert à Londres mais je ne savais pas s’il viendrait. Il est venu. C’était une très bonne surprise que j’ai failli rater. Le matin du concert, alors que j’étais encore en France, je n’ai pas entendu mes réveils. Mes collègues de l’époque m’ont téléphoné plusieurs fois. J’ai heureusement fini par me réveiller et je suis entré dans le train de justesse !
L’arrivée de Steve a-t-il permis à LYS de franchir un cap ?
Oui. Le projet est devenu beaucoup plus sérieux à partir du moment où Steve s’est investi. Il a apporté une crédibilité. Nous avons beaucoup plus tourné. En studio, nous avons développé un meilleur son, de meilleurs enregistrements. Nous avons eu un mentor de qualité.
Le rendez-vous incontournable du cinéma américain se déroule du 6 au 15 septembre. Cette 45e édition accueillera entre autres Kristen Stewart, Johnny Depp, Geena Davies, Pierce Brosnan et Sophie Turner. Et peut-être toi parmi les festivaliers ? Tour d’horizon des motivations.
Découvrir des films qui vont compter
Croiser des stars, c’est bien. Voir des bons films, c’est mieux. Les palmarès de ces dernières années incitent à surveiller la compétition. L’an dernier, le jury remettait le grand prix à « Thunder Road » de Jim Cummings, comédie qui dénonçait la masculinité toxique. Quelques années auparavant, en 2015, « 99 homes » réunissait Michael Shannon, Andrew Garfield et Laura Dern pour un film coup de poing sur les conséquences de la cupidité. En 2014, avant son auréolé « La la land », Damien Chazelle insistait déjà dans « Whiplash » sur la rigueur et les sacrifices inhérents à une carrière artistique.
Enfin, impossible d’oublier le road-movie familial « Little Miss Sunshine » qui écorchait gentiment mais sûrement le culte de l’apparence en 2006. Deauville peut aussi évoquer aux cinéphiles « Il faut sauver le soldat Ryan » de Steven Spielberg, « Memento » de Christopher Nolan, « Dans la peau de John Malkovich » de Spike Jonze, « Mother » de Darren Aronofsky ou la comédie romantique sans histoire d’amour « 500 days of summer » de Marc Webb. Bien entendu, cette liste est totalement subjective. Cette année, une soixantaine de films – dont quatorze en compétition – seront projetés. Le jury, présidé par l’actrice Catherine Deneuve, réunit notamment le réalisateur, scénariste et auteur de bande dessinées Antonin Baudry, l’acteur Gaspard Ulliel et le rappeur Orelsan, comédien en 2015 dans le film « Comment c’est loin ». Le jury de la révélation est représentée par l’actrice Anna Mouglalis.
2. Etre fan de Kristen Stewart
Révélée en 2012 dans le thriller « Panic Room » de David Fincher puis dans « Into the wild » de Sean Penn, la talentueuse Kristen Stewart a brillé dans la saga romantico-vampiresque Twilight avant de tourner dans des films d’Olivier Assayas, Woody Allen et Ang Lee. Les enfants du rock se souviendront aussi qu’elle a interprété Joan Jett dans « The runaways », biopic présenté à Deauville en 2010, les plus littéraires auront peut-être en tête l’adaptation du célèbre livre « On the road » de Jack Kerouac. A 29 ans, Kristen Stewart a donc une filmographie des plus impressionnantes. Celle qui incarne une des nouvelles « Drôles de dames » se verra remettre un Deauville Talent Award le vendredi 13 septembre. La soirée hommage sera suivie de la première française de « Seberg » de Benedit Andrews. Kristen Stewart y incarne une comédienne victime d’un programme de surveillance mis en place par le FBI.
3. Applaudir de nombreux talents et réviser leurs filmographie
Et si le talent s’accompagne du succès, tant mieux ! Vendredi 6 et samedi 7 septembre, l’Irlandais Pierce Brosnan foulera de nouveau les planches cinq ans après la promotion du film d’espionnage « The november man ». Sans oublier de revoir « Goldeneye », ses fans l’apprécieront dans des rôles très différents de l’agent 007 grâce à « The ghost writer », « Mars attacks », « Thomas Crown » et « Mamma Mia ! Here we go again ». Dimanche 8 septembre, Johnny Depp, acteur fétiche de Tim Burton, viendra pour l’avant-première de « Waiting for the barbarians » de Ciro Guerra. Les mordus de Tim Burton seront ravis de revoir Johnny Depp dans « Edward aux mains d’argent » et « Sweeney Todd » mais aussi Geena Davis dans « Beetlejuice ». L’actrice, inoubliable Thelma dans « Thelma et Louise », présentera mardi soir « Tout peut changer », documentaire qui dénonce des décennies de discrimination à l’égard des femmes à Hollywood. Parmi les autres comédiennes talenteuses mises à l’honneur à Deauville, Sienna Miller défendra « American Woman » l’histoire d’une caissière dont la fille adolescente disparaît mystérieusement. La venue de Sienna Miller permettra de revoir au cinéma « American Sniper » et « Interview ».
4. Se réconcilier avec le genre documentaire
Si vous ne vous attardez jamais devant la télé quand il s’agit d’un documentaire, c’est peut-être le moment de leur redonner une chance via « Les Docs de l’Oncle Sam ». Rappelons tout d’abord la programmation de « Tout peut changer », documentaire qui interroge sur la représentation des femmes dans l’industrie du divertissement. Les autres sujets ne manquent pas non plus d’intérêt : les premiers soignants des malades du sida aux Etats-Unis dans « 5B », la conquête de la Lune dans « Apollo 11 », les origines du film Alien dans « Memory – The origins of Alien », la transformation d’un terrain aride en ferme éco-responsable dans « Tout est possible », le son au cinéma dans « Making waves : the art of cinemtic sound » et le célèbre compositeur et saxophoniste de jazz Miles Davis dans « Miles Davis : birth of the cool ».
5. Le marathon « Game of thrones »
Fan ou non de la célèbre saga fantasy, difficile de ne pas saluer l’initiative du festival de Deauville : projeter tous les épisodes de « Game of thrones » au cinéma à raison d’une saison par jour. Cet événement s’accompagne de la venue à Deauville de Sophie Turner, interprète de Sansa Stark. Une belle manière de conforter deux idées défendues à Deauville depuis dix ans : des séries peuvent atteindre la qualité scénaristique et/ou technique d’un grand film. Les fans de David Lynch attendent désormais l’intégrale de « Twin Peaks : the return ».
Je vois…je vois…je vois que tu vas passer une belle soirée si tu te rends à la Demeurée, à Saint-Contest, le vendredi 30 août ! Voilà ce que te prédit Yanis Mzari, 19 ans, responsable de la programmation du « Irma festival ».
Yanis,
comment est né ce festival ?
Clara et moi faisions de la musique ensemble. Nous avons pu nous rendre compte de la difficulté à être programmé dans les institutions musicales, y compris quand le groupe répète régulièrement. Notre festival n’est pas une machine à fric. Il s’agit de promouvoir des artistes. Nous essayons de changer les choses à notre échelle. C’est aussi un message pour d’autres jeunes : avec peu de moyens mais beaucoup de réflexion, d’imagination et de créativité, il est possible de monter un festival. Nous serions ravis d’en inspirer d’autres.
Combien
de personnes organisent IRMA ?
Nous sommes trois décisionnaires entourée d’une trentaine de bénévoles.
Pourquoi
à La Demeurée ?
J’ai connu ce lieu grâce à MICKLE MUCKLE. C’est une alternative aux salles de concerts. Ce lieu prône l’écologie à laquelle nous sommes sensibles.
A
quelle décoration s’attendre ?
La décoration s’articule autour de Madame Irma, la voyance, le vieux cirque. Nous souhaitons proposer aux festivaliers d’entrer dans un univers champêtre.
Comment les artistes ont-ils été choisis ?
En allant à beaucoup de concerts ! Je suis guitariste dans le groupe rock KOLD FEVER qui donnera le 30 août son dernier concert et je suis très heureux d’accueillir le groupe londonien THE STONED CROWS. Mais je ne voulais pas que du rock. Une des volontés principales était de laisser une chance à beaucoup de jeunes, qu’il soit déjà connu ou pas. Nous plaçons le groupe de rap CRNCKTA en milieu de soirée car nous pensons qu’il est à mettre en avant. Il y aura aussi de la pop et nous sommes aussi fiers d’accueillir des prodiges de l’électro.
Qu’allez-vous
proposer en dehors des concerts ?
Il y aura un stand tatouage par le tatoueur rennais Flash Gordon 2000, un coin friperie avec « Fripes à la mode de Caen », le camion Disc N Truck qui vend des disques d’artistes régionaux. Il y aura aussi de quoi se restaurer et de la bière locale à prix abordable. Nous prévoyons aussi des jeux et des espaces détente. Il y aura probablement une coiffeuse. Radio 666, la radio rock de Caen, sera aussi en direct du festival.
Déjà
d’autres éditions en projet ?
Oui. Si le bilan est bon, on aimerait proposer l’événement sur plusieurs jours avec encore beaucoup de jeunes groupes et toujours au moins un groupe étranger. Je pars vivre à Londres et je compte y trouver de très bons groupes à programmer. Nous proposerons peut-être un jour des conférences pour créer davantage de liens entre les musiciens de différents pays.
Trois
mots pour résumer le festival Irma ?
Jeune, simple, sincère.
IRMA FESTIVAL à La Demeurée, à Saint-Contest, près de Caen, dans le Calvados, le vendredi 30 août, dès 16h. Avec : Fiervilla – Mamba de la Suerte – Aerosphere – The Stoned Crows – Kold Fever – Levitation Free – Le Son vert – Follow birds – Mickle Muckle – Geminii – CRNCKTA – Cosmic Suzie – Fuel Humor
Avec une décennie et des centaines de concerts au compteur, le groupe rock Lys a entamé il y a quelques mois une tournée anniversaire avec Steve Hewitt, célèbre batteur de Placebo jusqu’en 2007 puis chanteur-guitariste de Love Amongst Ruin. Le natif de Manchester est une figure incontournable du groupe rennais puisqu’il a produit leur premier album (« Go your own way » en 2013) et a participé à la batterie au deuxième album (« Redbud » en 2015).
Formé en 2007 et influencé par The Doors, Radiohead et Massive Attack, le groupe Lys envoûte par la voix douce de Nicolas Veron et des mélodies mélancoliques sur rythmes angoissants. Ce cocktail ravive la grande époque du rock alternatif, devenu trop rare aujourd’hui, tout en y apportant une bonne dose de modernité. Les connaisseurs auront reconnu la voix du chanteur irlandais Craig Walker sur « The mistake ». L’ancien leader d’Archive a en effet participé à l’écriture du deuxième album de Lys.
Après le concert du 31 juillet aux Musicales de Cormeilles-en-Pays-d’Auge, dans l’Eure, le quatuor jouera le 2 août au festival de Pia, dans les Pyrénées-Orientales, le 15 août au festival belge Park Rock et le 23 août au festival Dezing, à Saint-Jean-d’Ardières, dans le Rhône. Lys sera aussi au Live at heart festival, en Suède, le 4 septembre avant un retour à Rennes, à l’Ubu, le 12 septembre. D’autres concerts sont prévus en octobre.
Interview avec LYS à écouter dans Les Apéronews du jeudi 1er août, entre 18h et 19h, sur Radio666 (99.1 FM à Caen et radio666.com)
Samedi 20 juillet, au festival Art Sonic, à Briouze, Dionysos a prouvé qu’il avait gardé son énergie scénique. Ce groupe rock, formé en 1993, a aussi donné à entendre plusieurs titres qui figureront sur son neuvième album studio. Le même jour, interrogé sur le plateau Radio Pulse / Radio Pulse, le chanteur Mathias Malzieu a donné quelques informations sur ce nouvel opus. « Il est prêt. Tous les morceaux sont enregistrés. L’album s’appelle « Surprisier » et sortira en janvier prochain. » En écho au titre de l’album, Mathias promet « plein de petites surprises ». Deux chansons ont déjà été révélés : « Paris brille-t-il » et « Une sirène à Paris », du même nom que le dernier roman de Mathias dont il réalisera lui-même l’adaptation ciné. Le tournage se déroulera cet automne.
Un troisième single, accompagné d’un clip, est prévu pour septembre. « Il y a tout un monde qui se construit autour de l’album, le livre et le film. » Habitué des univers étendus, le fan de Star Wars confirme aimer « les possibilités d’arborescence ».
Son deuxième album, « Radiate », a confirmé qu’elle était une artiste à suivre sur le long terme. Dimanche 7 juillet, avant un des concerts les plus toniques de Beauregard 2019, Jeanne Added répondait aux questions de la presse. L’autrice-compositrice-interprète est notamment revenue sur sa participation au film « Haut les filles » sorti quelques jours plus tôt.
Jeanne, tu es à l’affiche du documentaire « Haut les filles » de François Armanet. Il met à l’honneur dix femmes de la scène musicale française. Que retiens-tu de cette expérience ?
La
longue interview s’est déroulée dans des conditions confortables.
J’ai vu le résultat lors de sa présentation à Cannes. C’est une
première étape. Le sujet, à mon sens, n’a pas beaucoup été
abordé jusqu’ici. Ca fait du bien de voir un tel film. Il donne
envie d’aller plus loin.
Avec d’autres femmes artistes françaises, avez-vous l’impression de constituer une nouvelle famille ?
Il faudrait qu’on se connaisse bien pour dire ça mais je me sens proche du concept de sororité. Je fais partie de celles qui estiment qu’on ne se tape pas les unes sur les autres. Nous devons nous soutenir. Avec Clara Luciani, on commence à se connaître un petit peu. Nous nous apprécions beaucoup d’ailleurs. Plus il y en aura, mieux ce sera.
Tu
viens initialement du jazz. As-tu l’impression que ça a un impact
sur ta musique considérée comme rock ?
Pas sur ma musique. Mais forcément sur ma façon d’en faire. Ma formation jazz m’a donné une boîte à outils pour l’écriture, la composition, le studio et la scène. En revanche, en terme de résultat, le jazz n’est pas très présent.
La
basse est-il ton instrument de prédilection ?
Je
ne joue pas bien de la basse. J’ai choisi cet instrument car j’étais
initialement violoncelliste. Il y avait quatre cordes. Je n’avais pas
envie d’y passer beaucoup de temps alors j’ai choisi l’instrument le
plus proche de ce que je savais déjà faire. Je ne sais jouer à la
basse que ce que je dois jouer donc on ne peut pas dire que je sois
bassiste.
Quels
sont tes liens avec la Normandie ?
Je
pense surtout à l’enregistrement de l’album « Be
sensational », mon premier album, avec le producteur Dan Levy.
Samedi 6 juillet, lors d’une conférence de presse au festival Beauregard, à Hérouville-Saint-Clair, Clara Luciani s’est confiée sur ses liens avec la Normandie, sa complicité avec ses musiciens et sa façon de concevoir les concerts.
Que retiendras-tu de ce passage au
festival Beaurgard ?
Formidable à tous les points ! Pour être honnête, j’ai été hyper bien reçue en coulisse avec du très bon fromage et le public était incroyable. Quand on m’a annoncé que j’allais jouer à 16h, j’ai eu une petite angoisse. Je me disais « les gens auront fait le festival la veille donc ils ne seront pas du tout réveillés ». Finalement, ils étaient déjà prêt à chanter et danser dès 16h !
As-tu des liens avec la Normandie ?
Pas dans le sang. Ce sont des liens que
j’ai créé plus tard. Ils sont précieux. Je suis amoureuse
d’Honfleur. J’y ai passé Noël. J’essaye d’y aller dès que je peux.
J’aimerais bien vivre en hiver à Honfleur et en été à
Aix-en-Provence.
Tu montres sur scène une grande
complicité avec tes musiciens. Comment s’est-elle construite ?
Quand tu passes deux ans et plus de deux cents concerts avec des gens merveilleux, tu finis par les adorer comme des frères. Je crois que c’est ce qui s’est passé entre nous. Je les trouvais bons musiciens quand je les ai choisis. Il s’est avéré qu’ils sont aussi d’excellentes personnes. C’est super précieux d’avoir ce genre de liens pour contrer les moments lors desquels il peut y avoi un peu de mélancolie ou de fatigue après plein de concerts. Avoir ces gars-là avec moi sur scène n’a pas de prix. Ce sont souvent eux qui me portent.
L’esprit de groupe amène parfois à transformer des morceaux par rapport à ce qu’ils étaient en studio…
Oui, bien sûr. C’était l’idée en
fait. Je n’avais pas envie de refaire le disque sur scène. Il y a
des artistes qui sont maniaques avec ça, qui veulent que le concert
sonnent comme le disque. Pour ma part, je voulais que le concert soit
surprenant. Les gens reconnaissent l’ADN des chansons mais sont
emmenés un petit peu ailleurs. Nous avons travaillé dans ce sens
là. Il y a plein de parties qui ne sont pas sur le disque. Je
n’interprète pas les chansons de la même façon sur scène.
Autre moteur
de ta tournée actuelle : l’apport de nouveaux titres..
C’était important de motiver les troupes avec de la nouveauté. C’est chouette pour le public qui vient à beaucoup de concerts. Et aussi pour nous les musiciens, pour éviter la sensation de répétition. Je veux que les concerts restent extraordinaires. Car c’est extraordinaire de faire ce métier ! Je n’ai pas envie que ça nous échappe. Nous devons continuer à nous rendre compte à quel point nous avons de la chance.
Tu as clôturé ton concert à Beauregard par « La grenade », reprise en chœur par le public. Te sens-tu parfois dépassée par la portée d’un titre.
Oui, un peu, par moment. C’est très agréable quand, tout à coup, une chanson devient presque un hymne. Et c’est hyper beau de voir les gens chanter une chanson écrite dans la confidentialité. Mais j’espère ne pas devenir la fille d’une chanson. J’ai parfois cette peur. J’ai envie de dire « Ecoutez le reste de l’album, il y a des chansons superbes ». Mais je pense qu’une chanson qui passe à la radio régulièrement peut aussi être une porte d’accès à un univers.
Tes musiciens s’éclipsent de la
scène le temps de la chanson « Drôle d’époque ». Ses
paroles ont-elles une portée particulière pour toi ?
Peut-être. J’avais besoin de ce moment qui me faisait renouer avec ma première façon d’expérimenter la scène, c’est-à-dire guitare-voix. Je faisais des premières parties toute seule. C’est parfois bon d’avoir une piqûre de rappel de cette période car c’était une autre forme de puissance.
Entre la chanson et le rock, ton
cœur balance ?
Oui, complètement. Ce sont les deux
familles que j’ai le plus écoutées, autant l’une que l’autre. Mon
adolescence, c’était presque autant les Sex Pistols que Léo Ferré !