Un orchestre et deux groupes metal refont équipe à Caen

Le Cour, Chœur et Orchestre Universitaire Régional de Caen, accompagnera de nouveau les groupes de metal Drenaï et Adaryn le vendredi 17 janvier 2025, lors de la deuxième soirée « Cordes en metal » à l’amphithéâtre Pierre Daure, à Caen.

Le COUR et Drenaï lors de la première représentation de « Cordes en metal » le 22 février 2024 à Caen. ©P.J.

En montant le spectacle Cordes en metal, Camille Dominique, cheffe des cordes du COUR, Chœur et Orchestre Universitaire Régional de Caen Normandie, souhaitait allier l’orchestre qu’elle dirige aux deux groupes normands de metal et folk metal dans lesquels elle joue, Drenaï et Adaryn. Il s’agissait aussi pour la violoniste de « donner une profondeur symphonique aux compositions » de ces deux groupes.

Mélange des styles


De la première édition qui s’est tenue le 22 février à l’amphithéâtre Pierre Daure, au campus 1 de l’université Caen Normandie, Camille a retenu un « mélange des styles qui fonctionnait, autant sur scène que dans le public, avec notamment des gens qui ne connaissaient pas du tout le metal avant ». L’envie de reconduire le spectacle est très vite apparu et un deuxième rendez-vous se tiendra donc le soir du vendredi 17 janvier 2025, toujours à l’amphithéâtre Pierre Daure.

Le spectacle sera similaire à celui proposé l’an dernier, avec sur scène « une petite cinquantaine de personnes du COUR, soit quasiment un tiers de son effectif ».

Adaryn et le COUR le 22 février 2024 à l’amphithéâtre Pierre Daure, à Caen. ©P.J.


L’aspect pédagogique est aussi maintenu. « Entre les morceaux, il y a des explications sur ce qu’est le metal et sur les différents aspects dans ce monde musical », souligne Camille.

« Nous parlons du chant guttural, du headbang, de l’utilisation d’une double pédale de grosse caisse. »

Autant d’éléments à découvrir ou redécouvrir le vendredi 17 janvier 2025, à l’amphithéâtre Pierre Daure, au campus 1 de l’Université Caen Normandie, de 20h30 à 22h30. Pas de paiement en CB sur place. Billetterie en ligne.

Adaryn et le COUR le 22 février 2024 à Caen. ©Philippe Jautée

Rock. Après le grand bain des concerts, Doūche prépare un EP

En 2024, le trio garage pop Doūche, formé à Caen (Calvados), a enchaîné les concerts en Normandie. Un premier single est attendu pour début 2025.

Doūche vendredi 29 novembre au El Camino, à Caen.
Doūche réunit Peng à la batterie, Aymeric au chant et à la guitare, et Guillaume à la basse. ©Philippe Jautée

Doūche, trio garage-pop composé du chanteur-guitariste Aymeric, 32 ans, aux influences brit-pop et brit-rock, du bassiste Guillaume, 28 ans, marqué par le punk-rock, et du batteur Peng, 26 ans, s’est formé à Caen. Les deux premiers se sont rencontrés en 2019 à l’école d’ingénieurs. En 2023, ils ont fait la connaissance de Peng, un élève du Conservatoire de Caen qu’une amie leur avait conseillé.

Doūche vendredi 29 novembre au El Camino, à Caen. ©Philippe Jautée

« Nous cherchions un batteur depuis plusieurs mois, nous en avons auditionné plusieurs un après-midi, il était le premier et les suivants n’avaient alors aucune chance », se souvient Guillaume. « Il a sa patte jazz qui colle avec le rock que nous faisons et qui fait que ça sonne unique. Et il a une présence scénique très cool ! »
Pour leur groupe, les trois musiciens se donnent à fond, à raison de trois répétitions par semaine.

« Nous avons un local qui nous permet de bosser rapidement. »

Guillaume, bassiste de Doūche

Savoir se jeter à l’eau


La formule a rapidement fait ses preuves. Après un live acoustique le 31 janvier au Portobello Rock Club, à Caen, leur participation au tremplin Phénix Normandie, à la Maison de l’Étudiant de Caen, en février, leur a valu une place pour la finale caennaise le jeudi 18 avril, dont ils sont sortis lauréats. Le groupe compte désormais une vingtaine de concerts effectués, dont ceux de la tournée du tremplin.

Le 29 novembre 2024, au El Camino, à Caen, Doūche a invité ADL sur scène. ©P.J.

Le groupe a notamment aimé jouer au Circuit, à Cherbourg. « Il y avait aussi un groupe de jazz de Rouen et uen fille au piano-voix qui vient du Havre », se souvient Guillaume. « Le courant est très bien passé et jouer dans une SMAC, avec de superbes conditions, nous a mis sur un petit nuage. Ça a vraiment annoncé une belle tournée du tremplin qui s’est conclue au Tetris, au Havre. »

Les conditions de la réussite


Guillaume a aussi été marqué par les trois jours de résidence au Big Band Café, en octobre, qui ont donné lieu à une sortie de résidence. « La scène est vraiment chouette et le son est incroyable », commente le bassiste.

« Nous n’imaginions pas jouer au BBC dès cette année. »

Guillaume, bassiste de Doūche

Après deux concerts à domicile (El Camino le 29 novembre et le Portobello Rock Club le 7 décembre), Doūche retournera au Circuit, à Cherbourg, cette fois-ci pour le tremplin des musiques actuelles en Cotentin, le samedi 14 décembre. Le trio y croisera alors The Weekend Stars, Urbam, Marla Wallace et Welcome Nogaro. Doūche donne aussi rendez-vous le samedi 11 janvier à Rouen, pour leur premier concert au 3 pièces Musik’Club.

Première plongée en studio


Pour Doūche, l’année 2025 devrait être marquée par la sortie d’un EP qui contiendra quatre ou cinq compositions. Les quatre jours d’enregistrement, début août, aux Studios Télémaque, dans le Calvados, ont été financés par le tremplin Phénix. Le mixage est en cours et le groupe espère une sortie au printemps. Pour l’annoncer, un premier single sera accompagné d’un clip, dont le tournage s’est déroulé en extérieur, près de Caen.

Whereiskebab? a 10 ans : « On rigole toujours autant »

Samedi 8 juin 2024, le trio punk-rock humoristique de Caen Whereiskebab? a fêté ses dix ans à domicile, au Portobello Rock Club. Interview avec le chanteur-guitariste Kébab Le Tronc.

Concert des 10 ans de Whereiskebab? à Caen le 8 juin 2024 ©Philippe Jautée

Kébab Le Tronc, le concert anniversaire du 8 juin 2024 au Portobello Rock Club, à Caen, était une grande première pour le trio Whereiskebab. Qu’est-ce qui a donné envie de fêter les 10 ans ?

Nous nous sommes dit qu’une décennie était emblématique pour un groupe qui ne pensait pas aller aussi loin. C’était assez intense pour se dire « allez, on essaie de faire un truc cool pour fêter la décennie ».

Quel est ton bilan de cette fête ?

C’était au-delà de nos espérances. C’était ultra bienveillant. Tout le monde avait la banane. L’ambiance était folle. Et on a fait complet. C’était trop bien ! Voir des têtes que nous n’avions pas vu depuis longtemps, des gens de groupes, des gens d’un peu partout qui ont contribué de près ou de loin à ce projet, c’était fou. Et avoir notre amie Ella Gunn et Les agités du bocal était trop cool. C’était parfait. Nous sommes encore sur un petit nuage.

Le chanteur-guitariste Kebab, lors du concert des 10 ans de Whereiskebab? au Portobello Rock Club, à Caen, le 8 juin 2024. ©Philippe Jautée

Comment avez-vous rencontré Ella Gunn ?

On a joué dans un festival près de Coutances pour une association caritative. Elle avait un pull Blink 182 et c’est ce qui a créé le contact. Quand on a vu son concert, on s’est dit que c’était très bien. Après notre concert, on a discuté, elle nous a dit « c’est trop bien ». On ne se doutait pas qu’elle écoutait du punk-rock et on a découvert qu’Ella Gunn jouait avant dans 64 dollar question. Nous avions les mêmes références. Coup de foudre amical direct ! C’est une chouette personne.

Et comment avez-vous découvert Les agités du bocal ?

Pareil, sur une date de concert. On avait joué avec eux et avec Les Ptits Jésus voyageurs dans une salle à Bolbec. La Fabrik à Sons organisait une soirée Rock’n’Drôle party. On avait bien rigolé avec eux. On a rejoué avec Les Agités du bocal pour l’Armada, à Rouen, et on a alors eu plus l’occasion de discuter avec eux.

Sur la scène du Portobello, pour le concert anniversaire, le rappeur Axio est monté sur scène. Quel était le morceau ?

C’était le morceau Rien à perdre disponible sur sa Brotape volume 1. Nous sommes super contents de l’avoir fait en live.

Lors du concert anniversaire des 10 ans de Whereiskebab?, le 8 juin 2024 à Caen, Axio a rejoint le groupe sur scène pour le morceau « Rien à perdre ». ©Philippe Jautée

Du rap sur du punk, est-ce un exercice que tu connaissais déjà ?

Pas du tout. C’était un morceau assez compliqué à composer. Axio voulait une musique punk-rock californienne. C’était très compliqué de poser du texte dessus. Quand j’ai écrit mon couplet, il m’était compliqué d’écrire quelque chose de sérieux, ça faisait longtemps. Il fallait une osmose, que le morceau ne soit pas dénaturé. Mais c’était un très bon exercice. Ce morceau est passé par plusieurs étapes. Nous nous sommes dit qu’il n’allait pas sonner terrible mais, au final, on a réussi à faire quelque chose qui correspond aux deux projets et nous en sommes très contents.

Vers la fin du concert anniversaire, un guitariste est monté sur scène. Qui était-ce ?

C’est Josselin, notre ingénieur son qui nous suit depuis dix ans. Il avait un groupe avant. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas joué de guitare sur scène. C’était le meilleur hommage qu’on pouvait lui faire pour ce concert-là. C’était chouette de le voir prendre la guitare. Il était très content. On le remercie à chaque fois. C’est vraiment le quatrième membre du groupe.

À la base, Whereiskebab? n’était pas fait pour durer. On voyait ce que ça pouvait donner. Finalement, ça devient essentiel à nos vies, à notre bien-être.

Kébab Le Tronc, chanteur-guitariste de Whereiskebab?

Le line up de Whereiskebab? a-t-il évolué en dix ans ?

Nous avons toujours eu le même line up. Et Josselin nous suit depuis neuf ans et demi. Nous sommes toujours très heureux. Evidemment, dans un groupe, il y a toujours des moments de doute, comme dans un couple. On évolue ensemble. On a toujours la même passion. On rigole toujours autant. On se déteste toujours autant parfois (rires) mais c’est toujours trop chouette.

Parmi vos influences, tu mentionnes Sum 41 et Blink 182. Quelles sont les autres ? Est-ce que Green Day en fait aussi partie ?

Oui, jusqu’à l’album Dookie. Pour ma part, je suis très fan du groupe NOFX. Notre bassiste Tus est plus de l’école Red Hot Chili Peppers et Vulpeck. Il aime aussi Royal Blood. Le batteur Sid est plus de l’école The Ramones et Against Me!. Il aime aussi beaucoup les Red Hot.

Kébab, tu es tatoueur et tu dessines. Est-ce que ça a pu inspirer la musique de Whereiskebab? Ou est-ce l’inverse ?

C’est plutôt l’inverse. Je fais tous les visuels pour Whereiskebab?. On essaie de placer un maximum de chats partout car on aime beaucoup les chats ! On est très influencé par la pop-culture. Ça se voit un peu dans notre merch.

Votre goût pour la pop-culture s’entend aussi dans vos morceaux. Je pense au coup de gueule sur la machine hollywoodienne et de ses nombreux reboots…

Oui, sur le morceau Hollywood carnage ! Je ne vais pas dire que nous sommes des puristes, mais il y a des films qui ont influencé les personnes que nous sommes aujourd’hui et ça nous met un petit peu en colère de voir que des licences sont prises pour en faire n’importe quoi. Nous essayons de tacler un peu tout le monde pour mettre tout le monde au même niveau et qu’il n’y ait pas de différence de classe, que tout le monde rigole. Un gars en concert nous a dit qu’on faisait « de l’insolence bienveillante » et maintenant on le redit car c’est bien résumé !

Déjà plusieurs albums dont du live. Avons-nous des chances de voir sortir un album live de vos 10 ans ?

Oui, on espère vraiment faire cet album live, ce serait trop chouette. Jocelyn est déjà en train de dérusher ce qui a été enregistré au Portobello. En tout cas, la pochette est déjà prête. Il y avait peut-être déjà un indice sur l’univers de la pochette dans le décor des 10 ans. On aimerait beaucoup faire ce live. En plus, ce concert était filmé ! Il y a pas mal de dérushage. Nous sommes indépendants donc on fait tout par nous-même, ça prend un peu de temps.

Le bassiste Tul, le batteur Sid et le chanteur-guitariste Kébab, à la fin du concert des 10 ans de Whereiskebab? le 8 juin 2024 à Caen. ©Philippe Jautée
Le bassiste Tus, le batteur Sid et le chanteur-guitariste Kébab, à la fin du concert des 10 ans de Whereiskebab? le 8 juin 2024 à Caen. ©Philippe Jautée

Est-ce que cet album live aurait droit au format physique ?

Oui, on aimerait bien en physique si ça sort.

Vous avez déjà sorti du live en physique…

Oui, notre premier album live, enregistré à Caen, au El Camino, il y a quelques années. Il était inspiré du live de Blink 182, The Mark, Tom and Travis Show. Le nôtre s’appelait The Sid, Tus & Kebab Show et j’avais parodié la pochette du live de Blink 182. Et pour la pochette de l’album live des 10 ans, j’ai peut-être parodié une pochette d’un orchestre qui se prénomme Jour vert ! [NDLR : de quoi suggérer fortement un hommage à l’album culte « Dookie » de Green Day.]

Quel est ton regard sur la scène punk-rock de Caen ? Est-ce qu’il y en a beaucoup selon toi ?

Il y en avait beaucoup plus avant. En punk-rock humoristique, je crois que nous sommes les seuls à Caen. Ce n’est pas un style facile à placer. Dans les groupes punk-rock qui cartonnent à Caen, mais pas du tout dans le même univers que nous, il y a The Eternal Youth qui ressort du lot. C’est vraiment très chouette. Ils sont très forts. Il y a aussi Lapin blanc. Et il y a aussi The Little Birds, mais je crois que c’est plus punk que punk-rock.

Quelques jours après avoir fêté ses 10 ans à Caen, le trio Whereiskebab? a fêté la musique le 21 juin 2024 au Valhalla, à Ifs. ©Philippe Jautée

Revenons à ta rencontre avec tes deux comparses de Whereiskebab? : est-ce qu’il y avait alors une évidence ?

La première fois que nous nous sommes rencontrés, un peu comme avec Ella Gunn, ce fut le coup de foudre amical direct ! Tout était simple. Et on aimait beaucoup rigoler ensemble. À la base, Whereiskebab? n’était pas fait pour durer. On voyait ce que ça pouvait donner. Finalement, ça devient essentiel à nos vies, à notre bien-être. Nous sommes heureux de toujours faire de la musique et de voir qu’il y a toujours des gens qui nous soutiennent. C’est incroyable. On ne réalise pas trop.

Le duo The Songwriters dévoile un second EP « plus solaire »

Vendredi 24 mai 2024, le duo normand The Songwriters sort « A record called love », son deuxième EP.

« A record called love », deuxième EP de The Songwriters, sort sur les plateformes vendredi 24 mai 2024. ©Suzanne Patzschke

Un an et demi après son premier EP de trois titres, The Songwriters sort sur les plateformes A record called love, qui en contient cinq. Interrogé par téléphone huit jours avant cette sortie du 24 mai, le duo pop-folk, originaire de l’Orne, a annoncé un EP « plus solaire, plus énergique » avec deux slows mais aussi des morceaux plus dynamiques, « pensés pour le live, quelque chose de plus festif ».

Comme le laisse deviner son titre, il sera beaucoup question d’amour, « celui des autres, l’amour de soi-même et le fait d’apprendre à s’aimer », précise Loïcia.

Inspiré par l’amour et l’art déco

D’abord annoncé en mars par le titre I will, dans une version bien différente de leurs premiers concerts, puis Give me a sign en avril, le deuxième EP de The Songwriters aura droit à un clip quelques jours après sa sortie, avec la même équipe que celle du clip The right way. Pour illustrer le morceau Love your mind, le groupe normand s’est rendu à La Cité de la mer de Cherbourg.

Le duo, qui navigue entre nostalgie et modernité, se dit à la fois inspiré par l’aventure des paquebots transatlantiques et le style art déco. « Nous avons recréé une salle de restauration pour être plongé dans une époque, tout en gardant notre identité vestimentaire », précise Loïcia. Le résultat sera révélé sur la toile le mardi 28 mai à 19 h.

Prestigieuses premières parties

Parmi des souvenirs scéniques déjà marquants pour eux, le groupe, qui a notamment joué à l’Armada de Rouen, le 16 juin 2023 avant Amir, Lotti et Black M, mentionne aussi sa première partie pour Zaho de Sagazan au Kubb, à Évreux, le 13 octobre 2023, « avec un public très ouvert à notre style », se souvient Max, ou bien encore la première partie de Cali & Steve Nieve au Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair, le 2 février 2024.

Au programme des 30 ans de La Luciole

Pour défendre sur scène leur deuxième EP, The Songwriters n’auront pas longtemps à attendre puisqu’ils joueront le soir-même, vendredi 24 mai, à 19 h, au Cargö, à Caen, dans le cadre du tremplin artistique normand Younivers, en entrée libre. Le groupe jouera aussi pour les 30 ans de La Luciole, scène de musiques actuelles d’Alençon (Orne), précisément lors du jour 3, vendredi 14 juin, à 19h30, au Parvis de la Luciole.

Un passionné de musique lance un magazine en Normandie

Doté d’une grande curiosité pour les œuvres des groupes et artistes de sa région, le Caennais Stéphane Ronarc’h a lancé le 15 mars 2024 le magazine « Les Sons de l’Arsène ». Un deuxième numéro est en préparation.

Pour la Une du premier « Les Sons de l’Arsène », Stéphane Ronarc’h a choisi le groupe No Terror in the bang avec une photographie prise par Aurélien Cardot. ©P. Jautée

Le magazine Les Sons de l’Arsène, qui a fait son apparition vendredi 15 mars 2024, se concentre sur la scène musicale normande. « Elle mérite d’être mise plus en avant », souligne le Caennais Stéphane Ronarc’h, responsable de la publication.

« C’est un outil qui s’intéresse à toutes les esthétiques musicales, que les groupes ou artistes soient professionnels ou non. »

Stéphane Ronarc’h, responsable du magazine Les Sons de l’Arsène

No Terror in the bang en couverture

Le premier numéro des Sons de l’Arsène, imprimé en papier recyclé à 1 000 exemplaires, propose notamment un dossier sur le rap au féminin, des interviews avec Metro Verlaine, King Biscuit et Valentin Dulignée, ou bien encore des chroniques et une liste de sorties. Stéphane Ronarc’h n’est pas le seul rédacteur de ce magazine. Il fait appel à d’autres passionnés de musique. « J’ai voulu différents styles d’écriture et varier les formats pour ne pas se lasser », explique le responsable de la publication, qui apprécie les discussions entre les artistes et voit son magazine comme une possibilité de « passerelle ».

La Une met à l’honneur le groupe de metal progressif No Terror in the bang, basé à Rouen, avec une photographie prise par Aurélien Cardot. « J’aimais déjà le premier album et j’ai trouvé leur deuxième [« Heal », sorti en janvier 2024] beaucoup plus abouti », explique Stéphane. « Il est intéressant de voir comment ils ont progressé. »

La conception graphique des Sons de l’Arsène a été confiée à Lara Spelsberg, cofondatrice de L’Oiseau, ancien magazine culturel caennais qui avait sorti 25 numéros entre décembre 2012 et octobre 2017.

Deuxième numéro en juin

Le deuxième numéro des Sons de l’Arsène est prévu pour le 15 juin 2024. Cyber Solis, trio dandy rock de Caen, sera en couverture. Après une chronique sur l’album « Monsters » du trio post-punk SERVO dans le premier numéro, Maxime Harel prévoit de rédiger un article sur un autre groupe rouennais, Intrusive Thoughts, branché post-garage. Également pour ce deuxième numéro, Stéphane Ronarc’h a lancé un appel à contributions pour un dossier hommage à l’artiste caennais Pop the fish, décédé en mars 2024.

Dès le premier album, WOMBAT SUPERNOVA met la gomme

Personne n’a eu le temps de se préparer : Wombat Supernova vit désormais parmi nous, bien décidé à apporter du fun dans nos oreilles. Depuis le 22 mars 2024, le premier album du duo math rock navigue dans notre galaxie.

Mardi 5 mars 2024, le duo WOMBAT SUPERNOVA était dans l’émission cinéma, séries et clips « Triple Écran ». ©2024 Philippe Jautée

Vendredi 22 mars 2024, Wombat Supernova a sorti sur les plateformes l’impressionnant premier album « Apewoman VS Turbo », soit 39 minutes de vitamines multi-instrumentales réparties sur sept titres.

Pour nous embarquer dans sa fusée math rock, le duo hérouvillais a misé sur le très sympathique « Bertrand » digne d’une bande-son vidéoludique.

Les riffs de guitare semblent s’enchaîner à la vitesse de la lumière. Ça part à fond et dans tous les sens, ça freine d’un coup et ça redémarre sans prévenir pour prendre des tunnels secrets qui décuplent le plaisir d’écoute. Le clip de « Bertrand » est tout aussi délirant.

Flooz sort un EP inspiré par l’hiver, les rêves et les tempêtes

Vendredi 22 mars 2024, le rappeur calvadosien Flooz a sorti « Winter », son nouvel EP 4 titres.

Vendredi 22 mars 2024, Flooz a sorti l’EP 4 titres « Winter ». ©2021 – Archives P. Jautée

Après les albums Hokage, Alpha et OF57 puis l’EP Hors série, Flooz s’est montré très inspiré par les saisons. L’EP Summer, fin juillet, dont un des quatres titres faisait allusion à Courseulles-sur-Mer, a précédé l’EP Autumn sorti le 23 novembre. Quelques mois plus tard, le rappeur de 33 ans poursuit sur sa lancée en dévoilant le vendredi 22 mars 2024 l’EP numérique Winter, qui évoque l’hiver, mais aussi la nuit et la solitude.

Pochette de l’EP Winter de FLOOZ ©2024 Oren

« J’ai vraiment aimé faire Summer cet été, avec des sonorités plus festives, plus chaudes, mais j’ai pris beaucoup moins de temps à écrire Autumn et Winter car j’étais plus à l’aise », analyse Flooz.

Une chanson très personnelle

Cette impression d’être dans sa zone de confort ne l’a pas empêché d’essayer de nouvelles sonorités, comme sur le titre Tempête. Surtout, l’artiste s’est livré plus que d’habitude dans la conclusion avec piano et voix de Valkyries, dans laquelle chante sa femme, Maty. « C’est une chanson d’amour qui dit, en résumé, si je meurs demain, j’ai envie de profiter des derniers instants que j’ai avec toi et je vais te le dire », déclare Flooz. « Je suis très content de ce morceau. »

La tracklist :

  • Soirs d’hiver
  • Tempête
  • Rêves (feat. Nat-j)
  • Valkyries (feat. Maty)

À noter que ce nouvel EP avait eu droit à un préambule par le titre L’hiver arrive sorti le 19 janvier.

Après autant de productions, Flooz prévoit de prendre un peu de temps pour se ressourcer, mais il y a fort à parier que le printemps devrait aussi l’inspirer.

« Retour dans le fun » pour Lewis Evans

« Cœur Céleste », cinquième chapitre solo du chanteur franco-britannique Lewis Evans, sortira le 27 septembre. Il s’annonce à la fois joyeux et psychédélique, comme l’a laissé entendre le concert du 9 mars à Caen.

Lewis Evans lors de son concert du samedi 9 mars 2024 à la Bibliothèque Alexis de Tocqueville, à Caen, dans le cadre des Sönars proposés par la salle Le Cargö. ©P. Jautée

Lors du concert gratuit du samedi 9 mars 2024 à la Bibliothèque Alexis de Tocqueville, le Manchois Lewis Evans a eu la preuve qu’il était encore dans le cœur du public caennais. « J’ai adoré le moment de questions et réponses », souligne l’artiste franco-britannique.

« J’essaie de transformer la salle comme si c’était mon salon et j’aime détendre les spectateurs, leur faire oublier les choses dures qui leur sont arrivées dans la semaine. »

Lewis Evans

Le plein de couleurs

Après Halfway to Paradise, Man in a bubble, Le rayon vert (EP) et L’Ascension, celui qui s’est d’abord fait connaître en tant que chanteur du groupe rock The Lanskies sortira le cinquième chapitre de sa discographie solo le vendredi 27 septembre. L’album Cœur Céleste contiendra onze titres et s’annonce très joyeux.

« C’est un retour dans le fun, avec du non-sens et de l’absurde », souligne l’auteur-compositeur-interprète. « Cet album sera moins autobiographique, mais j’écris toujours de manière impulsive. Je fais confiance à mon inconscient. »

Ce prochain album a été annoncé par Only the strong featuring LBLK, sorti le 16 février. Son clip a été réalisé par Christophe Perray, qui avait réalisé celui de « Bank Holiday » des Lanskies. Très coloré, il s’appuie sur des illustrations graphiques de Samantha Ferry. « Ce sera aussi des illustrations pour les prochains clips », précise Lewis, qui souhaite faire entrer dans « un monde psychédélique ».

Le prochain single de Lewis Evans est prévu le 25 avril. Déjà entendu à Caen, il s’appellera Jumbo plane.

Lewis Evans à la Bibliothèque Alexis de Tocqueville à Caen, samedi 9 mars 2024. ©P. Jautée

En tournée

Accompagné de quatre musiciens – un deuxième guitariste a récemment rejoint l’aventure – Lewis Evans chantera notamment le 22 mars à Maubeuge (Nord), le 20 avril à Courcelles-les-Lens (Pas-de-Calais), le 21 avril à Noyelles-Godault (Pas-de-Calais), le 23 avril à Dourges (Pas-de-Calais), le 6 juillet à Poligné (Ille-et-Vilaine), le 18 juillet à Champrépus (Manche) et le 31 août à May-sur-Orne (Calvados). Il sera aussi le 8 octobre à Paris, à la Maroquinerie.

Ellea partage ses souvenirs de soirées étudiantes en musique

Pour la pop urbaine, Caen peut compter en 2024 sur Ellea. Après le titre nocturne « Tu connais », sorti fin janvier, l’autrice-compositrice-interprète prévoit de sortir quatre autres chansons cette année.

Ellea lors de sa venue dans l’émission « BalanceTaProg » du 13 février 2024. ©P. Jautée

De ses soirées à Nantes, où elle a étudié le droit, la Caennaise Ellea a gardé suffisamment de souvenirs pour en faire une chanson. Tu connais est sorti le 23 janvier 2024, accompagné d’un clip tourné dans la boîte de nuit Le Dépôt située à Caen, sa ville natale.

Très inspirée par la pop urbaine, la parolière de 26 ans aime faire équipe avec son frère Macéo, alias Mace, pour la composition. « Nous nous comprenons », résume la chanteuse. « Nous voyons des choses différentes, il y a une bonne complémentarité. »

Ellea est également ravie de confier le mixage à Hugo Martinez, alias Martimix. « Il travaille avec des artistes tops comme Angèle, PLK, Damso, Ninho », souligne la chanteuse.

Prochain titre en avril

Quatre autres chansons d’Ellea devraient sortir cette année. La prochaine est prévue le vendredi 19 avril et aura aussi droit à un clip. « Le tournage se déroulera fin mars, à Caen, avec la même équipe, Clément Dupont et Charlotte Gandon. »

Ce prochain morceau, qui s’appellera « Redescends », est annoncé comme un « morceau funky, ironique, très second degré », mais Ellea prévient : « ils ne seront pas tous comme ça ».

Pop. Le duo ornais The Songwriters est sur la bonne voie

En novembre 2022, Max et Loïcia ont sorti sur les plateformes le premier EP de leur duo The Songwriters. Il contient trois titres dont « The right way » illustré par un clip.

En décembre 2022, le duo The Songwriters a présenté les trois titres de son premier EP sur Radio 666. © P.J.

Max et Loïcia, 22 ans, se sont connus en 2018 au lycée polyvalent Jean Monet de Mortagne-au-Perche, dans l’Orne. « Nous étions dans le club musique », explique Loïcia. Mais c’est en étudiant à Paris qu’ils ont formé leur duo The Songwriters.

Les deux artistes sont multi-instrumentistes. Sur scène, Loïcia est au piano et au chant, Max est au chant et à la guitare. « Nous écrivons et composons à deux », explique Max. « Les paroles viennent beaucoup d’histoires d’amour, avec un peu de politique. »

Très vite, leur musique a pris une direction pop. Loïcia se dit influencée par Birdy, Kate Bush et Adèle tandis que Max mentionne Eric Clapton, John Mayer, Harry Styles et Billie Eilish.

Leur premier EP est sorti en novembre 2022 et contient trois titres dont The right way qui fait l’objet d’un clip. « Pour ce premier clip, on cherchait une ambiance très colorée, avec plein de lumières, mais aussi des contrastes, avec des décors très sombres », explique Max.

Ce premier EP sera fêté sur la scène de La Classe, à Saint-Hilaire-sur-Risle, le samedi 28 janvier 2023, à 21 h. Le duo jouera aussi le jeudi 8 juin 2023 à La Luciole, à Alençon. Le groupe, qui compte déjà « une quarantaine de dates » effectuées, souhaite assurer des premières parties et des festivals en 2023. D’autres enregistrements sont prévus.

The Songwriters, balancez votre prog !

  • BIRDY : Give up
  • KATE BUSH : Running up that hill (A deal with God)
  • BILLIE EILISH : Everything I wanted
  • JOHN MAYER : Moving on and getting over
  • HARRY STYLES : As it was