Rap. Hug* en première partie de Tim Dup à Falaise

Vendredi 28 janvier 2022, le rappeur falaisien Hug* assurera la première partie de Tim Dup au forum de Falaise, dans le Calvados.

2022 Mélisandre Maurel – Hug*

Concert à domicile vendredi 28 janvier 2022 pour Hug* ! Le rappeur de 21 ans, qui habite à Falaise et qui y a tourné la plupart de ses clips dont « Après » et « Mode D.O.R.P », extrait de son premier album « Papier décousu », sera en première partie de Tim Dup à 20 h 30. «  C’est mon premier concert devant de vrais gens parce que mon showcase en mars 2021 était un direct en streaming sur YouTube », précise par téléphone le Falaisien.

Ce jeune rappeur est toutefois habitué à monter sur scène par ses passages au Conservatoire de Caen et à l’école Musique En Plaine, à Bourguébus. Il a aussi entendu au El Camino, à Caen, lors d’un Open Mic.

Des exclusivités

Pour son concert du vendredi 28 janvier, il prévoit « un set de trente-cinq minutes avec des chansons déjà parues et des exclusivités ». Il a découvert Tim Dup alors qu’il était collégien et est ravi d’assurer aujourd’hui sa première partie. « Ce qu’il fait est très chouette », déclare Hug*. « Le fait qu’il passe à Falaise me permet de passer en première partie, ce qui est génial pour un jeune comme moi. »

Pour la suite, Hug* annonce d’ores et déjà les dates des 6 et 7 mai 2022 avec son ami et artiste caennais Riz’Ohm à la Bibi, à Caen.

Soirée concert Tim Dup + Hug* le vendredi 28 janvier 2022 à 20h30 au Forum de Falaise.

BalanceTaProg du 23 novembre 2021 : FauXcils

Diffusion le mardi 23 novembre 2021 sur Radio 666 (99.1 FM à Caen) et pendant sept jours en replay sur radio666.com

Qui balance sa prog ?

le trio caennais post-rock FauXcils à l’occasion de leur concert du jeudi 25 novembre au Chef Raide, à Caen.

Béatrice, chanteuse et bassiste, Grégoire, batteur, et Alexandra, chanteuse et guitariste, forment le trio FauXcils.

À Caen, l’association Le Tunnel fait le plein de projets culturels

Le Tunnel, local de répétition située dans le quartier de la Grâce de Dieu, à Caen, est aussi une association qui mène des actions pour initier et accompagner des projets culturels. Rencontre avec Patrice Renard, son fondateur et président, et Lucia Rodrigues, coordinatrice de projets culturels, mardi 14 décembre 2021.

Lucia Rodrigues, coordinatrice de projets culturels au Tunnel, à Caen, derrière la batterie, entourée par Aurélien Heuzé, stagiaire, Louise Carre, service civique, et Finn Barker, stagiaire, mardi 14 décembre 2021.

Le rock du groupe Katsina, la funk-rock de Spleen Mantis, l’electro du producteur BagBoy, l’afro-rock du duo Bafang… Ces musiques ont pour point commun de faire résonner le Tunnel, local de répétition situé avenue du Père Charles de Foucauld, dans le quartier de la Grâce de Dieu, à Caen.

L’association du même nom, fondée en 2005, a d’abord pour vocation d’accompagner les musiciens – amateurs, en voie de professionnalisation ou professionnels – qui cherchent un endroit pour créer et répéter leur musique. « Nous essayons d’accompagner les musiciens de la chambre à la scène », explique Patrice Renard, président du Tunnel. « Nous pouvons faire l’intermédiaire avec d’autres acteurs de la scène actuelle comme le Big Band Café, le Cargö, le FAR, l’association TFT avec laquelle on travaille beaucoup via le dispositif de tournée estivale Aérolive », précise Patrice.

Une autre mission est de créer du lien autour de divers projets culturels. Ceux-ci sont coordonnés par Lucia Rodrigues depuis avril. « Nous avons mis en place un spectacle de théâtre construit avec les habitants autour des discriminations de quartier », indique Lucia Rodrigues. « On a ensuite participé à la programmation de l’événement Mon quartier d’été. On a programmé notamment BagBoy et Bafang sur le quartier de la Grâce de Dieu, et différents artistes allant d’une fanfare à un clown. »

Initiation aux outils numériques

Le numérique, considéré par Patrice Renard comme « indispensable pour promouvoir sa musique et la diffuser », donne lieu à des projets pédagogiques. Ainsi, des élèves du MicroLycée de Caen ont réalisé un reportage sur le Tunnel et ses artistes. La vidéo pourra être consultée sur le futur site internet du Tunnel.

Derrière la salle de répétition, l’équipe du Tunnel dispose de plusieurs postes informatiques
pour mener à bien divers projets numériques et interdisciplinaires.

Le Tunnel a aussi accueilli un projet de création musicale avec réalisation de clips, en partenariat avec l’association TFT et la Mission locale. « Il y a eu une première phase de création musicale avec atelier d’écriture, atelier de Musique Assistée par Ordinateur et enregistrement son animé par le musicien Khalifa », résume Lucia Rodrigues. « Puis, il y a eu une deuxième phase de réalisation de clips où les jeunes étaient aussi bien devant que derrière la caméra. »

Webradio et concours de rap

Les idées ne manquent pas pour continuer à donner vie au Tunnel. Une webradio, en partenariat avec le foyer Robert Rème et financée par la fondation Orange, amènera des jeunes à interroger des habitants, des acteurs associatifs et des commerçants sur la représentation du quartier.

Mentionnons aussi le projet d’un concours de rap en partenariat avec la salle de concert Le Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair, et trois lycées de Caen et son agglomération : le lycée Jean Rostand, le lycée La Clé et un autre établissement qui reste à déterminer. Des ateliers d’écriture seront organisés dans les lycées et au Tunnel pour repérer des potentiels talents et favoriser la rencontre entre des élèves et des artistes.

Le Tunnel a 25 ans

L’association Le Tunnel a été fondée il y a 25 ans. « J’étais objecteur de conscience au cinéma Le Café des images », se souvient Patrice Renard, son actuel président. « Je suivais déjà des groupes de musique. Il manquait des locaux de répétition sur Caen de manière assez cruelle. » Il a alors rencontré le groupe Raï sans frontières qui squattait le lieu, son frère guitariste ayant rejoint le groupe, et en est devenu le manager.

« De fil en aiguille, avec Mohamed, leader de Raï sans frontières, aujourd’hui Kalma, on a monté ce projet qui est devenu ce qu’il est aujourd’hui grâce à la participation de beaucoup de personnes investies dans l’association bénévolement, plusieurs salariés et beaucoup de stagiaires. »

Mohamed Bélaïdi, médiateur, en charge de l’accueil des musiciens, Patrice Renard, président de l’association Le Tunnel, et Lucia Rodrigues, coordinatrice de projets culturels, mardi 14 décembre 2021.

Le Tunnel compte aujourd’hui deux salariés : Lucia Rodrigues, coordinatrice de projets culturels, et Mohamed Bélaïdi, en charge de l’accueil des musiciens et médiateur. Deux stagiaires et une service civique prêtent main-forte.

À noter que les locaux du Tunnel ont été récemment réaménagés par la Ville de Caen, propriétaire du bâtiment. « Cela a nettement amélioré le confort », estime Patrice Renard. « Les habitués sont revenus avec plaisir et de nouveaux groupes viennent. » Le président de l’association annonce de nouveaux tarifs au 1er janvier qui resteront « attractifs ».

Philippe Jautée.

Folk. Le Calvadosien Jahen Oarsman a sorti « Shelters », son premier album

Vendredi 26 novembre 2021, l’artiste folk Jahen Oarsman a sorti « Shelters », son premier album. Il contient dix titres.

Jahen Orsman était dans les studios de Radio 666 mardi 30 novembre 2021 à l’occasion de la sortie de son premier album quelques jours plus tôt.

Enregistré l’été dernier dans le Finistère, près de Morlaix, « Shelters », premier album du Calvadosien Jahen Oarsman, est sorti vendredi 26 novembre 2021. Disponible uniquement sur les plateformes d’écoute, il contient dix titres folk parmi lesquels « Imagination » avec un feat à la basse d’Amaury Ranger, membre de Frànçois & The Atlas Moutains. « C’est un morceau qui montre un peu plus mes racines nord-africaines, ma maman étant d’Alger », a confié Jahen Oarsman lors de son passage dans Les Apéronews sur Radio 666 mardi 30 novembre 2021.

Cette chanson évoque plusieurs facettes de l’imagination, notamment les complications liées au trop-plein d’idées. « On parle souvent du côté cool d’avoir de l’imagination, de trouver des solutions, mais avoir trop d’imagination peut parfois aussi bloquer. »

Avant l’étape marquante du premier album, Jahen Oarsman avait déjà sorti trois EP : « Time is a catcher » en 2014, « Hyde and seek » en 2016 et « In time » en 2018.

Sur la bonne route

Depuis environ huit ans, Jahen Oarsman s’est aussi fait un nom sur scène, notamment à Caen, en première partie de Yael Naim, au Cargö. On a aussi pu l’écouter en concert à La Luciole, à Alençon, au Normandy, à Saint-Lô, sur la scène Troisième œil du festival Chauffer dans la noirceur, à Montmartin-sur-Mer, et aux Papillons de nuit, à Saint-Laurent-de-Cuves.

Dans le cadre de sa future tournée, des concerts se profilent déjà en Normandie, en Bretagne et en Rhône-Alpes pour début 2022.

BalanceTaProg du 9 novembre 2021 : Charlie

Diffusé le mardi 9 novembre 2021, sur Radio 666 (99.1 FM Caen) de 20 h 30 à 21 h 30.

Qui a balancé sa prog ?

  • Charlie, à l’occasion de son premier single, « Ordinaire », sorti le 5 novembre 2021.
« Ordinaire », premier single de Charlie, est sorti le vendredi 5 novembre 2021. © Yann Orhan.

Dans « Sucré Salé », Gaby chante en douceur ses troubles alimentaires

La chanteuse et guitariste lyonnaise Gaby a sorti le 24 septembre 2021 « Cache cœur ». Ce premier EP contient notamment « Sucré salé », un titre dans lequel l’autrice-compositrice-interprète confie ses troubles alimentaires.

Dans le single « Sucré salé », la Lyonnaise Gaby chante son combat contre les troubles alimentaires.
© Maude Roudier

Gaby, à quel âge as-tu connu les troubles alimentaires ?

Ça a commencé autour de mes 13 ans. À l’entrée de l’adolescence, j’ai commencé à faire des régimes. Au début, tout se passait bien. Petit à petit, on perd le contrôle et on commence par entretenir un rapport malsain avec la nourriture. Je pense qu’en grandissant, avec les études puis le travail, ça ne s’est pas forcément arrangé. Je n’ai pas tout de suite compris que j’avais un problème. Je me suis moi-même enterrée dans ce déni et cette maladie. Mais, cette année, j’ai écrit cette chanson et je me suis dit que c’était un beau moyen de parler de ce truc qui touche beaucoup de personnes et dont on parle peu, je trouve.

Ces troubles sont-ils derrière toi ?

Non, loin de là. Je crois qu’il y a beaucoup de travail.

As-tu senti qu’en faire une musique t’aidait ? 

C’est très libérateur, et ça aide quand les gens qui écoutent ce morceau et ma communauté soutiennent et sont compréhensifs. J’ai eu beaucoup de retours de personnes qui m’ont dit « punaise tu as réussi à mettre les mots sur ce que je vis ». Ça a fait du bien à certaines personnes et ça leur a permis de comprendre pourquoi ils avaient un rapport un peu malsain avec la nourriture. Même si ce n’était pas facile de se mettre à nu, je suis contente du résultat.

Le sujet est difficile. Tu l’abordes avec de la douceur, rien que par le titre Sucré salé. Mais il y a aussi des moments de la chanson qui rappellent les aspects tragiques des troubles alimentaires…

Il y a beaucoup de contrastes de manière générale dans les morceaux que je fais. Dans celui-là particulièrement, j’aimais bien le contraste entre quelque chose de très doux, un peu rêveur, un peu poétique, et ces images hyper dures que sont ces maladies. Ce sont quand même des maladies qui tuent même si on a tendance à l’oublier. Que ce soit la boulimie ou l’anorexie, elles doivent être accompagnées. Dans le clip, j’ai vraiment cherché à avoir ce contraste avec quelque chose de très beau, très esthétique, très contrôlé. Au final, on se rend compte que les apparences sont souvent trompeuses. Plus on contrôle, moins on contrôle et plus c’est le bazar, plus on fait des crises, plus on perd le contrôle de soi-même.

Faire de la musique peut entraîner à se mettre en avant. Quel est ton rapport à la potentielle notoriété, au public, au fait d’être sur scène devant le public ? Comment réussis-tu à le gérer ?

Effectivement, faire de la musique est aussi un métier d’images. On ne peut pas dire qu’on fait juste de la musique. Il faut aussi qu’on représente quelque chose, qu’on soit un personnage, qu’on prenne soin de son image. Ça fait partie des problèmes que je n’ai pas encore totalement réglés dans le sens où je contrôle énormément mon image, que ce soit sur les réseaux sociaux ou quand je monte sur scène. J’ai besoin d’être toute nickel, d’être bien maquillée, bien coiffée, de me sentir belle pour ne pas avoir affaire au regard des autres en face qui seraient négatifs. Mais je pense que c’est important de le savoir et de pouvoir travailler là-dessus, pouvoir se dire « OK, peut-être que si tu ne te maquilles pas, ce n’est pas très grave, ça ne va pas changer le cours des choses et, surtout, tu es là pour faire de la musique avant tout ». J’essaie de me recentrer là-dessus et de me dire que mon image ne fait pas tout. Mais je reconnais que ça fait aussi partie des choses qui sont compliquées pour moi et qui ont fait aussi que j’ai un rapport malsain avec la nourriture. Parce que j’avais envie d’être impeccable tout le temps pour les gens et pour ce métier-là qui demande encore beaucoup de rigueur, même si les choses évoluent beaucoup quand même. Les mentalités évoluent. Aujourd’hui, on a beaucoup de chanteuses qui ne correspondent pas du tout aux critères de beauté et ça fait du bien.

Quelle a été le déclic pour te lancer pleinement dans la musique ?

Je pense que ça s’est fait petit à petit. A côté, je travaille en tant qu’infirmière. Pendant deux ans, j’ai travaillé à temps plein. À un moment, je me suis dis « si je n’essaie pas de me lancer maintenant, ce sera trop tard ». Je me suis mise à mi-temps. J’ai essayé de chercher des dates et de comprendre ce milieu. Fin 2017, je me suis lancée et j’ai eu envie de faire ce projet d’EP.

Avec quelles influences ? Qui as-tu le plus écouté ?

Tellement de choses, j’écoute de tout. Pour l’EP, particulièrement, j’avais deux artistes en tête qui m’ont beaucoup influencé. Matthieu Chedid est un artiste que j’adore, que je vénère. Je le trouve exceptionnel. La deuxième personne est Pomme, une super autrice-compositrice. J’aime beaucoup sa douceur.

Gaby, balance ta prog !

M : La bonne étoile

POMME : Je ne sais pas danser

LIAM GALLAGHER : Bold

Le single « Sucré salé » de GABY est extrait de « Cache cœur », son premier EP enregistré à Lyon
et sorti le 24 septembre 2021.
© Maude Roudier

Adèle Castillon, chanteuse de Videoclub, prépare son premier album solo

Jeudi 14 octobre 2021, Videoclub était en concert au Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair, dans le Calvados. Rencontre avec sa chanteuse, Adèle Castillon.

Adèle Castillon le jeudi 14 octobre 2021 avant le concert de Videoclub au Big Band Café,
à Hérouville-Saint-Clair.

Adèle, est-ce que tu connaissais déjà un peu la Normandie ?

J’ai vécu un an en Normandie, pas très loin d’Alençon. J’habitais à L’Aigle exactement. En plus de ça, j’ai pas mal de potes qui vivent à Caen donc c’est une région que je connais assez bien.

As-tu eu l’occasion de te poser un peu à l’occasion de cette date à Hérouville-Saint-Clair ?

Oui, carrément. En plus, je suis venu la veille pour préparer une petite surprise avec Own, un artiste qui habite ici. On l’a répété et c’est chouette.

Toujours motivée jusqu’à la fin de la tournée ?

Oui, toujours motivée et heureuse ! J’ai envie de tourner cette page avec les meilleurs souvenirs possible. Je n’ai pas du tout envie de bâcler cette aventure. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai décidé, malgré la séparation du groupe, d’assurer la tournée. Je sentais vraiment ça comme un devoir que je devais à ces gens. En plus, il y a eu le coronavirus donc c’était un vrai plaisir de défendre cet album sur scène.

Là, je suis en train de préparer mon album, solo cette fois, qui sera à mon nom, Adèle Castillon. Depuis cet été, j’ai jonglé entre dates et production. Après cette tournée, je vais me mettre pleinement dans la production, dans le mix des chansons, et préparer la sortie de cet album.

Adèle Castillon le jeudi 14 octobre 2021 lors du concert de Videoclub au Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair.

Cet album solo aura-t-il les mêmes couleurs que Videoclub ?

Ça aura certaines mêmes couleurs car Videoclub était Matthieu et moi. Il y aura forcément un peu de cet univers-là. Mais c’est un album solo donc ça veut dire laisser place entière à mes textes, à ce qui se passe dans ma tête, mes goûts, mes envies, ça va vraiment être une aventure différente dans laquelle évidement je pense m’épanouir un peu plus dans la mesure où c’est mon bébé. Je pense que ça va être le premier grand projet de ma vie.

Donc, oui, j’imagine des petits bouts qui vont ressembler à Videoclub, mais j’espère vraiment réinventer quelque chose de nouveau, avec peut-être parfois toujours des références aux années 80 et en même temps j’ai bien cette envie de me projeter aussi dans le futur. J’ai beaucoup d’inspirations. The Do, qui date un petit peu maintenant, a un style de musique bien dans l’ère du temps aujourd’hui. Quand on pense à Billie Eilish qui s’en est beaucoup inspiré, c’est assez intéressant. Ce sont deux grosses références pour mon album qui arrive.

L’écriture a déjà bien commencé ?

Oui, l’écriture a commencé déjà depuis bien longtemps, la composition également. Dès que j’ai pu me lancer, je me suis lancée. Maintenant, je veux que tout soit parfait quand il sortira. Car ce sera mon projet écrit à mon nom. J’ai vraiment envie que ce soit à mon image. Je ne suis pas parfaite. J’ai envie que ce soit encore mieux que ce que j’imagine. Et pour ça il faut prendre le temps.

Adèle Castillon le jeudi 14 octobre 2021 lors du concert de Videoclub au Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair.

L’artiste qui assurait ta première partie au Big Band Café, Victor Deverre, a choisi de diffuser sur Radio 666 le titre Enfance 80 de Videoclub. Peux-tu me donner les coulisses de ce morceau ? Comment est-il né ?

Avec Matthieu, on voulait faire une chanson sur laquelle on pouvait faire un slow comme dans les années 80. Et en même temps, c’était une période où le rapport à l’enfance me travaillait beaucoup, et cette sensation d’être définitivement partie de cette époque, et la notion de mélancolie, de nostalgie de l’enfance. On a allié les deux. Ça a fait cette chanson.

J’avais écrit un clip entier pour la vidéo de cette chanson qu’on a a pas pu faire à cause du Covid. Ce qui est génial ait qu’on a eu l’idée de voir une boîte d’animation qui a nous fait ce clip superbe et encore mieux que ce que j’espérais. Je pense qu’en animation, c’est plus facile de faire voler des personnages. Je suis très heureuse de ce titre. C’est d’ailleurs un de mes préférés.

Je me rappelle avoir vu Videoclub au festival Cabourg mon amour fin juin 2019. Dans le public, alors que l’album n’était pas sorti, des personnes connaissaient déjà les morceaux…

C’est vrai qu’il y a quelque chose d’impressionnant. Avec Matthieu, à ce moment, on n’avait pas du tout l’habitude de la scène. Je pense que le concert que tu as vu devait être le deuxième ou le troisième concert qu’on faisait depuis le début de notre carrière. C’était assez impressionnant.

Le fait que des gens te connaissent déjà peut motiver énormément comme ça peut angoisser et mettre une certaine pression car eux évidemment connaissent la chanson par cœur et l’entendent comme elle est faite en studio, dans notre petite chambre, et nous on se retrouve impressionnés par tout ça et on sent déjà une grosse attente de la part du public alors qu’on commence tout juste. En même temps, c’est une chance énorme parce qu’on n’aura jamais vécu les salles vides et devoir faire un concert devant trois personnes. Ça, c’est une grande chance aussi en tant qu’artiste, même si ça aurait pu aussi beaucoup nous apprendre.

Videoclub en concert le jeudi 14 octobre 2021 au Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair.

Comment as-tu rencontré les musiciens qui assurent avec toi la fin de la tournée Videoclub ? Quels liens se sont noués avec eux ?

Rémi et Greg, les instrumentistes qui m’accompagnent sur scène, sont deux artistes que j’ai rencontré à Nantes par le biais d’amis en commun. A Nantes, il y a vraiment une scène intéressante. Ça grouille de musique, d’idées. Nous avons notre petit lieu où nous faisons de la musique tous ensemble, avec des studios de répétition et des studios d’enregistrement. Nous avons noué cette team au fur et à mesure, à force de faire de la musique ensemble, de se rencontrer en soirée.

J’avais rencontré Rémi un petit peu avant, au moment où nous n’étions pas encore séparé avec Matthieu. L’idée était déjà de rajouter un autre musicien. Quand Mathieu a quitté le groupe, il nous fallait un guitariste. Je connaissais Greg. C’était évident que ce soit lui qui vienne sur ce projet. J’ai la chance de partir en tournée avec des amis qui me sont très chers et qui sont très doués.

Adèle Castillon le jeudi 14 octobre 2021 lors du concert de Videoclub au Big Band Café, à Hérouville-Saint-Clair.

Quels sont tes derniers coups de cœur musicaux ?

Aujourd’hui, je saigne le dernier album de Billie Eilish évidemment. Je sais que Cage The Elephant est assez connu mais je découvre tout juste. Et un artiste que je ne peux que recommander est l’artiste Own, qui vient de Caen et qui promet de très belles choses. Il a déjà sorti beaucoup de clips et de chansons. Je pense que c’est un artiste dont on va beaucoup parler ces prochains mois.

Quel est son style musical ?

C’est du rock, pop-rock, indie, un mélange de plein de choses. Aujourd’hui, c’est tellement dur de donner un style, un genre à une chanson parce qu’on a tellement accès à plein de choses, plein d’instruments, plein de synthés, qu’on va retrouver du synthé dans du hard-rock, des trucs fous. C’est pour ça que je trouve aussi cette époque chouette.

Est-ce qu’il y a une série que tu regardes en ce moment ?

J’en ai saigné beaucoup récemment. J’ai évidemment suivi tout ce qui se passait autour de Squid Game. J’étais dans les starting-blocks pour regarder cette série. C’est vraiment un coup de cœur.

Quel titre choisis-tu d’écouter sur l’album « Euphories » de Videoclub ?

Ma musique préférée de l’album est Trois jours, une chanson très importante pour moi. C’est une chanson d’amour, un peu de rupture. Je trouve qu’elle est très belle. En tout cas, à mes yeux, c’est celle de l’album que je préfère écouter.

Ton premier album solo sera-t-il un album de rupture ?

Forcément, une rupture amoureuse, surtout la première, est toujours intense et il y a forcément des sentiments qui en découlent. Mais je crois que j’ai envie de raconter dans mon album autre chose dont je ne parle pas encore forcément aux gens.

Non, ce ne sera pas un album de rupture mais plus un album qui marquera peut-être l’étape que je suis en train de vivre aussi, d’adolescente à jeune fille, enfin, jeune femme pardon. Même moi, ma tête ne veut pas me dire que ça y est je suis une adulte ! Il y a beaucoup de choses qui m’ont marqué ces deux dernières années. La rupture en fait partie mais il y a beaucoup de thèmes que j’ai envie d’aborder dans cet album.

Adèle Castillon le jeudi 14 octobre 2021 avant le concert de Videoclub au Big Band Café,
à Hérouville-Saint-Clair.