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Saison 2, épisode 16 : visages

Diffusion le mardi 17 mars, de 20h30 à 22h30, sur Radio666 (99.1 FM à Caen) et radio666.com ! Podcast jusqu’au mardi 24 mars. Qui a balancé sa prog ?

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Izïa : « Il est vital de prendre le temps »

Bastien Burger et Izïa Higelin le 9 novembre 2019 à Saint-Lô, dans la Manche.

Interview avec Izïa Higelin enregistrée le samedi 9 novembre 2019, salle Beaufils, à Saint-Lô, quelques heures avant le concert complet dans le cadre des Rendez-Vous Soniques.

Izïa, déjà 4 albums, un virage avec « La vague » en 2015 mais surtout que de chemin parcouru en une décennie !

Oui, il y a eu beaucoup d’évolutions. Je pense essentiel de se réinventer, de s’écouter, de ne pas forcément être là où on nous attend, quitte à en décevoir certains. J’ai besoin de tracer ma route et d’évoluer car je compte rester là un paquet de temps ! (rires)

Couverture de l’album « Citadelle » sorti en 2019 – Photographie par Lou Escobar.

As-tu eu l’impression de te mettre en danger avec « Citadelle », ton quatrième album ?

Moins que sur « La vague » qui était un tournant. Cette fois-ci, c’est plutôt l’affirmation d’un changement. Disons que je me mets à nu. Ca me semble essentiel de parler de soi dans sa musique, de se laisser complètement aller à la sincérité, à l’honnêteté. Ca m’a fait beaucoup de bien.

C’est un disque avec un début, un milieu, une fin.

Oui, il peut aussi être écouté chanson par chanson mais Bastien Burger, qui a réalisé l’album, et moi-même souhaitions que « Citadelle » trace un chemin. Il y a cette grande ouverture avec « Dragon de métal », morceau sur mon père, et je quitte l’album avec une chanson sur mon fils. Cet album parle de la transmission, de l’existence, de notre passage sur Terre.

Penses-tu que tout va « Trop vite » aujourd’hui ?

Oui, les gens manquent de patience, moi la première. Nous n’avons plus le goût d’attendre que les choses arrivent à point nommé. La société va vite et crée des gens impatients. Il est pénible de rester en surface, de ne plus pouvoir aller dans le fond des choses. On ne parle pas longtemps. Les interventions sont toujours courtes. On fait des études de marché pour se rendre compte qu’au bout d’une minute et dix secondes de musique à la télévision, les gens zappent. A tous aller dans ce sens, on ne rééduque pas les gens ! C’est dommage. Mais dans toute culture, il y a une contre-culture. Des personnes ont envie de prendre plus le temps. C’est ce qu’on retrouve dans les podcasts qui prennent le contre-pied de ces espèces de trucs de trente secondes où on répond à des questionnaires hyper-rapidement.

Dans l’industrie musicale, les artistes ont-il le temps de développer leurs albums ?

De moins en moins ! C’est une conversation qu’on a énormément avec le groupe car le milieu change à une vitesse ! C’est troublant. Depuis « La vague », en 2015, j’ai l’impression d’atterrir dans un nouvel univers. Il faut réapprendre plein de choses. Ou imposer son style comme j’essaie de le faire un peu ! On voit beaucoup d’artistes présents en permanence car on se dit qu’il faut battre le fer tant qu’il est chaud. Il y a tellement de nouveautés. On nage dans les propositions. Avec les plateformes de streaming, c’est une opulence de musique. Alors, quand tu as ta place, on te pousse à ne pas la lâcher. Il suffit que tu te barres et quelqu’un d’autre arrive. Je suis très contente d’être arrivée il y a plus de dix ans à une époque où le public était plus fidèle.

Tu as eu le temps de faire ta place ?

Oui, je pense que des gens me suivent et sont là toute ma vie. Même si ça a été très vite dans ma vie, j’ai réussi à prendre le temps entre chaque disque pour me poser et réfléchir à ce que j’avais envie pour la suite. C’est un luxe que j’ai parce que des personnes fidèles me soutiennent. Evidemment, j’ai envie de conquérir plus de monde, inciter toujours plus de personnes à venir à mes concerts et écouter ma musique. Mais je pense qu’il est vital de prendre le temps. Pour se demander où on a envie d’aller, pour se réinventer.

Pour ton quatrième album, l’exercice de la promotion est-il parfois douloureux ? Y-a-t-il des jours où c’est plus difficile que d’autres ?

C’est complètement ça. Avec Bastien, quand on était en train de faire l’album, on ne réfléchissait pas à ça, à la promo, au moment de chanter la chanson sur scène. Quand ça s’est imposé à moi, il y a des moments où ça a été difficile de voir des images de mon père sur des plateaux télé. Des images de notre vie intime, en train de s’embrasser juste après sa sortie de scène. C’est un peu violent. Mais parler de mon père, de son départ, de choses intimes, ça va. J’adore parler de lui et j’adore qu’on me parle de lui. Comme plein de gens, j’ai perdu mon père. C’est extrêmement douloureux, d’autant plus qu’on avait une relation très fusionnelle. Il me manque chaque jour terriblement mais j’ai la chance d’avoir un père immortel parce qu’il vit dans le cœur des gens, dans la voix des gens, dans les histoires qu’ils me racontent. Quand on me parle de mon dernier disque, on me parle forcément de lui. C’est joyeux, c’est heureux aussi parce qu’il est là. Sur la fin de sa vie, il était moins présent. Aujourd’hui, je le ressens plus fort que jamais.

Etre mère oblige-t-il à réorganiser ton temps en tant qu’artiste ?

Pas tellement. Mon fils nous accompagnera sur la route. Il aura la vie que j’ai eu. C’est exaltant. Etre mère était un souhait profond. Je suis tellement heureuse qu’il soit arrivé dans notre vie. C’est le cycle , comme un disque qui commence et qui termine. C’est incroyable. Il arrive souvent qu’un être part quand un autre arrive. C’est très commun en fait. Je suis mère, femme et artiste. Ce ne sont pas des rôles que je dissocie les uns des autres. Je les cumule. Je ne serai jamais femme avant tout, mère avant tout, actrice ou chanteuse avant tout. J’ai l’impression d ‘être un grand mélange de tout ça.

Comment est né ton duo avec Dominique A ?

Ca faisait très longtemps que je voulais travailler avec lui. Il est un des artistes que je respecte le plus et je l’écoute depuis mes 15 ans. Quand j’ai écris « Esseulés » à la guitare, que j’ai chanté cette mélodie et que je l’ai réécoutée quelques semaines plus tard, j’ai pensé au lyrisme de Dominique A. Alors je l’ai appelé – on avait failli collaboré précédemment – en lui expliquant « J’ai vraiment une chanson pour toi, j’ai l’impression que je l’ai écrite pour toi. » Il l’a adoré. Quand il est venu en studio, j’étais enceinte de sept mois et demi. Il a enregistré sa voix , j’ai enregistré la mienne plus tard car je n’avais plus du tout la même voix à la fin de ma grossesse. Franchement, c’est un de mes morceaux préférés du disque si ce n’est pas mon préféré.

Et qu’est-ce qui t’a donné envie du duo avec Jeanne Added sur le titre « Chevaucher » ?

D’abord beaucoup d’amitié, d’amour, de respect pour cette femme que je trouve extraordinaire. Jeanne est une artiste complète avec une voix hallucinante. Elle est aussi une amie que je connais depuis très longtemps. Elle avait assuré mes premières parties quand j’avais 16 ou 17 ans et elle jouait à la basse toute seule. Il y a chez Jeanne une vérité dans laquelle je me retrouve et je me reconnais. Et je vois un peu chez elle comme une âme sœur. Dès qu’elle chante, c’est la vérité. J’essaie de tendre mon art vers ça.

Et puis Jeanne est une rideuse comme moi ! Elle participe donc à cette chanson sur la liberté, sur deux femmes qui chevauchent la nuit. Elle a traversé la France dans tous les sillons et musiques possibles. C’est une cavalière ! Que Dominique et elle soit sur le disque, c’est comme avoir deux bonnes fées sur l’album. Ce sont mes bijoux. Je les aime artistiquement et humainement.

Izïa, balance ta prog !

Un morceau de…Jeanne Added ?

J’ai écouté « Look at them » dans toutes les versions possibles et elle me fait pleurer toutes les larmes de mon corps. C’est criant de vérité. Un morceau tellement beau, tellement bien composé. C’est de l’orfèvrerie.

…Dominique A.

J’hésite mais je vais dire « Le courage des oiseaux ». La version live est complètement démente. C’est un titre que j’ai eu la chance de chanter avec lui une fois.

…Arthur H.

« Aventi ! »

…Jacques Higelin.

« Le berceau de la vie. » C’est comme s’il avait écrit pour préparer les personnes qui l’aiment à son départ. C’est incroyable ce titre. « La mort est le berceau de la vie » symbolise complètement notre histoire.

HUG* sort son premier single

Le jeune rappeur falaisien révélera le titre « Comme ça » le vendredi 28 février.

Dans un communiqué, HUG*, 19 ans, annonce que son premier single sera disponible le 28 février, dès minuit, sur toutes les plateformes de streaming. Chanson mélancolique et garantie sans auto-tune, « Comme ça » aura droit le même jour à un clip annoncé par son auteur-compositeur comme « sobre, empreint de poésie et d’émotions ». Côté concerts, HUG* participera de nouveau aux soirées “Caen rappes-tu” organisées par l’association Ramp’Art le jeudi 5 mars au El Camino et le samedi 28 mars au Cargö.

Saison 2, épisode 14 : poivre et sel

Diffusé le mardi 18 février, de 20h30 à 22h30, sur Radio666 (99.1 FM à Caen) et radio666.com. Podcast jusqu’au mardi 25 février. Qui a balancé sa prog ?

  • le Pepper Rock Fest 7 qui aura lieu les 6 et 7 mars au Portobello Rock Club, à Caen, avec notamment Cementend Minds, The Eternal Youth, Missingmile et Madema.
  • le duo pop-rock LUNA STONE
  • le chanteur, guitariste et pianiste HASTON

Saison 2, épisode 13 : du love et du loup

Diffusié le mardi 11 février, de 20h30 à 22h30, sur Radio666 (99.1 FM à Caen) et radio666.com. Podcast jusqu’au mardi 18 février. Qui a balancé sa prog ?

  • THIBAULT WOLF
  • Greg de CINE CAEN
  • et des artistes du collectif caennais GUSTAVE à l’occasion de l’exposition « Gustave in love » du 14 au 16 février à l’église du Vieux Saint-Sauveur, à Caen

Charlie Quid en concert à Caen le 29 février

Charlie Quid le jeudi 13 février à la Maison de l’Etudiant de Caen.
Photo fournie par le Crous Normandie.

Après un premier concert le 7 février au Portobello Rock Club et une victoire le 13 février au deuxième match caennais du Tremplin Phénix Normandie, le chanteur-guitariste bayeusain Léo Gambini et sa bande ont déjà un troisième concert caennais ce mois-ci. Celui qui aime écouter The Beatles, King Krule, Mac De Marco et Arctic Monkeys donne rendez-vous le samedi 29 février, à 18h, à la Bibi, ancienne bibliothèque située en face de l’hôtel de ville de Caen, à l’occasion d’une soirée OK Podium organisée par la compagnie Amavada.

A noter aussi que les cinq musiciens de Charlie Quid remonteront sur la scène de la Maison de l’Etudiant de Caen pour la finale du Tremplin Phénix. Face à eux : le groupe de grunge progressif Geminii et le/la gagnant.e du match du 17 mars à savoir Annabella Hawk, Ego ou Querelle.

Un premier EP de Charlie Quid est sorti il y a un an. Intitulé « Unsteady » (traduisez « instable »), il contient cinq titres parmi lesquels « Don’t you mind ».

Saison 2, épisode 12

Diffusion le mardi 21 janvier, de 20h30 à 22h30, sur Radio666 (99.1 FM à Caen) et radio666.com. Podcast jusqu’au mardi 28 janvier. Qui a balancé sa prog ?

  • JOAD
©2019 Julien Tragin – JOAD
  • SÜEÜR
  • INDIGO BIRDS
  • CALGARY
  • THE IMPOSSIBLE PROJECT
©2019 Guylaine Duplouy – The Impossible Project

Annabella Hawk, la force de la soul est avec elle

L’artiste caennaise ouvrira le festival Beauregard, à Hérouville-Saint-Clair, le jeudi 2 juillet. Ses chansons cathartiques sont parties pour s’installer durablement dans les esprits. 

Découverte sur plusieurs titres du groupe rap Coeff, la Caennaise Annabella Hawk n’en finit pas d’élargir et fidéliser son public. Après le motivant « On the top » featuring Jyeuhair puis un intrigant concert le 31 octobre à l’église Saint-Sauveur, à Caen, l’autrice-compositrice-interprète libérait plus franchement son envie de live le 21 novembre au Portobello Rock Club lors de la soirée « Contre-exemple » de l’association Novasso. Une occasion de découvrir sa formule actuelle avec le claviériste Arthur Huiban et le batteur Valentin Barbier, tous les deux multi-instrumentistes. Ce trio a séduit le jury du tremplin John’s session le 31 janvier au Big Band Café, ce qui permettra d’écouter le percutant « Breakdown » le jeudi 2 juillet, à Hérouville-Saint-Clair, en ouverture du douzième festival Beauregard.

Pas besoin de comprendre l’anglais pour capter l’émotion libératrice du morceau « Breakdown ». L’interprétation donnée en concert par Annabella vaut le détour.

Un agenda 2020 bien chargé

Dimanche 1er février, au lendemain d’une victoire décisive au BBC, Annabella Hawk donnait un concert dans l’auditorium de la bibliothèque Alexis de Tocqueville et une partie du public n’a pas tardé à comparer son chant à celle de la regrettée Amy Winehouse. Pas de panique si vous n’avez toujours pas découvert en live la jeune étoile montante de Caen ! Celle-ci partagera avec le groupe trip-hop Indigo Birds l’affiche du Batolune, à Honfleur, le samedi 8 février.

Annabella donnera ensuite rendez-vous pour un apéro-concert le vendredi 28 février, à 19h, au Cargö, à Caen, non loin de l’antenne de l’Ecole Supérieure d’Arts et Médias où elle a étudié. Très douée pour les arts plastiques, l’autrice-compositrice-interprète concentre toutefois son énergie sur sa musique pour la partager au maximum. En attendant un premier disque, ses captivantes interprétations scéniques, le management par l’agence We do no harm et la récente signature avec Les Tontons Tourneurs devraient l’aider à atteindre cet objectif.

(Ré)écoute l’interview « Balance Ta Prog » d’Annabella Hawk :

La playlist d’Annabella Hawk :

  • KIMBRA – Top of the world
  • JOSS STONE – Free me
  • MAHALIA – Hide out
  • MELODY GARDOT – It gonna come (FKJ remix)
  • THE TESKEY BROTHERS – Hold me

BONUS. Découvre « Head in the clouds » d’Annabella Hawk en version guitare/voix !

https://www.youtube.com/watch?v=sVc-EjgDH0Y

Tremplin étudiant : 9 groupes pour rythmer l’hiver à Caen

Jeudi 30 janvier, à 20h, la Maison de l’Etudiant de Caen accueille le premier match du tremplin de musiques actuelles Phénix Normandie Caen 2020. Au menu : la pop française de Victor, le grunge progressif de Geminii et l’electro de Redeanthz.

Jusqu’en avril, Hervé Tencé, directeur de la Maison de l’Etudiant de Caen, Bonnie Fouret, déléguée à l’action culturelle, et Céline Vion, directrice, invitent à découvrir neuf groupes.
  • VICTOR (pop)

A peine la vingtaine, Victor vient d’entamer une résidence d’un an et demi avec Le Rave, la nouvelle salle de musiques actuelles de Flers. L’auteur-compositeur-interprète chante en français l’amour et ses désillusions avec douceur et réverbération. Parmi ses influences, Flavien Berger occupe sûrement une place de choix. Les fans de Voyou et autre artiste de la vague frenchpop pourraient aussi y trouver leur compte.

  • GEMINII (grunge progressif)

C’est un des groupes qui envoie le plus aujourd’hui à Caen ! Geminii a sorti il y a un an son premier EP 5 titres qui sent bon les influences de Soundgarden et de Nirvana. Le quatuor caennais a fait aussi sensation en live, notamment l’été dernier au Irma Festival, à Saint-Contest, puis en octobre au Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair. Les fans de Natural Disorder y retrouveront l’énergique batteur Marsouin, cette fois-ci à la basse.

  • REDEANTHZ (electro)

Très marquées par la house progressive, les productions de DJ Redeanthz laissent supposer un goût prononcé pour le son big room de Tiësto. En mai dernier, l’étudiant caennais sortait un réjouissant mash-up Billie Eilish x Yellow Claw. Un mois plus tard, pour la fête de la musique, l’étudiant caennais a sorti « Feel happy » en téléchargement libre et a joué au Café Mondain, à Caen. Ce lieu lui a fait de nouveau confiance le 19 décembre.

  • Six autres groupes ou artistes sélectionnés

Après le match du 30 janvier, deux autres auront lieu le jeudi 13 février et le mardi 17 mars. Ils verront se succéder Charlie Quid, Annabella Hawk, Ego, Querelle, Kaz et Cringe. A l’issue de chaque soirée, un nom sera retenu pour la finale qui se déroulera le jeudi 9 avril à la Maison de l’Etudiant de Caen. La sélection se fait à 40% par un jury de professionnels de la musique et de la culture et à 60% par le vote du public. L’an dernier, le lauréat était le rappeur caennais Jyeuhair.